La Porte
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La Porte
Bien que la porte soit un ouvrage en bois massif consolidé par d’innombrables pièces de métal, épaisse de plusieurs dizaines de centimètres et haute de 100 mètres, il s'avère plutôt dangereux de rester proche d'elle. Naturellement, un tel objet ne peut pas être ouvert par la simple force humaine, un dispositif mécanique a donc été ajouté, plusieurs énormes rouages usés en témoignent.
Des soldats montent la garde jours et nuit. Ils s’assurent que rien ni personne n'entre ou ne sorte sans autorisation. Ils veillent également à ce que les sorties d’expéditions se passent sans encombre. Car c’est dans ces moments-là que le danger est à son paroxysme et que les attaques sont les plus fréquentes. Si vous avez l’occasion de passer de l’autre côté de la forteresse, vous verrez que le bois est marqué des attaques répétées des monstres. Des entailles impressionnantes qui devraient vous dissuader d’aller plus loin.
A quelques mètres à l’est de la porte se trouve une sorte de forum. L’ensemble est composé de quatre gradins, fait de pierres grossièrement taillées. C’est ici que le conseil faisait ses discours. Mais plusieurs attaques meurtrières les ont poussé à se retrancher devant leur bâtiment. La place est maintenant occupée par quelques adeptes de musique ou de théâtre, qui expriment leurs talents avec des morceaux de bois ou de métal usagés.
Des soldats montent la garde jours et nuit. Ils s’assurent que rien ni personne n'entre ou ne sorte sans autorisation. Ils veillent également à ce que les sorties d’expéditions se passent sans encombre. Car c’est dans ces moments-là que le danger est à son paroxysme et que les attaques sont les plus fréquentes. Si vous avez l’occasion de passer de l’autre côté de la forteresse, vous verrez que le bois est marqué des attaques répétées des monstres. Des entailles impressionnantes qui devraient vous dissuader d’aller plus loin.
A quelques mètres à l’est de la porte se trouve une sorte de forum. L’ensemble est composé de quatre gradins, fait de pierres grossièrement taillées. C’est ici que le conseil faisait ses discours. Mais plusieurs attaques meurtrières les ont poussé à se retrancher devant leur bâtiment. La place est maintenant occupée par quelques adeptes de musique ou de théâtre, qui expriment leurs talents avec des morceaux de bois ou de métal usagés.
- Maître du JeuGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Les semaines étaient passées et j’avais fini par sortir de ma torpeur. A l’image de ces randonneurs du dimanche qui, en haut de la crête, contemplent le chemin parcouru, béats face à leur endurance insoupçonnée, je me demandais comment j’avais pu vaincre les ténèbres qui m’avaient paralysé.
Comme après une longue convalescence je me sentais encore faible, je savais qu’un mauvais coup de vent pourrait m’être fatal. Mais comment me protéger du vent ? Ils venaient de me lâcher, seule face à l’inconnu, avec rien de plus qu’une adresse et un nom. Je me retrouvais donc sur le parvis de l’hôpital sommée de trouver mon logement et de m’y installer moi et mon pyjama, seul rescapé de mon ancienne vie. J’avais hésité à le brûler, pour que mes souvenirs douloureux s’envolent en fumée avec lui. Mais je n’étais pas sure d’être prête à leur dire adieux. Je n’étais pas sure d’y être prête un jour, pour tout dire. Comment le pourrais-je ?
Sentant que le chagrin menaçait de me submerger, je secouais la tête et fermais les yeux un court instant. Je devais garder la tempête à distance, me protéger du vent. Je partis donc à la recherche de mon tout nouveau logement, d’un pas décidé.
Le paysage était étrange, austère, parfois lugubre. Pourtant, j’y vis également une certaine poésie. Dans le clapotis de l’eau courtant dans les canaux taillés à même la roche. Dans ce pont en bois tout droit sorti d’un jardin japonais. Dans ce ballet de survivants venus de tous horizons, de toutes tailles, de tout âge, de toutes couleurs et aux accoutrements moyenâgeux.
Le lieu était tellement différent de ce que j’avais connu, et pourtant, je retrouvais les mêmes sensations en croisant ces visages tantôt concentrés, joyeux ou crispé. Des yeux alertes, d’autres rêveurs ou encore méfiants. Comme avant, je me surpris à imaginer ce que pouvait être leur vie, à avoir envie de tous les aborder pour apprendre à les connaitre.
Sans m’en rendre compte, j’avais parcouru une bonne distance, bifurquant au gré de mes rencontres visuelles. Je me retrouvai à un croisement, coincée entre quatre grands bâtiments industriels. Je percevais le tintement du métal et des machines qui s’activent. Sous mon crâne aussi, les rouages se pressaient pour résoudre le problème qui se présentait à moi. La dernière personne que j’avais suivie avait disparu dans l’un de ces grands hangars, et je me voyais mal y entrer à mon tour pour demander mon chemin.
Je me souvins alors du petit objet que la soignante m’avait confié, juste avant mon départ de l’hôpital. Un « communicateur ». Je sortais ce qui ressemblait à un simple cube en métal dont les pièces de tailles et de teintes différentes auraient été grossièrement soudées sans cohérence aucune. Sur l’une des faces un petit renflement semblable à une bulle de verre émettait une lueur orangeâte.
Mon doigt effleura le dôme de verre, dans une parfaire imitation de la soignante, à la différence que mes mains étaient bien moins gracieuses. Mes ongles rongés n’arrangeaient pas le tableau. Mes sourcils se froncèrent face à ce spectacle désolant. Mon tic nerveux était revenu de plus bel depuis mon transfert.
Ce souci esthétique fut vite balayé par mon communicateur. Une interface sous forme d’hologramme était apparue. J’en parcourus rapidement le contenu, à la recherche d’un plan. Mes doigts se lancèrent dans une danse désynchronisée avec l’hologramme. Je ne trouvais pas son utilisation très intuitive et mes acrobaties finirent par me conduire sur une interface de réglage des couleurs. Aucun intérêt.
Septique face à cette technologie nouvelle, je rangeais l’objet et reprenais mon chemin dans l’espoir de croiser un être humain avec qui il serait plus facile de communiquer.
La chance me sourit, une femme aux jambes interminables portant une coupe afro tout aussi impressionnante venait dans ma direction.
- Excusez-moi, appelais-je. Je cherche un bâtiment nommé la cabane.
Elle devait avoir une quarantaine d’année. Sa peau cuivrée, pleine de soleille et de bonne humeur, tranchait bizarrement avec ses yeux trop sérieux.
- Mmmh …, réfléchit-elle avant de répondre : le plus simple c’est que vous preniez les axes principaux. A droite, puis à gauche. Lorsque vous serez sur la place, à gauche et ce sera quelques mètres plus loin.
- Droite, gauche, gauche, répétais-je. Merci beaucoup ! Bonne journée.
- Pas de quoi.
Remise sur le droit chemin, je repris ma quête en veillant à ne pas me laisser aller à flânerie. Rapidement, je me retrouvais sur la fameuse place. Elle avait quelque chose de gréco-romain, en moins travaillé toutefois. Les artistes de l’époque avaient un véritable talent pour la sculpture, ce qui n’était manifestement pas le cas des survivants.
Une agitation attira mon attention. Quelques éclats de voix en provenance des remparts. Je ne les avais jamais vus d’aussi prêts et leur hauteur me sembla tout à coup impressionnante. Le mur de pierre dominait largement les bâtiments alentour. A son sommet, des gens s’activaient. De loin, je les vis braquer leurs armes sur l’extérieur.
Je n’étais pas une novice en ce qui concernait les armes à feu. Je m’étais inscrite dans une salle de tir où j’avais pu tester de nombreuses armes. En revanche, je n’avais jamais assisté à aucun conflit et les premiers tirs me firent sursautés. Je n’avais aucune idée du danger qui se présentait, ni même si j’étais moi-même en danger. La stupeur me paralysa un instant.
Autour de moi, les citoyens s’étaient mis à courir. Certains entraient dans des bâtiments, d’autres s’éloignaient de la porte. De mon côté, je ne savais comment réagir. Mes yeux cherchèrent à accrocher le regard de ceux qui passaient en courtant à mes côtés. Comme un appel à l’aide muet, une supplication silencieuse. Ne me laissez pas là toute seule, dans cette ville où tout m’est inconnu.
Comme après une longue convalescence je me sentais encore faible, je savais qu’un mauvais coup de vent pourrait m’être fatal. Mais comment me protéger du vent ? Ils venaient de me lâcher, seule face à l’inconnu, avec rien de plus qu’une adresse et un nom. Je me retrouvais donc sur le parvis de l’hôpital sommée de trouver mon logement et de m’y installer moi et mon pyjama, seul rescapé de mon ancienne vie. J’avais hésité à le brûler, pour que mes souvenirs douloureux s’envolent en fumée avec lui. Mais je n’étais pas sure d’être prête à leur dire adieux. Je n’étais pas sure d’y être prête un jour, pour tout dire. Comment le pourrais-je ?
Sentant que le chagrin menaçait de me submerger, je secouais la tête et fermais les yeux un court instant. Je devais garder la tempête à distance, me protéger du vent. Je partis donc à la recherche de mon tout nouveau logement, d’un pas décidé.
Le paysage était étrange, austère, parfois lugubre. Pourtant, j’y vis également une certaine poésie. Dans le clapotis de l’eau courtant dans les canaux taillés à même la roche. Dans ce pont en bois tout droit sorti d’un jardin japonais. Dans ce ballet de survivants venus de tous horizons, de toutes tailles, de tout âge, de toutes couleurs et aux accoutrements moyenâgeux.
Le lieu était tellement différent de ce que j’avais connu, et pourtant, je retrouvais les mêmes sensations en croisant ces visages tantôt concentrés, joyeux ou crispé. Des yeux alertes, d’autres rêveurs ou encore méfiants. Comme avant, je me surpris à imaginer ce que pouvait être leur vie, à avoir envie de tous les aborder pour apprendre à les connaitre.
Sans m’en rendre compte, j’avais parcouru une bonne distance, bifurquant au gré de mes rencontres visuelles. Je me retrouvai à un croisement, coincée entre quatre grands bâtiments industriels. Je percevais le tintement du métal et des machines qui s’activent. Sous mon crâne aussi, les rouages se pressaient pour résoudre le problème qui se présentait à moi. La dernière personne que j’avais suivie avait disparu dans l’un de ces grands hangars, et je me voyais mal y entrer à mon tour pour demander mon chemin.
Je me souvins alors du petit objet que la soignante m’avait confié, juste avant mon départ de l’hôpital. Un « communicateur ». Je sortais ce qui ressemblait à un simple cube en métal dont les pièces de tailles et de teintes différentes auraient été grossièrement soudées sans cohérence aucune. Sur l’une des faces un petit renflement semblable à une bulle de verre émettait une lueur orangeâte.
Mon doigt effleura le dôme de verre, dans une parfaire imitation de la soignante, à la différence que mes mains étaient bien moins gracieuses. Mes ongles rongés n’arrangeaient pas le tableau. Mes sourcils se froncèrent face à ce spectacle désolant. Mon tic nerveux était revenu de plus bel depuis mon transfert.
Ce souci esthétique fut vite balayé par mon communicateur. Une interface sous forme d’hologramme était apparue. J’en parcourus rapidement le contenu, à la recherche d’un plan. Mes doigts se lancèrent dans une danse désynchronisée avec l’hologramme. Je ne trouvais pas son utilisation très intuitive et mes acrobaties finirent par me conduire sur une interface de réglage des couleurs. Aucun intérêt.
Septique face à cette technologie nouvelle, je rangeais l’objet et reprenais mon chemin dans l’espoir de croiser un être humain avec qui il serait plus facile de communiquer.
La chance me sourit, une femme aux jambes interminables portant une coupe afro tout aussi impressionnante venait dans ma direction.
- Excusez-moi, appelais-je. Je cherche un bâtiment nommé la cabane.
Elle devait avoir une quarantaine d’année. Sa peau cuivrée, pleine de soleille et de bonne humeur, tranchait bizarrement avec ses yeux trop sérieux.
- Mmmh …, réfléchit-elle avant de répondre : le plus simple c’est que vous preniez les axes principaux. A droite, puis à gauche. Lorsque vous serez sur la place, à gauche et ce sera quelques mètres plus loin.
- Droite, gauche, gauche, répétais-je. Merci beaucoup ! Bonne journée.
- Pas de quoi.
Remise sur le droit chemin, je repris ma quête en veillant à ne pas me laisser aller à flânerie. Rapidement, je me retrouvais sur la fameuse place. Elle avait quelque chose de gréco-romain, en moins travaillé toutefois. Les artistes de l’époque avaient un véritable talent pour la sculpture, ce qui n’était manifestement pas le cas des survivants.
Une agitation attira mon attention. Quelques éclats de voix en provenance des remparts. Je ne les avais jamais vus d’aussi prêts et leur hauteur me sembla tout à coup impressionnante. Le mur de pierre dominait largement les bâtiments alentour. A son sommet, des gens s’activaient. De loin, je les vis braquer leurs armes sur l’extérieur.
Je n’étais pas une novice en ce qui concernait les armes à feu. Je m’étais inscrite dans une salle de tir où j’avais pu tester de nombreuses armes. En revanche, je n’avais jamais assisté à aucun conflit et les premiers tirs me firent sursautés. Je n’avais aucune idée du danger qui se présentait, ni même si j’étais moi-même en danger. La stupeur me paralysa un instant.
Autour de moi, les citoyens s’étaient mis à courir. Certains entraient dans des bâtiments, d’autres s’éloignaient de la porte. De mon côté, je ne savais comment réagir. Mes yeux cherchèrent à accrocher le regard de ceux qui passaient en courtant à mes côtés. Comme un appel à l’aide muet, une supplication silencieuse. Ne me laissez pas là toute seule, dans cette ville où tout m’est inconnu.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: La Porte
Deliah se sentait encore une novice dans la Défense. Il fallait dire qu'elle l'était : elle avait à peine terminé sa formation, et ses missions sur le terrain étaient limitées à des patrouilles de routine, jusqu'alors accompagnée d'un collègue plus aguerri.
On ne la laissait pas faire le guet prêt de la porte ou des murailles. Encore moins ne risquait-elle de se retrouver de l'autre côté des murs pour une quelconque excursion. Marcher dans les rues, surveiller certaines zones, voilà son boulot. On lui avait dit de tenir prête, car l'inattendu pouvait surgir au moment où l'ont s'y attendait le moins, mais jusqu'alors aucun incident grave n'avait eu lieu sous sa surveillance. Et il fallait l'avouer, elle en était bien contente.
Le gout du risque, elle ne l'avait pas. Et si certaine personnes consommaient l'adrénaline comme une drogue, Deliah, elle, avait fait une désintox bien des années auparavant et ne comptait pas y replonger. Non, elle ne souhaitait pas un peu d'action. Non, elle ne s'ennuyait pas.
Surtout qu'aujourd'hui, c'était sa première patrouille en solo. Pas question de faire une bourde alors qu'on la lâchait enfin. On l'avait affecté au quartier de la porte, son rôle étant de faire le tour de la place s'y trouvant, entre le poste de distribution et la porte. Le temps était doux, s'en était agréable d'être dehors. En observant avec curiosité les passant qui flânaient, à la recherche de tête connue ou de nouveauté à découvrir, elle n'avait pas vu le temps passer. Il restait à peine quinze minutes avant qu'elle ne se fasse relever. Première patrouille en solo, accomplie ! Elle irait faire son rapport à son sergent, puis tranquillement elle rentrerait "chez elle"...
Comme pour rééquilibrer son karma un peu trop heureux, au moment où elle se relâchait enfin des bruits se firent entendre par delà la porte. Éclats de voix, tirs, sifflements stridents, son moniteur s'affola. "Attaque de monstres au niveau de la porte" dit une voix légèrement robotisée par sa numérisation. "Que tous les soldats en service sur le quartier de la porte s'y rendent sur le champs."
Elle avait voulu de l'action ? Tant pis, elle allait en avoir quand même. Soldate, à ton poste. Elle n'avait ni à rester figée, ni à courir et se barricader dans un battement. Tirer son arme et aller sur le front ? Non plus. La défense n'était pas une bande de pignoufs armés uniquement capable de combattre monstres et êtres humains. Leur rôle était la sécurité de la cité, et cela passait avant tout par la protection des habitants. C'était ce qu'on lui avait enseigné lors de sa formation, et elle n'était pas suffisamment excentrique pour s'amuser à ne pas suivre ces recommandations.
- Éloignez vous dans le calme, mettez vous en sécurité dans les bâtiments !
Un des ses collègues avait prit les devants. Au centre de la place, il faisait des signes et s'époumonait sans donner l'impression de hurler. La plupart des gens n'avait pas eu besoin de ça pour partir, en courant ou en marchant. Ceux qui habitaient la cité depuis un certain temps devaient avoir l'habitude, et savaient quels gestes adoptés en cette situation, sans se laisser aller à la panique.
- Ne vous bousculez pas, rentrez chez vous où chez vos connaissances.
La voix du vétéran portait malgré le bruit des pas et des éclats de voix. Deliah était admirative, de son côté elle se sentait un peu inutile. Elle surveillait les gens qui courraient, qui risquaient de se rentrer dedans ou de tomber. En cas de chute, elle s'assurait que personne ne se marche dessus.
Au bout d'un moment, il ne resta que quelques personnes éparses, membres de la Défense ou retardataires. Son regard s'arrêta sur une personne immobile, qui n'avait même pas commencé à marcher vers un endroit sûr. Elle regarda autour d'elle, et comme personne ne semblait s'en occuper elle prit les devant. Son pas était rapide, sans pour autant se laisser aller à une course.
"Eh !"S'écria-t-elle, quand elle fut à portée de voix. Elle lui fit un signe pour essayer d'attirer son attention, et finit par arriver à sa hauteur.
- Il ne faut pas rester là, cela peut-être dangereux. Venez, dépêchez vous !
AU moment où elle allait lui saisit le bras pour l'accompagner vers un endroit sûr, un coup puissant la cueillit dans le dos, et elle sentit comme une décharge électrique la traverser. Elle retomba sur le sol, lourdement, sans comprendre ce qu'il venait de se passer.
Cependant, si son cerveau ne suivait pas le rythme, son corps, lui, n'avait pas besoin de comprendre pour se mettre en action. Elle roula sur le côté et se releva à d'une impulsion, faisant face à la nouvelle menace.
Sous le coup de l'action, elle n'avait pas fait attention à se qu'il se déroulait au niveau de la porte. Une demi-douzaine d'êtres étranges, petits mais possédant chacun trois longs bras tentaculaire, étaient parvenu à passer la première ligne de défense. Celui qui l'avait attaqué était à trois mètres d'elle à présent, l'observant de ses grands yeux noirs insondables.
Elle avait deux armes. Un long bâton assez lourd, renforcé aux extrémités avec du métal. Plus utile pour faire de indications ou bloquer un chemin que pour se battre, cependant il avait son efficacité. L'autre était une arme de poing, dont elle n'avait jamais eu a testé l'efficacité.
- Reste éloignée, ordonna-t-elle à la jeune fille qu'elle était sensée protéger. Mais ne cours pas, et ne t'en va pas.
Dans le contexte, tourner le dos à la menace était la pire chose à faire. Les bestioles semblaient véloces, et bien qu'elle ne les ai jamais vu ni même entendu parler, elle pouvait affirmé qu'elles étaient dangereuse. Elle n'avait pas rêver : elle avait reçu une décharge électrique au moment de l'impact. D'origine magique ou biologique à la manière d'une torpille, cela importait peu. A retenir : se tenir éloignée des tentacules.
- Tu sais tirer ?
La plupart des habitants savaient se servir d'une arme à feu, en théorie. Lui passer son flingue semblait la meilleure solution, pour ne pas la laisser désarmée. Elle n'allait pas lui passer son arme de corps à corps, question de bon sens. Deliah se savait à même de combattre avec son bâton, mais elle aurait pu parier que ce n'était pas le cas de l'autre fille. Elle n'avait rien d'une foudre de guerre, cela elle aurait pu le parier.
Pour la première fois, Deliah faisait face à la dangerosité de ce nouvel environnement. Struggle for life, après tout.
On ne la laissait pas faire le guet prêt de la porte ou des murailles. Encore moins ne risquait-elle de se retrouver de l'autre côté des murs pour une quelconque excursion. Marcher dans les rues, surveiller certaines zones, voilà son boulot. On lui avait dit de tenir prête, car l'inattendu pouvait surgir au moment où l'ont s'y attendait le moins, mais jusqu'alors aucun incident grave n'avait eu lieu sous sa surveillance. Et il fallait l'avouer, elle en était bien contente.
Le gout du risque, elle ne l'avait pas. Et si certaine personnes consommaient l'adrénaline comme une drogue, Deliah, elle, avait fait une désintox bien des années auparavant et ne comptait pas y replonger. Non, elle ne souhaitait pas un peu d'action. Non, elle ne s'ennuyait pas.
Surtout qu'aujourd'hui, c'était sa première patrouille en solo. Pas question de faire une bourde alors qu'on la lâchait enfin. On l'avait affecté au quartier de la porte, son rôle étant de faire le tour de la place s'y trouvant, entre le poste de distribution et la porte. Le temps était doux, s'en était agréable d'être dehors. En observant avec curiosité les passant qui flânaient, à la recherche de tête connue ou de nouveauté à découvrir, elle n'avait pas vu le temps passer. Il restait à peine quinze minutes avant qu'elle ne se fasse relever. Première patrouille en solo, accomplie ! Elle irait faire son rapport à son sergent, puis tranquillement elle rentrerait "chez elle"...
Comme pour rééquilibrer son karma un peu trop heureux, au moment où elle se relâchait enfin des bruits se firent entendre par delà la porte. Éclats de voix, tirs, sifflements stridents, son moniteur s'affola. "Attaque de monstres au niveau de la porte" dit une voix légèrement robotisée par sa numérisation. "Que tous les soldats en service sur le quartier de la porte s'y rendent sur le champs."
Elle avait voulu de l'action ? Tant pis, elle allait en avoir quand même. Soldate, à ton poste. Elle n'avait ni à rester figée, ni à courir et se barricader dans un battement. Tirer son arme et aller sur le front ? Non plus. La défense n'était pas une bande de pignoufs armés uniquement capable de combattre monstres et êtres humains. Leur rôle était la sécurité de la cité, et cela passait avant tout par la protection des habitants. C'était ce qu'on lui avait enseigné lors de sa formation, et elle n'était pas suffisamment excentrique pour s'amuser à ne pas suivre ces recommandations.
- Éloignez vous dans le calme, mettez vous en sécurité dans les bâtiments !
Un des ses collègues avait prit les devants. Au centre de la place, il faisait des signes et s'époumonait sans donner l'impression de hurler. La plupart des gens n'avait pas eu besoin de ça pour partir, en courant ou en marchant. Ceux qui habitaient la cité depuis un certain temps devaient avoir l'habitude, et savaient quels gestes adoptés en cette situation, sans se laisser aller à la panique.
- Ne vous bousculez pas, rentrez chez vous où chez vos connaissances.
La voix du vétéran portait malgré le bruit des pas et des éclats de voix. Deliah était admirative, de son côté elle se sentait un peu inutile. Elle surveillait les gens qui courraient, qui risquaient de se rentrer dedans ou de tomber. En cas de chute, elle s'assurait que personne ne se marche dessus.
Au bout d'un moment, il ne resta que quelques personnes éparses, membres de la Défense ou retardataires. Son regard s'arrêta sur une personne immobile, qui n'avait même pas commencé à marcher vers un endroit sûr. Elle regarda autour d'elle, et comme personne ne semblait s'en occuper elle prit les devant. Son pas était rapide, sans pour autant se laisser aller à une course.
"Eh !"S'écria-t-elle, quand elle fut à portée de voix. Elle lui fit un signe pour essayer d'attirer son attention, et finit par arriver à sa hauteur.
- Il ne faut pas rester là, cela peut-être dangereux. Venez, dépêchez vous !
AU moment où elle allait lui saisit le bras pour l'accompagner vers un endroit sûr, un coup puissant la cueillit dans le dos, et elle sentit comme une décharge électrique la traverser. Elle retomba sur le sol, lourdement, sans comprendre ce qu'il venait de se passer.
Cependant, si son cerveau ne suivait pas le rythme, son corps, lui, n'avait pas besoin de comprendre pour se mettre en action. Elle roula sur le côté et se releva à d'une impulsion, faisant face à la nouvelle menace.
Sous le coup de l'action, elle n'avait pas fait attention à se qu'il se déroulait au niveau de la porte. Une demi-douzaine d'êtres étranges, petits mais possédant chacun trois longs bras tentaculaire, étaient parvenu à passer la première ligne de défense. Celui qui l'avait attaqué était à trois mètres d'elle à présent, l'observant de ses grands yeux noirs insondables.
Elle avait deux armes. Un long bâton assez lourd, renforcé aux extrémités avec du métal. Plus utile pour faire de indications ou bloquer un chemin que pour se battre, cependant il avait son efficacité. L'autre était une arme de poing, dont elle n'avait jamais eu a testé l'efficacité.
- Reste éloignée, ordonna-t-elle à la jeune fille qu'elle était sensée protéger. Mais ne cours pas, et ne t'en va pas.
Dans le contexte, tourner le dos à la menace était la pire chose à faire. Les bestioles semblaient véloces, et bien qu'elle ne les ai jamais vu ni même entendu parler, elle pouvait affirmé qu'elles étaient dangereuse. Elle n'avait pas rêver : elle avait reçu une décharge électrique au moment de l'impact. D'origine magique ou biologique à la manière d'une torpille, cela importait peu. A retenir : se tenir éloignée des tentacules.
- Tu sais tirer ?
La plupart des habitants savaient se servir d'une arme à feu, en théorie. Lui passer son flingue semblait la meilleure solution, pour ne pas la laisser désarmée. Elle n'allait pas lui passer son arme de corps à corps, question de bon sens. Deliah se savait à même de combattre avec son bâton, mais elle aurait pu parier que ce n'était pas le cas de l'autre fille. Elle n'avait rien d'une foudre de guerre, cela elle aurait pu le parier.
Pour la première fois, Deliah faisait face à la dangerosité de ce nouvel environnement. Struggle for life, après tout.
- Deliah LeucosieGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Tout n’était plus que bruit, peur et confusion. Une succession d’images et de mots que je ne comprenais pas. Mon cœur battait la chamade et mon souffle avait pris un rythme saccadé.
- Éloignez vous dans le calme … Les gens autour de moi couraient ou marchaient d’un pas ferme. Je les suivais du regard, paralysée … Mettez vous en sécurité dans les bâtiments ! … Un homme aux longs cheveux grisonnants passa à quelques mètres sans me voir. Mon ventre se tordit. Tous semblaient iniquement concentrés sur le fait de mettre à l’abri … Ne vous bousculez pas … A l’abri de quoi, je l’ignorais. Mais je sentais une tension, une terreur que je ne m’expliquais pas ... Rentrez chez vous où chez vos connaissances … C’était où chez moi ?!?!...
- Eh !
Dans ce capharnaüm, une voix émergea.
- Il ne faut pas rester là, cela peut-être dangereux. Venez, dépêchez vous !
Elle venait d’apparaitre à mes côtés, grande et bien bâtie. Elle avait l’allure d’une guerrière, avec ses bras musclés et son expression concentrée. Une sorte de Lara Croft, les longs cheveux en moins. Sa peau mate faisait ressortir ses yeux gris ce qui lui donnait un charme tout à fait particulier. Je me perdis un instant dans cet océan de glace. L’aurais-je foudroyé du regard ? Car elle tomba à mes pieds, sans raison aucune. Je la regardais, complètement horrifiée par ce que je venais de lui faire. J’avais été prévenue, mes pouvoirs pouvaient apparaitre à n’importe quel moment, mais je n’avais pas imaginé que cela puisse s’avérer aussi dangereux. J’allais me répandre en excuses, mais la jeune femme était déjà debout.
Elle me tournait le dos et j’aperçus derrière elle un animal inconnu au bataillon. Même dans mes cauchemars les plus fous, je n’aurais pas pu en croiser. C’était un genre de sphère avec un œil de cyclope d’où sortaient trois tentacules d’une longueur impressionnante. Elle aurait pu être belle, avec sa couleur bleutée digne d’un lagon, si elle ne m’avait pas paru aussi effrayante.
Je compris assez rapidement que ce devait être cette drôle de chose qui avait fait tomber la jeune femme. Le soulagement de ne pas avoir un don qui me dépassait m’envahit. Malheureusement, ce sentiment d’apaisement ne persista pas longtemps car déjà, Lara Croft me donnait des indications :
- Reste éloignée. Mais ne cours pas, et ne t'en va pas.
Ça, il n’y avait pas de risque, mes jambes ne répondaient plus. Je me terrais derrière elle, devenue mon bouclier vivant – quoiqu’un peu trop mince pour me couvrir entièrement. Dans quelques heures – si j’étais toujours en vie – je ne serai pas fière de mon attitude. Mais pour le moment j’étais seulement muée par la peur.
- Tu sais tirer ?, me demanda la jeune femme.
- O-oui, répondis-je dans un hoquet de panique.
Oui, en théorie tout du moins. J’avais pris des cours de tirs, dans ma désormais ancienne vie. J’avais principalement utilisé des armes de poing si bien que celle qui me fut présenté ne me parut pas totalement étrangère. La seule chose, c’est que je n’avais jamais tiré sur des cibles mouvantes.
J’empoignais l’arme, prête à tirer. Je me décalais un peu sur la gauche de la jeune femme, histoire de ne pas l’avoir dans ma ligne de mire. Je faisais maintenant face à la créature. Cette dernière semblait nous observer, dansant sur ses tentacules comme pour trouver le meilleur angle d’attaque.
Du coin de l’œil, je vis que la créature n’était pas venue seule. Deux personnes étaient encerclées par trois monstres, qu’ils tentaient de tenir à distance avec diverses armes. Un troisième était aux prises avec deux poulpes, qu’il repoussait vigoureusement. L’un d’entre eux avait déjà perdu un tentacule, bien fait ! Plus loin, le cadavre d’une créature gisait.
D’ordinaire, j’étais plutôt en faveur de la protection des animaux. Je pensais que même les requins ou les crocodiles ne devaient pas être exterminés sous prétexte qu’ils nuisaient à nos vacances paradisiaques. Mais maintenant que je me retrouvais face à des créatures semble-t-il dangereuses, j’allais peut-être revoir mes beaux principes. C’était elle ou moi, et maintenant que j’avais retrouvé le gout de vivre il était hors de question que je lâche l’affaire.
Le bruit d’une déflagration retentit, lorsque j’appuyai sur la détente. Loupé. Saleté. La « tête » de la créature représentait une cible assez grosse, mais c’était sans compter sur ses déplacements vifs. Je ne me démontais pas et tirai de nouveau. La balle n’atteint pas la cible à l’endroit escompté, mais la créature fut blessée à l’une de ses tentacules. Je poussais une petite exclamation victorieuse. Un moment de relâchement qui me couta cher.
Plutôt que de l’affaiblir, mon tir rendit la créature encore plus virulente. Ses attaques redoublèrent d’intensité. Les tentacules dansaient, cherchant une faille pour atteindre ses proies. Elles étaient tellement rapides qu’on aurait pu croire qu’il y en avait bien plus de trois.
Les assauts répétés finirent par m’éloigner de ma protectrice, me laissant seule et vulnérable. Bon, j’avais toujours mon arme mais, j’avais beau tirer, plus aucune balle n’atteignait sa cible. Arriva alors le moment fatidique où je me retrouvai à court de munitions. Je continuai à appuyer sur la gâchette, comme une demeurée. Comme si des balles allaient miraculeusement réapparaitre dans l’arme devenue inutile.
- Non, non nonononon !!, m‘écriais-je paniquée.
La grande brune ne m’avait pas laissé tomber, mais elle peinait à garder les tentacules, longues d’au moins deux mètres, à distance suffisante. Démunie, la peur s’empara de moi. Une seule chose me vint alors à l’esprit : la fuite. Il ne servait à rien de se battre, je n’étais pas à la hauteur. Je n’avais qu’à prendre la poudre d’escampette et laisser les grandes personnes gérer la situation. Alors je pris mes jambes à mon coup, bien décidée à mettre le plus de distance entre moi et cette créature de malheur, en oubliant les bons conseils de Lara. La faute. Une décharge me parcourut la jambe, ce qui entraina ma chute. Je m’étalai de tout mon long, m’écrasant lourdement sur le sol terreux. Outch. J’étais sonnée, j’en avais le souffle coupé. Comble du malheur, une autre créature arrivait pour prendre part aux festivités. Help !!
- Éloignez vous dans le calme … Les gens autour de moi couraient ou marchaient d’un pas ferme. Je les suivais du regard, paralysée … Mettez vous en sécurité dans les bâtiments ! … Un homme aux longs cheveux grisonnants passa à quelques mètres sans me voir. Mon ventre se tordit. Tous semblaient iniquement concentrés sur le fait de mettre à l’abri … Ne vous bousculez pas … A l’abri de quoi, je l’ignorais. Mais je sentais une tension, une terreur que je ne m’expliquais pas ... Rentrez chez vous où chez vos connaissances … C’était où chez moi ?!?!...
- Eh !
Dans ce capharnaüm, une voix émergea.
- Il ne faut pas rester là, cela peut-être dangereux. Venez, dépêchez vous !
Elle venait d’apparaitre à mes côtés, grande et bien bâtie. Elle avait l’allure d’une guerrière, avec ses bras musclés et son expression concentrée. Une sorte de Lara Croft, les longs cheveux en moins. Sa peau mate faisait ressortir ses yeux gris ce qui lui donnait un charme tout à fait particulier. Je me perdis un instant dans cet océan de glace. L’aurais-je foudroyé du regard ? Car elle tomba à mes pieds, sans raison aucune. Je la regardais, complètement horrifiée par ce que je venais de lui faire. J’avais été prévenue, mes pouvoirs pouvaient apparaitre à n’importe quel moment, mais je n’avais pas imaginé que cela puisse s’avérer aussi dangereux. J’allais me répandre en excuses, mais la jeune femme était déjà debout.
Elle me tournait le dos et j’aperçus derrière elle un animal inconnu au bataillon. Même dans mes cauchemars les plus fous, je n’aurais pas pu en croiser. C’était un genre de sphère avec un œil de cyclope d’où sortaient trois tentacules d’une longueur impressionnante. Elle aurait pu être belle, avec sa couleur bleutée digne d’un lagon, si elle ne m’avait pas paru aussi effrayante.
Je compris assez rapidement que ce devait être cette drôle de chose qui avait fait tomber la jeune femme. Le soulagement de ne pas avoir un don qui me dépassait m’envahit. Malheureusement, ce sentiment d’apaisement ne persista pas longtemps car déjà, Lara Croft me donnait des indications :
- Reste éloignée. Mais ne cours pas, et ne t'en va pas.
Ça, il n’y avait pas de risque, mes jambes ne répondaient plus. Je me terrais derrière elle, devenue mon bouclier vivant – quoiqu’un peu trop mince pour me couvrir entièrement. Dans quelques heures – si j’étais toujours en vie – je ne serai pas fière de mon attitude. Mais pour le moment j’étais seulement muée par la peur.
- Tu sais tirer ?, me demanda la jeune femme.
- O-oui, répondis-je dans un hoquet de panique.
Oui, en théorie tout du moins. J’avais pris des cours de tirs, dans ma désormais ancienne vie. J’avais principalement utilisé des armes de poing si bien que celle qui me fut présenté ne me parut pas totalement étrangère. La seule chose, c’est que je n’avais jamais tiré sur des cibles mouvantes.
J’empoignais l’arme, prête à tirer. Je me décalais un peu sur la gauche de la jeune femme, histoire de ne pas l’avoir dans ma ligne de mire. Je faisais maintenant face à la créature. Cette dernière semblait nous observer, dansant sur ses tentacules comme pour trouver le meilleur angle d’attaque.
Du coin de l’œil, je vis que la créature n’était pas venue seule. Deux personnes étaient encerclées par trois monstres, qu’ils tentaient de tenir à distance avec diverses armes. Un troisième était aux prises avec deux poulpes, qu’il repoussait vigoureusement. L’un d’entre eux avait déjà perdu un tentacule, bien fait ! Plus loin, le cadavre d’une créature gisait.
D’ordinaire, j’étais plutôt en faveur de la protection des animaux. Je pensais que même les requins ou les crocodiles ne devaient pas être exterminés sous prétexte qu’ils nuisaient à nos vacances paradisiaques. Mais maintenant que je me retrouvais face à des créatures semble-t-il dangereuses, j’allais peut-être revoir mes beaux principes. C’était elle ou moi, et maintenant que j’avais retrouvé le gout de vivre il était hors de question que je lâche l’affaire.
Le bruit d’une déflagration retentit, lorsque j’appuyai sur la détente. Loupé. Saleté. La « tête » de la créature représentait une cible assez grosse, mais c’était sans compter sur ses déplacements vifs. Je ne me démontais pas et tirai de nouveau. La balle n’atteint pas la cible à l’endroit escompté, mais la créature fut blessée à l’une de ses tentacules. Je poussais une petite exclamation victorieuse. Un moment de relâchement qui me couta cher.
Plutôt que de l’affaiblir, mon tir rendit la créature encore plus virulente. Ses attaques redoublèrent d’intensité. Les tentacules dansaient, cherchant une faille pour atteindre ses proies. Elles étaient tellement rapides qu’on aurait pu croire qu’il y en avait bien plus de trois.
Les assauts répétés finirent par m’éloigner de ma protectrice, me laissant seule et vulnérable. Bon, j’avais toujours mon arme mais, j’avais beau tirer, plus aucune balle n’atteignait sa cible. Arriva alors le moment fatidique où je me retrouvai à court de munitions. Je continuai à appuyer sur la gâchette, comme une demeurée. Comme si des balles allaient miraculeusement réapparaitre dans l’arme devenue inutile.
- Non, non nonononon !!, m‘écriais-je paniquée.
La grande brune ne m’avait pas laissé tomber, mais elle peinait à garder les tentacules, longues d’au moins deux mètres, à distance suffisante. Démunie, la peur s’empara de moi. Une seule chose me vint alors à l’esprit : la fuite. Il ne servait à rien de se battre, je n’étais pas à la hauteur. Je n’avais qu’à prendre la poudre d’escampette et laisser les grandes personnes gérer la situation. Alors je pris mes jambes à mon coup, bien décidée à mettre le plus de distance entre moi et cette créature de malheur, en oubliant les bons conseils de Lara. La faute. Une décharge me parcourut la jambe, ce qui entraina ma chute. Je m’étalai de tout mon long, m’écrasant lourdement sur le sol terreux. Outch. J’étais sonnée, j’en avais le souffle coupé. Comble du malheur, une autre créature arrivait pour prendre part aux festivités. Help !!
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: La Porte
Cette journée avait bien commencé : toutes les tâches étaient assignées, il devait juste vérifier deux-trois rapports, notamment de la nouvelle, mais à part cela il avait droit à flemmarder un peu. Il ne savait pas trop comment nommer cela, c'était à mi-chemin entre la journée de travail et la journée de repos. Il préférait fonctionner ainsi, car ne rien faire du tout était terriblement ennuyeux quand aucun projet n'avait été fait. Et les projets, ça se faisait entre amis... Le Secteur de la Défense était son ami, il ne pouvait donc décemment pas l'abandonner toute une journée !
La notification d'attaque illumina son visage... littéralement... un hologramme se forma tout seul depuis son bracelet-communicateur et lui sauta aux yeux : attaque non loin de la Porte, hein ? Cela expliquait donc la présence de gens affolés et de monstres. Yep... Il était déjà sur place au moment de l'attaque, occupé à flâner afin d'écouter un peu les rumeurs et les nouvelles.
À une cinquantaine de mètres, il discerna sa plus récente recrue, occupée à sauver héroïquement une citoyenne à l'air paumé qui lui disait vaguement quelque chose. Il soupira lorsqu'il la vit tourner le dos à une créature qui avançait à toute vitesse dans leur direction. Il n'avait pas pu réagir à temps, mais la combattante se redressa habilement pour affronter la chose tentaculaire.
« Je sais même pas pourquoi je m'inquiète. » fit-il pour lui-même.
D'un impulsion, il se propulsa dans leur direction, comptant bien évidemment les aider pour la suite des opérations, mais un autre indésirable à tentacules vint lui barrer la route.
** Ooh, on se met pas sur mon chemin, c'est irrespectueux. **
Son œil blanc projeta une vive impulsion énergétique bleutée et toute l'énergie cinétique accumulée par l'ex-militaire se déchargea devant lui, formant un impact brutal qui heurta de plein fouet l'animal hostile. Tandis qu'il avança un pied, un peu déboussolé par ce changement de vitesse, il entendit distinctement son "obstacle" s'écraser vivement contre un mur dans un bruit peu ragoûtant... Le monstre termina au sol, ses tentacules retombant pèle-mêle sur son petit corps désormais sans vie.
Des coups de feu retentirent alors près des deux jeunes femmes : il semblait que la "paumée" était armée et tenait (difficilement) en respect une créature assez enragée, tandis que la combattante peinait avec une autre. Du coin de l'œil, il vit d'autres personnes en difficulté plus ou moins relative en train de se battre avec le reste des créatures.
- Non, non nonononon !!
Apparemment, la bonne réponse était "si", car elle prit rapidement la fuite et...chuta, comme dans la totalité des scénarios de films.
Sans réfléchir, il dégaina un couteau de sa tunique et l'envoya en direction d'un homme qui ne s'en sortait pas non plus malgré sa lutte acharnée. Dès qu'il quitta les mains du sergent, le projectile s'enveloppa d'une aura bleuâtre et alla se ficher avec célérité en plein dans le corps de la créature, qui se crispa sous la douleur.
« Et boum ! » grogna-t-il.
L'énergie à son œil crépita alors de plus en plus alors qu'il s'élança en direction de Deliah et de la citoyenne, le forçant à mettre sa main devant sous l'effet de la douleur tandis qu'il fit exploser l'énergie instable octroyée au couteau afin d'achever la créature.
Venant couper la trajectoire du monstre qui s'était rué sur la femme tombée au sol, il se prépara à l'impact et... pivota sur le côté, laissant passer la chose répugnante tout en l'attrapant par un tentacule.
« J't'ai eu saloperie ! »
Dans un dernier effort, il utilisa à nouveau son pouvoir pour propager son énergie sur la créature, l'altérant brutalement pour décupler l'effet de la gravité sur celle-ci.
Les jambes un peu flageolantes, maintenant l'effet magique, il se redressa et tira une arme à feu d'une attache à sa ceinture : une arme de poing basique vu qu'il n'avait pas emporté son fusil d'assaut avec lui. Deux tirs tonitruants, une créature à tentacules de moins.
Grimaçant, l'énergie à son œil s'étant violemment emballée, il inspira longuement pour ne pas faire quelque chose de dangereux au vu de son état désormais instable. Il jeta un regard à la femme toujours au sol et la reconnut enfin.
« Je t'avais bien dit que mon boulot c'était de te protéger, non ? » fit-il avec un sourire visiblement forcé.
La bataille n'était sans doute pas terminée, mais il lui fallait quelques instants pour que son énergie redevienne un peu moins instable. Il le sentait, s'il tentait d'utiliser sa magie tout de suite, il y avait de fortes chances pour que cela dégénère en une explosion dont seuls les scientifiques pouvaient connaître l'ampleur. Pour lui c'était juste "un scénario à éviter, sinon ça fait des emmerdes".
Et sinon, comment se portait sa nouvelle recrue ? Elle avait peut-être besoin d'aide, non ?
La notification d'attaque illumina son visage... littéralement... un hologramme se forma tout seul depuis son bracelet-communicateur et lui sauta aux yeux : attaque non loin de la Porte, hein ? Cela expliquait donc la présence de gens affolés et de monstres. Yep... Il était déjà sur place au moment de l'attaque, occupé à flâner afin d'écouter un peu les rumeurs et les nouvelles.
À une cinquantaine de mètres, il discerna sa plus récente recrue, occupée à sauver héroïquement une citoyenne à l'air paumé qui lui disait vaguement quelque chose. Il soupira lorsqu'il la vit tourner le dos à une créature qui avançait à toute vitesse dans leur direction. Il n'avait pas pu réagir à temps, mais la combattante se redressa habilement pour affronter la chose tentaculaire.
« Je sais même pas pourquoi je m'inquiète. » fit-il pour lui-même.
D'un impulsion, il se propulsa dans leur direction, comptant bien évidemment les aider pour la suite des opérations, mais un autre indésirable à tentacules vint lui barrer la route.
** Ooh, on se met pas sur mon chemin, c'est irrespectueux. **
Son œil blanc projeta une vive impulsion énergétique bleutée et toute l'énergie cinétique accumulée par l'ex-militaire se déchargea devant lui, formant un impact brutal qui heurta de plein fouet l'animal hostile. Tandis qu'il avança un pied, un peu déboussolé par ce changement de vitesse, il entendit distinctement son "obstacle" s'écraser vivement contre un mur dans un bruit peu ragoûtant... Le monstre termina au sol, ses tentacules retombant pèle-mêle sur son petit corps désormais sans vie.
Des coups de feu retentirent alors près des deux jeunes femmes : il semblait que la "paumée" était armée et tenait (difficilement) en respect une créature assez enragée, tandis que la combattante peinait avec une autre. Du coin de l'œil, il vit d'autres personnes en difficulté plus ou moins relative en train de se battre avec le reste des créatures.
- Non, non nonononon !!
Apparemment, la bonne réponse était "si", car elle prit rapidement la fuite et...chuta, comme dans la totalité des scénarios de films.
Sans réfléchir, il dégaina un couteau de sa tunique et l'envoya en direction d'un homme qui ne s'en sortait pas non plus malgré sa lutte acharnée. Dès qu'il quitta les mains du sergent, le projectile s'enveloppa d'une aura bleuâtre et alla se ficher avec célérité en plein dans le corps de la créature, qui se crispa sous la douleur.
« Et boum ! » grogna-t-il.
L'énergie à son œil crépita alors de plus en plus alors qu'il s'élança en direction de Deliah et de la citoyenne, le forçant à mettre sa main devant sous l'effet de la douleur tandis qu'il fit exploser l'énergie instable octroyée au couteau afin d'achever la créature.
Venant couper la trajectoire du monstre qui s'était rué sur la femme tombée au sol, il se prépara à l'impact et... pivota sur le côté, laissant passer la chose répugnante tout en l'attrapant par un tentacule.
« J't'ai eu saloperie ! »
Dans un dernier effort, il utilisa à nouveau son pouvoir pour propager son énergie sur la créature, l'altérant brutalement pour décupler l'effet de la gravité sur celle-ci.
Les jambes un peu flageolantes, maintenant l'effet magique, il se redressa et tira une arme à feu d'une attache à sa ceinture : une arme de poing basique vu qu'il n'avait pas emporté son fusil d'assaut avec lui. Deux tirs tonitruants, une créature à tentacules de moins.
Grimaçant, l'énergie à son œil s'étant violemment emballée, il inspira longuement pour ne pas faire quelque chose de dangereux au vu de son état désormais instable. Il jeta un regard à la femme toujours au sol et la reconnut enfin.
« Je t'avais bien dit que mon boulot c'était de te protéger, non ? » fit-il avec un sourire visiblement forcé.
La bataille n'était sans doute pas terminée, mais il lui fallait quelques instants pour que son énergie redevienne un peu moins instable. Il le sentait, s'il tentait d'utiliser sa magie tout de suite, il y avait de fortes chances pour que cela dégénère en une explosion dont seuls les scientifiques pouvaient connaître l'ampleur. Pour lui c'était juste "un scénario à éviter, sinon ça fait des emmerdes".
Et sinon, comment se portait sa nouvelle recrue ? Elle avait peut-être besoin d'aide, non ?
- Erik VargasGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: La Porte
Tenir en respect trois tentacules véloces fut une tâche plus compliquée que Deliah ne l'avait présagé. Si elle avait combattu à mains nues, ou avec une arme blanche ou de poing, nul doute qu'elle aurait pu déborder la créature à un moment ou un autre. Il fallait dire que même si ses muscles aidaient dans son maniement, un bâton renforcé n'était pas fait pour virevolter de droite à gauche. Les attaques s'enchainaient sans qu'elle ne puisse les anticiper. Le mode automatique avait pris le pas sur sa conscience, c'était l'instinct et les réflexes qui la faisaient alors se mouvoir.
Plus d'une fois, un appendice s'était enroulé avec agilité autour de son arme, tirant dessus pour lui faire lâcher prise. Si la combattante ne s'était pas attendue à faire face à une telle force, on pouvait en dire de même réciproquement. Pour le défaire de sa poigne, il aurait fallu autrement plus de puissance.
Jusqu'alors, elle n'avait pas eu une grande conscience de son propre pouvoir. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte quand elle l'utilisait, c'était juste une partie d'elle-même. Au mieux, un frémissement dans ses bras, une chaleur étrange dans ses muscles. Cette fois-ci, c'était différent. La lutte acharnée réveillait en elle des picotements magiques dans la totalité de son corps, et c'était bien cela qui lui permettait de garder le rythme. La magie coulait dans ses veines plus fort que l'adrénaline.
La retardataire savait tirer, c'était déjà ça de pris. Bam ! Bam ! La balle toucha sa cible. Pourtant, si Deliah avait espéré un relâchement, elle s'était mis le doigt dans l’œil. L'animal ne faiblissait pas, au contraire. Quand allait-il se fatiguer ? Serait-ce avant ou après la combattante ? Elle était tellement absorbée par le combat qu'elle ne se rendit pas compte que les déflagrations s'étaient changées en cliquetis. Elle entendit les bruits de pas affolés sans y prêter attention. Pourquoi aurait-elle dû ? Elle avait prévenu qu'il ne fallait pas s'enfuir, alors la jeune femme devait encore être derrière elle !
Quelques secondes plus tard, elle sentit comme un relâchement. Un doute, une fissure, une pause dans le combat. Une opportunité infime. Enfin ça, comme tout humain normal en situation de stress, elle s'en rendit compte en un peu moins d'une seconde. Il fallait un certain temps pour l'information soit détectée, traitée, réfléchie et que l'action conséquente s'en suive.
Sauf que son corps, lui, avait déjà armé le bâton au dessus de son épaule, faisait passer l'extrémité lourde de l'arme à la verticale au dessus d'elle pour lui faire prendre de la puissance... Elle l'abattit.
Plusieurs kilos de métal, augmentés par l'énergie cinétique d'un mouvement ample. La contraction de ses dorsaux et pectoraux, près à exploser lors du moment d'impact, de toute l'addition de ses puissances physique et magique. Un cri, bestial.
Deliah se rendit à peine compte qu'elle touchait du solide. Un tentacule s'était placé en parade, mais c'était peine perdue pour la bête qui ne pouvait plus l'arrêter. A son point d'impact, le crâne-corps implosa, projetant de la matière organique à droite et à gauche. Cependant, le coup ne s’arrêta pas là. Le bâton continuait son chemin inéluctable vers le sol, détruisant au passage les organes inconnus de la créature déjà morte. Puis, la terre. L'armature de métal était comme une météorite, qui ne s'arrêterait que dans un cratère. Dix centimètres de profondeur de poussière et de terre, à présent poisseuses, avaient subit son attaque.
Jamais Deliah n'y était allé aussi fort. Elle n'avait pas toujours conscience de son pouvoir, mais ellesc'était toujours retenue pour ne pas blesser quelqu'un. Aller jusque ses limites était... étrangement jubilatoire.
D'un mouvement, elle dégagea son arme et se retourna. La situation avait bien changé. Les soldats avaient pris le dessus sur les monstres, ce qui était une excellente nouvelle. La fille de tout à l'heure, elle, n'était plus juste derrière elle, mais plutôt à une dizaine de mètres. Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit son sergent juste à côté ! Elle était pourtant sûre qu'il n'était pas là tout à l'heure.
Sergent, le salua-t-elle de manière mécanique. Ça va ? Elle s'enquit à la jeune femme. Le cadavre près d'eux attestait qu'ils avaient eu à faire de leur côté.
Elle agita alors son bâton de manière détachée, observant ce que son combat y avait laissé. Il allait nécessité un bon nettoyage si elle ne voulait pas que le métal s'abîme.
Je crois que j'y suis allée un peu fort.
C'en était presque candide. Où était l'angoisse qu'elle aurait du ressentir pour son premier meurtre ? La vie qu'elle venait de prendre était déjà bien loin.
Plus d'une fois, un appendice s'était enroulé avec agilité autour de son arme, tirant dessus pour lui faire lâcher prise. Si la combattante ne s'était pas attendue à faire face à une telle force, on pouvait en dire de même réciproquement. Pour le défaire de sa poigne, il aurait fallu autrement plus de puissance.
Jusqu'alors, elle n'avait pas eu une grande conscience de son propre pouvoir. Elle ne s'en rendait pas vraiment compte quand elle l'utilisait, c'était juste une partie d'elle-même. Au mieux, un frémissement dans ses bras, une chaleur étrange dans ses muscles. Cette fois-ci, c'était différent. La lutte acharnée réveillait en elle des picotements magiques dans la totalité de son corps, et c'était bien cela qui lui permettait de garder le rythme. La magie coulait dans ses veines plus fort que l'adrénaline.
La retardataire savait tirer, c'était déjà ça de pris. Bam ! Bam ! La balle toucha sa cible. Pourtant, si Deliah avait espéré un relâchement, elle s'était mis le doigt dans l’œil. L'animal ne faiblissait pas, au contraire. Quand allait-il se fatiguer ? Serait-ce avant ou après la combattante ? Elle était tellement absorbée par le combat qu'elle ne se rendit pas compte que les déflagrations s'étaient changées en cliquetis. Elle entendit les bruits de pas affolés sans y prêter attention. Pourquoi aurait-elle dû ? Elle avait prévenu qu'il ne fallait pas s'enfuir, alors la jeune femme devait encore être derrière elle !
Quelques secondes plus tard, elle sentit comme un relâchement. Un doute, une fissure, une pause dans le combat. Une opportunité infime. Enfin ça, comme tout humain normal en situation de stress, elle s'en rendit compte en un peu moins d'une seconde. Il fallait un certain temps pour l'information soit détectée, traitée, réfléchie et que l'action conséquente s'en suive.
Sauf que son corps, lui, avait déjà armé le bâton au dessus de son épaule, faisait passer l'extrémité lourde de l'arme à la verticale au dessus d'elle pour lui faire prendre de la puissance... Elle l'abattit.
Plusieurs kilos de métal, augmentés par l'énergie cinétique d'un mouvement ample. La contraction de ses dorsaux et pectoraux, près à exploser lors du moment d'impact, de toute l'addition de ses puissances physique et magique. Un cri, bestial.
Deliah se rendit à peine compte qu'elle touchait du solide. Un tentacule s'était placé en parade, mais c'était peine perdue pour la bête qui ne pouvait plus l'arrêter. A son point d'impact, le crâne-corps implosa, projetant de la matière organique à droite et à gauche. Cependant, le coup ne s’arrêta pas là. Le bâton continuait son chemin inéluctable vers le sol, détruisant au passage les organes inconnus de la créature déjà morte. Puis, la terre. L'armature de métal était comme une météorite, qui ne s'arrêterait que dans un cratère. Dix centimètres de profondeur de poussière et de terre, à présent poisseuses, avaient subit son attaque.
Jamais Deliah n'y était allé aussi fort. Elle n'avait pas toujours conscience de son pouvoir, mais ellesc'était toujours retenue pour ne pas blesser quelqu'un. Aller jusque ses limites était... étrangement jubilatoire.
D'un mouvement, elle dégagea son arme et se retourna. La situation avait bien changé. Les soldats avaient pris le dessus sur les monstres, ce qui était une excellente nouvelle. La fille de tout à l'heure, elle, n'était plus juste derrière elle, mais plutôt à une dizaine de mètres. Et quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit son sergent juste à côté ! Elle était pourtant sûre qu'il n'était pas là tout à l'heure.
Sergent, le salua-t-elle de manière mécanique. Ça va ? Elle s'enquit à la jeune femme. Le cadavre près d'eux attestait qu'ils avaient eu à faire de leur côté.
Elle agita alors son bâton de manière détachée, observant ce que son combat y avait laissé. Il allait nécessité un bon nettoyage si elle ne voulait pas que le métal s'abîme.
Je crois que j'y suis allée un peu fort.
C'en était presque candide. Où était l'angoisse qu'elle aurait du ressentir pour son premier meurtre ? La vie qu'elle venait de prendre était déjà bien loin.
- Deliah LeucosieGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Étalée à plat ventre sur le sol terreux, j’attendais le coup de grâce. Je savais que j’aurais dû me relever mais je n’en avais pas la force. L’air commençait tout juste à retrouver le chemin de mes poumons, dans un soulèvement du thorax douloureux. Je laissais échapper un gémissement. Inspirer, expirer, encore. Il n’avait plus rien d’autre autour de moi que ma douleur. Les secondes me semblèrent devenir des heures, pourtant je savais que lorsque je me redressai enfin, quelques minutes tout au plus s’étaient écoulées. Un temps suffisant qui aurait pu permettre aux calamars à trois pattes de m’achever. Et pourtant, j’étais encore en vie.
Je relevais la tête à la recherche d’une explication à ce miracle. Derrière moi, un homme avait intercepté la créature. Deux coups de feu retentirent dans un claquement sec, puissants et destructeurs. Les tentacules agiles retombèrent mollement, sans vie.
Le soulagement qui m’envahit me fit monter les larmes aux yeux. Ma gorge était serrée et je tentais de me contrôler pour ne pas fondre en larmes telle une enfant qui aurait croisé une araignée. J’étais complètement choquée. Mon transfert, loin de tous ceux que j’aimais, avait été une situation difficile à accepter. Pourtant, j’avais bien dû me faire à l’idée. Mais me retrouver dans un monde aussi dangereux, avec des créatures redoutables et prêtes à vous étriper sans raison aucune, c’était du délire ! Inacceptable, impossible ...
J’en étais là, en proie à la terreur, lorsqu’une voix émergea de l’agitation ambiante :
- Je t'avais bien dit que mon boulot c'était de te protéger, non ?
Mon regard atterrit sur un homme au visage balafré. Celui qui venait de me sauver la vie. Celui-là même que j’avais croisé quelques jours – semaines ? – auparavant, dans le couloir de l’hôpital.
- O-Oui, répondis-je dans un bafouillement. Merci …
Un rugissement attira mon attention. La jeune femme qui s’était portée à mon secours alors que j’étais perdue donnait l’assaut final contre la créature qui nous avait attaquées. Elle était impressionnante, avec son long bâton et sa détermination à tuer. Plus impressionnante encore lorsqu’elle coupa littéralement la créature en deux, dans une giclée d’organes puis de terre et de pierre. Un fracas tonitruant retentit dans la cité. Elle avait tapé tellement fort qu’elle avait produit un petit cratère. Cette fille avait une force herculéenne. Je m’étais trompée, ce n’était pas Lara Croft, c’était Hulk.
J’en avais encore la bouche grande ouverte quand, arrivé à notre hauteur, elle me demanda comment j’allais.
Comment j’allais ? J’étais au bord de l’apoplexie, voilà comment j’allais. Je me sentais totalement incapable d’affronter tout ça à nouveau. Plus jamais. C’était la faute à pas de chance, je m’étais retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. Plus jamais.
J’essayais de me rassurer, mais au fond de moi je savais que ce ne serait pas mon dernier combat. C’était peut-être le premier d’une longue série. Si, tout du moins, je vivais assez longtemps pour en voir d’autres. Depuis mon arrivée, au cours des heures passées à la fenêtre de l’hôpital en attendant que les médecins me jugent apte à sortir, j’avais entendu des cris bestiaux à vous glacer le sang. Des hurlements plus effrayants encore que ceux d’un loup-garou à la pleine lune. Des coups de feu, aussi, probablement en riposte à une de ces attaques. Cela prenait tout son sens, à présent. J’avais toujours su que cette ville avait quelque chose de dangereux mais je ne voulais pas l’accepter.
Je me relevai précipitamment et laissai échapper une exclamation étouffée, en toute réponse à la grande brune. Je fus prise d’un vertige et tanguais un instant avant de me stabiliser.
- ça va, ça va, marmonnais-je plus pour me convaincre moi-même que pour rassurer mes interlocuteurs.
- Je crois que j'y suis allée un peu fort, lâcha la jeune femme dont j’ignorais toujours le nom.
Je clignais des yeux plusieurs fois. Un peu fort ?! Je ne savais pas comment son bâton pouvait être encore intact. Vu les dégâts, le bois aurait dû tout bonnement exploser.
Je ne trouvais rien de pertinent à répondre. Au lieu de cela, un petit rire nerveux, presque hystérique, m’échappa. Dommage que les soigneurs n’ait pas de calmants, j’en aurais bien eu besoin. Ou d’un bon verre d’alcool. De l’herbe, n’importe quoi. Quelque chose pour oublier. Mais voilà, si la cité avait son lot de créatures effrayantes, il semblait qu’ils soient totalement démunis en ce qui concernait les petits plaisirs de la vie. Rien qu’au niveau de la nourriture, j’avais été anéantie d’apprendre que la ville n’abritait aucun fast-food. Un burger, avec un steak moelleux comme il faut. Ou même une pizza. Au lieu de ça, j’avais dû me nourrir d’une espèce de bouillie infâme.
Une nouvelle fois, des cris attirèrent mon attention. Une fraction de seconde, j’eus peur d’un nouvel assaut, mais aucune créature ne se présenta à l’horizon. Non, si la personne s’époumonait ainsi c’était parce qu’un de ses camarades gisait sur le sol, le corps parcourut de convulsions. Plusieurs personnes accoururent pour lui porter secours.
- Il a été touché par un tentacule, expliqua l’homme agenouillé à ses côtés, tout en désignant sa jambe.
Bien que ce soit relativement loin, cette dernière me sembla étrangement rouge et gonflée.
- Il faut l’amener d’urgence à l’hôpital, s’exclama une femme à côté. Quelqu’un peut le transporter rapidement ?, ajouta-t-elle en élevant la voix.
Mon sourire de folle-dingue avait disparut et mes yeux s’étaient arrêter sur mes deux acolytes, en quête de leur réaction. Je ne savais pas quoi faire, je n’avais qu’une notion assez rudimentaire des gestes de premiers secours.
Je relevais la tête à la recherche d’une explication à ce miracle. Derrière moi, un homme avait intercepté la créature. Deux coups de feu retentirent dans un claquement sec, puissants et destructeurs. Les tentacules agiles retombèrent mollement, sans vie.
Le soulagement qui m’envahit me fit monter les larmes aux yeux. Ma gorge était serrée et je tentais de me contrôler pour ne pas fondre en larmes telle une enfant qui aurait croisé une araignée. J’étais complètement choquée. Mon transfert, loin de tous ceux que j’aimais, avait été une situation difficile à accepter. Pourtant, j’avais bien dû me faire à l’idée. Mais me retrouver dans un monde aussi dangereux, avec des créatures redoutables et prêtes à vous étriper sans raison aucune, c’était du délire ! Inacceptable, impossible ...
J’en étais là, en proie à la terreur, lorsqu’une voix émergea de l’agitation ambiante :
- Je t'avais bien dit que mon boulot c'était de te protéger, non ?
Mon regard atterrit sur un homme au visage balafré. Celui qui venait de me sauver la vie. Celui-là même que j’avais croisé quelques jours – semaines ? – auparavant, dans le couloir de l’hôpital.
- O-Oui, répondis-je dans un bafouillement. Merci …
Un rugissement attira mon attention. La jeune femme qui s’était portée à mon secours alors que j’étais perdue donnait l’assaut final contre la créature qui nous avait attaquées. Elle était impressionnante, avec son long bâton et sa détermination à tuer. Plus impressionnante encore lorsqu’elle coupa littéralement la créature en deux, dans une giclée d’organes puis de terre et de pierre. Un fracas tonitruant retentit dans la cité. Elle avait tapé tellement fort qu’elle avait produit un petit cratère. Cette fille avait une force herculéenne. Je m’étais trompée, ce n’était pas Lara Croft, c’était Hulk.
J’en avais encore la bouche grande ouverte quand, arrivé à notre hauteur, elle me demanda comment j’allais.
Comment j’allais ? J’étais au bord de l’apoplexie, voilà comment j’allais. Je me sentais totalement incapable d’affronter tout ça à nouveau. Plus jamais. C’était la faute à pas de chance, je m’étais retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment, voilà tout. Plus jamais.
J’essayais de me rassurer, mais au fond de moi je savais que ce ne serait pas mon dernier combat. C’était peut-être le premier d’une longue série. Si, tout du moins, je vivais assez longtemps pour en voir d’autres. Depuis mon arrivée, au cours des heures passées à la fenêtre de l’hôpital en attendant que les médecins me jugent apte à sortir, j’avais entendu des cris bestiaux à vous glacer le sang. Des hurlements plus effrayants encore que ceux d’un loup-garou à la pleine lune. Des coups de feu, aussi, probablement en riposte à une de ces attaques. Cela prenait tout son sens, à présent. J’avais toujours su que cette ville avait quelque chose de dangereux mais je ne voulais pas l’accepter.
Je me relevai précipitamment et laissai échapper une exclamation étouffée, en toute réponse à la grande brune. Je fus prise d’un vertige et tanguais un instant avant de me stabiliser.
- ça va, ça va, marmonnais-je plus pour me convaincre moi-même que pour rassurer mes interlocuteurs.
- Je crois que j'y suis allée un peu fort, lâcha la jeune femme dont j’ignorais toujours le nom.
Je clignais des yeux plusieurs fois. Un peu fort ?! Je ne savais pas comment son bâton pouvait être encore intact. Vu les dégâts, le bois aurait dû tout bonnement exploser.
Je ne trouvais rien de pertinent à répondre. Au lieu de cela, un petit rire nerveux, presque hystérique, m’échappa. Dommage que les soigneurs n’ait pas de calmants, j’en aurais bien eu besoin. Ou d’un bon verre d’alcool. De l’herbe, n’importe quoi. Quelque chose pour oublier. Mais voilà, si la cité avait son lot de créatures effrayantes, il semblait qu’ils soient totalement démunis en ce qui concernait les petits plaisirs de la vie. Rien qu’au niveau de la nourriture, j’avais été anéantie d’apprendre que la ville n’abritait aucun fast-food. Un burger, avec un steak moelleux comme il faut. Ou même une pizza. Au lieu de ça, j’avais dû me nourrir d’une espèce de bouillie infâme.
Une nouvelle fois, des cris attirèrent mon attention. Une fraction de seconde, j’eus peur d’un nouvel assaut, mais aucune créature ne se présenta à l’horizon. Non, si la personne s’époumonait ainsi c’était parce qu’un de ses camarades gisait sur le sol, le corps parcourut de convulsions. Plusieurs personnes accoururent pour lui porter secours.
- Il a été touché par un tentacule, expliqua l’homme agenouillé à ses côtés, tout en désignant sa jambe.
Bien que ce soit relativement loin, cette dernière me sembla étrangement rouge et gonflée.
- Il faut l’amener d’urgence à l’hôpital, s’exclama une femme à côté. Quelqu’un peut le transporter rapidement ?, ajouta-t-elle en élevant la voix.
Mon sourire de folle-dingue avait disparut et mes yeux s’étaient arrêter sur mes deux acolytes, en quête de leur réaction. Je ne savais pas quoi faire, je n’avais qu’une notion assez rudimentaire des gestes de premiers secours.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: La Porte
Un bruit sourd, peu ragoutant, mais très satisfaisant à l'oreille de l'ex-militaire : Deliah coupa/écrabouilla la bestiole. Un bâton n'était pas fait pour ce genre de choses, mais entre les mains de la brute brésilienne, la physique abandonnait presque autant que face à ses pouvoirs d'altération.
D'ailleurs en parlant de ses pouvoirs, l'énergie magique se stabilisa plus rapidement que prévu, les étincelles magiques à son œil droit étaient toujours en folie, donnant l'impression qu'il n'allait pas tarder à exploser, mais son ressenti était différent. Après trois ans à s'entraîner, habituer son corps et son esprit à cette énergie nouvelle. Il fallait progresser pour survivre et protéger les autres.
- Sergent...
Hochant la tête pour répondre à la salutation, Erik regarda autour de lui, les sourcils froncés tandis que la combattante vérifiait l'état de celle qu'elle était censée protéger. Oh, non, il ne la blâmait de rien du tout : des gens effrayés qui s'enfuient plutôt que de tenir une position, il connaissait ça.
- Je crois que j'y suis allée un peu fort
Haussant les épaules, le sergent posa son regard sur un groupe de personnes affairés à l'assistance d'un blessé. Des éclats de voix affolés parvinrent sans problèmes à ses oreilles.
- Il a été touché par un tentacule.
- Il faut l’amener d’urgence à l’hôpital, s’exclama une femme à côté. Quelqu’un peut le transporter rapidement ?
Se passant une main sur le visage, l'air contrarié, il se tourna vers Charlie et Deliah.
« Allez voir si vous pouvez aider... Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... »
Il désigna les restes de la créature qu'elle venait de tuer, le cadavre de celui qu'il avait abattu avec son arme à feu, l'autre qu'il avait tué en le projetant contre un mur, et enfin, deux autres masses inertes causées par les autres combattants.
« J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe. »
Croisant les bras, il les laissa reprendre leurs esprits (enfin, surtout pour la civile). Rester planté là, tout seul, c'était l'appât idéal, non ? Il rangea même son arme pour renforcer cette impression, se demandant si les monstres avaient l'intelligence pour faire un lien dans le genre.
D'ailleurs en parlant de ses pouvoirs, l'énergie magique se stabilisa plus rapidement que prévu, les étincelles magiques à son œil droit étaient toujours en folie, donnant l'impression qu'il n'allait pas tarder à exploser, mais son ressenti était différent. Après trois ans à s'entraîner, habituer son corps et son esprit à cette énergie nouvelle. Il fallait progresser pour survivre et protéger les autres.
- Sergent...
Hochant la tête pour répondre à la salutation, Erik regarda autour de lui, les sourcils froncés tandis que la combattante vérifiait l'état de celle qu'elle était censée protéger. Oh, non, il ne la blâmait de rien du tout : des gens effrayés qui s'enfuient plutôt que de tenir une position, il connaissait ça.
- Je crois que j'y suis allée un peu fort
Haussant les épaules, le sergent posa son regard sur un groupe de personnes affairés à l'assistance d'un blessé. Des éclats de voix affolés parvinrent sans problèmes à ses oreilles.
- Il a été touché par un tentacule.
- Il faut l’amener d’urgence à l’hôpital, s’exclama une femme à côté. Quelqu’un peut le transporter rapidement ?
Se passant une main sur le visage, l'air contrarié, il se tourna vers Charlie et Deliah.
« Allez voir si vous pouvez aider... Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... »
Il désigna les restes de la créature qu'elle venait de tuer, le cadavre de celui qu'il avait abattu avec son arme à feu, l'autre qu'il avait tué en le projetant contre un mur, et enfin, deux autres masses inertes causées par les autres combattants.
« J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe. »
Croisant les bras, il les laissa reprendre leurs esprits (enfin, surtout pour la civile). Rester planté là, tout seul, c'était l'appât idéal, non ? Il rangea même son arme pour renforcer cette impression, se demandant si les monstres avaient l'intelligence pour faire un lien dans le genre.
- Erik VargasGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: La Porte
Réflexion faite, la jeune femme n'avait pas vraiment l'air d'aller bien. Certes, elle n'était pas blessée physiquement, du moins pas durement, et elle avait répondu par l'affirmative suite à sa question. Mais... vraiment ? Elle semblait très nerveuse, comme si c'était la première fois qu'elle faisait face à un danger. Si c'était bien le cas, elle ne devait pas être là depuis bien longtemps... Pas plus que Deliah en tout cas, qui de son côté n'avait que que deux mois au compteur et sans aucune rencontre avec la faune locale jusqu'à aujourd'hui.
En fin de compte, qu'est ce qui était le plus étonnant ? L'anxiété de la jeune brunette ou le calme olympien de la brésilienne ? Pour Deliah, le monde "normal" n'était pas spécialement plus accueillant que celui là. Le danger était une chose à laquelle elle s'était déjà confrontée.
Soudain, des cris les sortirent de leur léger relâchement. Il y avait des blessés, malheureusement. Des morts ? Deliah n'en était pas certaines. L'attaque avait été assez brève, les membres de la défense ayant éliminé la menace rapidement. Mais un assaut restait un assaut, on ne pouvait espérer voir des victimes que dans le camp de opposants.
L'homme au sol convulsait de manière étrange. Elle n'avait jamais vu ça : les gens inconscients avaient beaucoup plus tendance à rester amorphe. Cela était peut-être dû aux capacités des monstres ? L'électricité avait fait plus de dégâts qu'une simple secousse temporaire ? De son côté, mis à part une sensation de brûlure négligeable à l'endroit où elle avait été frappée, elle allait bien.
« Allez voir si vous pouvez aider... Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe. »
La jeune femme hocha la tête. Beaucoup d'information d'un coup, mais réflexion faite l'ordre des priorités était clair : voir l'état de la victime, puis rassembler les gens et les conduire à l'hôpital pour que leur état soit vérifié. Cela en faisant attention à ne pas être surprise par un monstre qui pouvait trainer dans le coin. Pas de chasse à la créature pour le moment, un autre groupe s'en occuperait sans doute passé la fébrilité des premiers instants.
Deliah s'approcha donc bien que pas très à l'aise. Elle n'avait pas vraiment d'idée sur les gestes à adopter face à un tel blessé. Porter quelqu'un à la seule force de ses bras, ça elle savait faire. Cependant, cela ne risquait-il pas d'empirer son état si on le transportait ? Et si c'était vraiment grave, et qu'il ne survivait pas le temps de l'y amener ?
- Ne vaudrait-il mieux pas voir ce que l'on peut faire sur place avant de le déplacer ?
Elle n'avait émis son idée que sur le ton de la confidence. Elle préférait ne pas trop élever la voix, tant elle n'était pas sûre d'elle. Elle espérait simplement que son supérieur ou une personne s'y connaissant en premiers secours vienne prendre les choses en main. Autant elle pouvait se battre contre un monstre à trois queues sans sourciller, autant s'occuper des répercussions relevait de la mission impossible. Mieux valait le laisser aux gens compétents.
D'un geste elle tourna la tête vers les autres personnes qui s'étaient rassemblées autour. La plupart semblaient surtout effrayées, sur leurs gardes, mais pas amochées physiquement. Elle pu tout de même apercevoir un membre de la défense se tenir le bras dans une douleur contenue. Quelles capacités avaient donc ces bestioles ?
Deliah se dit qu'il faudrait prévenir tout le monde que l'une pouvait encore se balader dans le coin. Prévenir les civils de faire attention, ne pas l'acculer si ils la trouvaient et faire appel à la Défense. Mais elle n'en dit rien ; elle n'osait pas prendre le pas sur les autres personnes présentes. Elle n'était rien, juste une nouvelle recrue un peu perdue : son autorité était nulle, surtout quand d'autres étaient plus qualifiés pour donner des ordres.
Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était proposer son aide pour transporter les blessés vers un endroit où ils pourraient être soignés. Assez limité, comme aide.
En fin de compte, qu'est ce qui était le plus étonnant ? L'anxiété de la jeune brunette ou le calme olympien de la brésilienne ? Pour Deliah, le monde "normal" n'était pas spécialement plus accueillant que celui là. Le danger était une chose à laquelle elle s'était déjà confrontée.
Soudain, des cris les sortirent de leur léger relâchement. Il y avait des blessés, malheureusement. Des morts ? Deliah n'en était pas certaines. L'attaque avait été assez brève, les membres de la défense ayant éliminé la menace rapidement. Mais un assaut restait un assaut, on ne pouvait espérer voir des victimes que dans le camp de opposants.
L'homme au sol convulsait de manière étrange. Elle n'avait jamais vu ça : les gens inconscients avaient beaucoup plus tendance à rester amorphe. Cela était peut-être dû aux capacités des monstres ? L'électricité avait fait plus de dégâts qu'une simple secousse temporaire ? De son côté, mis à part une sensation de brûlure négligeable à l'endroit où elle avait été frappée, elle allait bien.
« Allez voir si vous pouvez aider... Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe. »
La jeune femme hocha la tête. Beaucoup d'information d'un coup, mais réflexion faite l'ordre des priorités était clair : voir l'état de la victime, puis rassembler les gens et les conduire à l'hôpital pour que leur état soit vérifié. Cela en faisant attention à ne pas être surprise par un monstre qui pouvait trainer dans le coin. Pas de chasse à la créature pour le moment, un autre groupe s'en occuperait sans doute passé la fébrilité des premiers instants.
Deliah s'approcha donc bien que pas très à l'aise. Elle n'avait pas vraiment d'idée sur les gestes à adopter face à un tel blessé. Porter quelqu'un à la seule force de ses bras, ça elle savait faire. Cependant, cela ne risquait-il pas d'empirer son état si on le transportait ? Et si c'était vraiment grave, et qu'il ne survivait pas le temps de l'y amener ?
- Ne vaudrait-il mieux pas voir ce que l'on peut faire sur place avant de le déplacer ?
Elle n'avait émis son idée que sur le ton de la confidence. Elle préférait ne pas trop élever la voix, tant elle n'était pas sûre d'elle. Elle espérait simplement que son supérieur ou une personne s'y connaissant en premiers secours vienne prendre les choses en main. Autant elle pouvait se battre contre un monstre à trois queues sans sourciller, autant s'occuper des répercussions relevait de la mission impossible. Mieux valait le laisser aux gens compétents.
D'un geste elle tourna la tête vers les autres personnes qui s'étaient rassemblées autour. La plupart semblaient surtout effrayées, sur leurs gardes, mais pas amochées physiquement. Elle pu tout de même apercevoir un membre de la défense se tenir le bras dans une douleur contenue. Quelles capacités avaient donc ces bestioles ?
Deliah se dit qu'il faudrait prévenir tout le monde que l'une pouvait encore se balader dans le coin. Prévenir les civils de faire attention, ne pas l'acculer si ils la trouvaient et faire appel à la Défense. Mais elle n'en dit rien ; elle n'osait pas prendre le pas sur les autres personnes présentes. Elle n'était rien, juste une nouvelle recrue un peu perdue : son autorité était nulle, surtout quand d'autres étaient plus qualifiés pour donner des ordres.
Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était proposer son aide pour transporter les blessés vers un endroit où ils pourraient être soignés. Assez limité, comme aide.
- Deliah LeucosieGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Erik laissa les quelques combattants et civils se rassembler autour de la victime. Il ne semblait pas y avoir le moindre membre de la Santé dans les parages, vu que les regards se mirent rapidement à s'échanger sans vraiment faire quoi que ce soit.
Deliah n'avait pas tort, mais bon, si personne ne pouvait aider dans l'immédiat, autant se dépêcher d'aller à l'hôpital. L'avantage était qu'il y avait littéralement une ligne droite depuis la place de la Porte vers le quartier général des soigneurs en tous genres.
Le manque d'initiative était compréhensible, valait-il mieux attendre encore un peu pour s'assurer de mettre la main sur la créature manquante, au risque de perdre un combattant, ou bien tenter de le sauver et risquer une ou plusieurs victimes de la part d'un monstre rôdant dans les rues de la cité. Argh, le dilemme, et évidemment, c'était à lui de prendre une décision dans le genre. Un conseiller ne pouvait pas débouler d'une ruelle afin que le balafré puisse se reposer sur une "autorité supérieure" ?
« Bon, on va voir ce-... » commença-t-il.
Il s'était interrompu, ayant entendu du bruit dans son dos : parfait, il allait pouvoir s'occuper de la créature ET du blessé, au final. Le couteau qu'il avait lancé, toujours planté dans sa victime, à une vingtaine de mètres, s'anima à nouveau lorsque l'ex-militaire se concentra dessus. L'arme s'arracha toute seule de la carcasse inerte et dans une puissante pulsation d'énergie, se propulsa à toute vitesse vers le sergent.
Pivotant de manière à ne pas se recevoir son propre couteau dans la figure, il se tourna et fit face à... une femme.
« Oh shit ! »
D'un mouvement brusque, il utilisa son énergie magique pour arrêter l'arme qui avait été lancée à toute vitesse depuis l'autre bout de la rue. À moins de deux mètres de la survivante, le couteau fut privé de toute énergie cinétique et tomba doucement à la verticale.
« Wow, excusez-moi... J'ai cru que c'était le rapex manquant qui voulait m'attaquer par derrière... Enfin, j'espérais qu'il le fasse. »
L'inconnue semblait paniquée et un brin désorientée (surtout après avoir vu un couteau empreint d'énergie bleuâtre lui foncer dessus). Bon, probablement pas une membre de la Défense...
« Venez, il ne faut pas que vous restiez seule. »
Se passant une main sur le visage, il approcha la femme et l'accompagna en la prenant délicatement par l'épaule. Mieux valait ne pas laisser d'ouverture possible à une éventuelle créature. Et puis au moins, Erik ramassa son couteau au passage. Il rejoignit donc Deliah et Charlie. Tout le monde se regardait en chiens de faïence... se demandant quoi faire concernant le blessé inconscient.
« Bon, tout le monde peut marcher, visiblement, on va donc essayer de le déplacer. »
Se penchant sur la victime, il s'affaira à défaire un peu la tunique du combattant pour libérer un peu plus son cou... Le pouls semblait bon, peut-être un peu faible, mais s'il était encore en vie, cela voudrait dire que ce qui l'affectait n'était pas létal, du moins pas pour l'instant. Observant vite fait l'homme inerte, il ne décela pas de signes particuliers.
« J'ai déjà vu des empoisonnements, des chocs nerveux, des anéantissements métaboliques, magiques ou autres, mais là rien que je connais... Je vais le déplacer en douceur. Deliah, tu peux t'occuper de mener la marche pour surveiller ? »
Se tournant vers les autres combattants qu'il avait probablement déjà vu mais ne connaissant pas leur nom (eh, en dehors de son propre groupe, il ne pouvait pas connaître tous les effectifs de la Défense, non plus !).
« Vous assurez nos arrières ? Et toi t'as quoi au bras... Non, on s'en fout pour l'instant, sans vouloir te vexer, tu tiens encore debout alors on s'en souciera une fois à l'hôpital. Mais reste plutôt près de moi on ne va pas prendre de risques. »
Expirant longuement, le sergent posa ses deux mains sur le torse du blessé allongé au sol.
« ...manquerait plus qu'on se fasse attaquer par un troupeau d'hexargus affamés, tiens... » maugréa-t-il.
Bien que fatigué par le combat, il se concentra à nouveau et déploya son énergie d'altération de la physique sur l'homme à déplacer. La logique voulait que l'on ne déplace pas les blessés, mais en fait il s'agissait plutôt de leur éviter des mouvements ou chocs. Avec son pouvoir, vu qu'il faisait souvent des gros doigts aux lois de la physique, eh bien dans ce cas là cela pouvait convenir pour la situation actuelle. Enveloppé d'une faible lueur bleue, le combattant inconscient s'éleva dans les airs, à un mètre environ avant qu'Erik n'arrête son mouvement d'inertie.
« Voilà... Je pourrais pas lui faire faire le tour de la cité comme ça, mais suffit juste de l'emmener à l'hosto. Il n'a pas réagi à ma magie, donc normalement ça ne devrait pas empirer son état. »
Son œil blanc fut à nouveau le siège d'un crépitement magique. Grimaçant, il secoua vivement la tête et jeta un œil à tout le monde pour voir s'ils étaient prêts à se mettre en route. Son regard termina sur Charlie...
« Laisse moi deviner, retour à la case départ pour toi ? T'en fais pas, on trouvera quelqu'un pour te ramener à ton logement si tu veux. »
Deliah n'avait pas tort, mais bon, si personne ne pouvait aider dans l'immédiat, autant se dépêcher d'aller à l'hôpital. L'avantage était qu'il y avait littéralement une ligne droite depuis la place de la Porte vers le quartier général des soigneurs en tous genres.
Le manque d'initiative était compréhensible, valait-il mieux attendre encore un peu pour s'assurer de mettre la main sur la créature manquante, au risque de perdre un combattant, ou bien tenter de le sauver et risquer une ou plusieurs victimes de la part d'un monstre rôdant dans les rues de la cité. Argh, le dilemme, et évidemment, c'était à lui de prendre une décision dans le genre. Un conseiller ne pouvait pas débouler d'une ruelle afin que le balafré puisse se reposer sur une "autorité supérieure" ?
« Bon, on va voir ce-... » commença-t-il.
Il s'était interrompu, ayant entendu du bruit dans son dos : parfait, il allait pouvoir s'occuper de la créature ET du blessé, au final. Le couteau qu'il avait lancé, toujours planté dans sa victime, à une vingtaine de mètres, s'anima à nouveau lorsque l'ex-militaire se concentra dessus. L'arme s'arracha toute seule de la carcasse inerte et dans une puissante pulsation d'énergie, se propulsa à toute vitesse vers le sergent.
Pivotant de manière à ne pas se recevoir son propre couteau dans la figure, il se tourna et fit face à... une femme.
« Oh shit ! »
D'un mouvement brusque, il utilisa son énergie magique pour arrêter l'arme qui avait été lancée à toute vitesse depuis l'autre bout de la rue. À moins de deux mètres de la survivante, le couteau fut privé de toute énergie cinétique et tomba doucement à la verticale.
« Wow, excusez-moi... J'ai cru que c'était le rapex manquant qui voulait m'attaquer par derrière... Enfin, j'espérais qu'il le fasse. »
L'inconnue semblait paniquée et un brin désorientée (surtout après avoir vu un couteau empreint d'énergie bleuâtre lui foncer dessus). Bon, probablement pas une membre de la Défense...
« Venez, il ne faut pas que vous restiez seule. »
Se passant une main sur le visage, il approcha la femme et l'accompagna en la prenant délicatement par l'épaule. Mieux valait ne pas laisser d'ouverture possible à une éventuelle créature. Et puis au moins, Erik ramassa son couteau au passage. Il rejoignit donc Deliah et Charlie. Tout le monde se regardait en chiens de faïence... se demandant quoi faire concernant le blessé inconscient.
« Bon, tout le monde peut marcher, visiblement, on va donc essayer de le déplacer. »
Se penchant sur la victime, il s'affaira à défaire un peu la tunique du combattant pour libérer un peu plus son cou... Le pouls semblait bon, peut-être un peu faible, mais s'il était encore en vie, cela voudrait dire que ce qui l'affectait n'était pas létal, du moins pas pour l'instant. Observant vite fait l'homme inerte, il ne décela pas de signes particuliers.
« J'ai déjà vu des empoisonnements, des chocs nerveux, des anéantissements métaboliques, magiques ou autres, mais là rien que je connais... Je vais le déplacer en douceur. Deliah, tu peux t'occuper de mener la marche pour surveiller ? »
Se tournant vers les autres combattants qu'il avait probablement déjà vu mais ne connaissant pas leur nom (eh, en dehors de son propre groupe, il ne pouvait pas connaître tous les effectifs de la Défense, non plus !).
« Vous assurez nos arrières ? Et toi t'as quoi au bras... Non, on s'en fout pour l'instant, sans vouloir te vexer, tu tiens encore debout alors on s'en souciera une fois à l'hôpital. Mais reste plutôt près de moi on ne va pas prendre de risques. »
Expirant longuement, le sergent posa ses deux mains sur le torse du blessé allongé au sol.
« ...manquerait plus qu'on se fasse attaquer par un troupeau d'hexargus affamés, tiens... » maugréa-t-il.
Bien que fatigué par le combat, il se concentra à nouveau et déploya son énergie d'altération de la physique sur l'homme à déplacer. La logique voulait que l'on ne déplace pas les blessés, mais en fait il s'agissait plutôt de leur éviter des mouvements ou chocs. Avec son pouvoir, vu qu'il faisait souvent des gros doigts aux lois de la physique, eh bien dans ce cas là cela pouvait convenir pour la situation actuelle. Enveloppé d'une faible lueur bleue, le combattant inconscient s'éleva dans les airs, à un mètre environ avant qu'Erik n'arrête son mouvement d'inertie.
« Voilà... Je pourrais pas lui faire faire le tour de la cité comme ça, mais suffit juste de l'emmener à l'hosto. Il n'a pas réagi à ma magie, donc normalement ça ne devrait pas empirer son état. »
Son œil blanc fut à nouveau le siège d'un crépitement magique. Grimaçant, il secoua vivement la tête et jeta un œil à tout le monde pour voir s'ils étaient prêts à se mettre en route. Son regard termina sur Charlie...
« Laisse moi deviner, retour à la case départ pour toi ? T'en fais pas, on trouvera quelqu'un pour te ramener à ton logement si tu veux. »
- Erik VargasGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: La Porte
(soupir)
Au début, Velhelm avait été excité par cette nouvelle vie qui s'offrait à lui. Il avait découvert qu'il avait un pouvoir qui lui permettait d'en découvrir cent. Il avait appris que les bestiaires imaginés sur l'autre monde existait dans celui-ci. Et qu'il pouvait les cuisiner magiquement !
Mais tout ça, ça remontait à plusieurs mois. Désormais, Velhelm s'ennuyait la plupart du temps sur son lieu de travail. La nourriture était une denrée rare. Et les groupes qui partaient à la rencontre des monstres n'avaient pas forcément en tête l'idée d'en ramener un morceau pour l'espèce de cuisiner squelettique de la Recherche.
« -elm -kko ? »
(soupir)
« Velhelm Peikko ! »
« Pardon ? Quoi ? Oui ? »
« Ah, enfin vous êtes redescendu avec nous. Rendez-vous donc à la Porte. Il m'a été rapporté quelques informations qui pourrait vous être intéressante. Et donc nous être intéressante. »
« Ah, d'accord. Quand est-ce que je dois partir ? »
« Mais maintenant ! Il est peut-être déjà trop tard ! »
[…]
C'est ainsi que Velhelm Peikko marchait en direction de la Porte. Devant l'autorité de son chef, il n'avait pas pensé à poser des questions. Était-ce un gros groupe qu'il allait rencontrer ? A qui devait-il s'adresser ? Avait-il reçu l'ordre de ramener la créature en question ou une partie ? Tant de questions qui devait attendre la destination.
Dans sa hâte, il avait tout de même penser à s'équiper d'un gros couteau de cuisine. Une seule lame mais qui était si aiguisée qu'elle aurait pu se retrouver dans le fourreau accroché à la ceinture d'un guerrier.
Il plissa les yeux puis se mit sur le passage d'un homme qui courrait. Au vu de sa détresse et de l'origine de son départ rapide, cet homme savait ce qui se passait à la Porte.
« Mais casse-toi, bordel ! »
« Je suis désolé. Juste un instant s'il vous plaît. Est-ce que vous savez quel genre de créature se trouve au niveau de la Porte ? »
« C'est des saloperies de Rapex ! Maintenant, barre-toi, j'ai des informations à aller apporter rapidement ! »
La bouche de Velhelm s'ouvrit dans le vide. Le témoin était déjà loin derrière lui. Il se retourna alors en direction de la porte. Sa tête pivota et il découvrit qu'il se trouvait non loin de l'hôpital.
Au début, Velhelm avait été excité par cette nouvelle vie qui s'offrait à lui. Il avait découvert qu'il avait un pouvoir qui lui permettait d'en découvrir cent. Il avait appris que les bestiaires imaginés sur l'autre monde existait dans celui-ci. Et qu'il pouvait les cuisiner magiquement !
Mais tout ça, ça remontait à plusieurs mois. Désormais, Velhelm s'ennuyait la plupart du temps sur son lieu de travail. La nourriture était une denrée rare. Et les groupes qui partaient à la rencontre des monstres n'avaient pas forcément en tête l'idée d'en ramener un morceau pour l'espèce de cuisiner squelettique de la Recherche.
« -elm -kko ? »
(soupir)
« Velhelm Peikko ! »
« Pardon ? Quoi ? Oui ? »
« Ah, enfin vous êtes redescendu avec nous. Rendez-vous donc à la Porte. Il m'a été rapporté quelques informations qui pourrait vous être intéressante. Et donc nous être intéressante. »
« Ah, d'accord. Quand est-ce que je dois partir ? »
« Mais maintenant ! Il est peut-être déjà trop tard ! »
[…]
C'est ainsi que Velhelm Peikko marchait en direction de la Porte. Devant l'autorité de son chef, il n'avait pas pensé à poser des questions. Était-ce un gros groupe qu'il allait rencontrer ? A qui devait-il s'adresser ? Avait-il reçu l'ordre de ramener la créature en question ou une partie ? Tant de questions qui devait attendre la destination.
Dans sa hâte, il avait tout de même penser à s'équiper d'un gros couteau de cuisine. Une seule lame mais qui était si aiguisée qu'elle aurait pu se retrouver dans le fourreau accroché à la ceinture d'un guerrier.
Il plissa les yeux puis se mit sur le passage d'un homme qui courrait. Au vu de sa détresse et de l'origine de son départ rapide, cet homme savait ce qui se passait à la Porte.
« Mais casse-toi, bordel ! »
« Je suis désolé. Juste un instant s'il vous plaît. Est-ce que vous savez quel genre de créature se trouve au niveau de la Porte ? »
« C'est des saloperies de Rapex ! Maintenant, barre-toi, j'ai des informations à aller apporter rapidement ! »
La bouche de Velhelm s'ouvrit dans le vide. Le témoin était déjà loin derrière lui. Il se retourna alors en direction de la porte. Sa tête pivota et il découvrit qu'il se trouvait non loin de l'hôpital.
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Erik sembla plus contrarié à la vue du blessé qu'il ne l'avait été par l'intrusion des poulpes. De mon côté, les deux se valaient. Je ne pouvais rien contre les monstres et je n'étais pas plus capable de sauver qui que ce soit. Bon, j'avais bien vu quelques gestes de premiers secours au cinéma : bouche-à-bouche ou massage cardiaque. J'avais une très vague idée de la façon dont il fallait procéder. Cela dit, je n'étais pas sure que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. Et puis, de la théorie à la pratique il y avait un fossé. J'avais entendu dire que si les massages cardiaques étaient mal faits, on pouvait casser les cotes. Je n'avais aucune envie d'achever ce pauvre malheureux.
- Allez voir si vous pouvez aider..., commanda Erik, Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe.
J'eus l'impression que mes organes se liquéfiaient à l'idée qu'un autre monstre rodait encore dans la ville. Je tournais les yeux vers la dénommée Deliah, pour me raccrocher à quelque chose. Elle hocha la tête avec le même air sérieux et déterminé qu'elle avait depuis le début.
Obéissant aux ordres, Deliah s'avança en direction du blessé. Je la suivis à la trace, de peur de me retrouver isolée et que la dernière bestiole s'en prenne à moi.
- Ne vaudrait-il mieux pas voir ce que l'on peut faire sur place avant de le déplacer ?, demanda la grande brune.
Le blessé était maintenant inconscient. J'hésitais à proposer une réanimation, mais j'avais peur d'être complètement à côté de la plaque. Inutile était le mot qui me décrivait le mieux en cet instant. C'était d'ailleurs celui qui me décrivait le mieux depuis plusieurs semaines. Inutile et déprimante. Ce qui me rassurait, c'était que les deux combattants qui m'accompagnaient n'avaient pas l'aire de trop s'y connaitre non plus niveau blessé grave.
Voyant que personne ne semblait savoir quoi faire, Erik prit les choses en main. Il examina la victime un court instant avant de donner des instructions. Deliah devait prendre la tête de l'escorte tandis que les autres se rangeraient derrière. Un gars au bras blessé fut invité à s'installer à côté d'Eric. J'en conclus que les faibles avaient leur place auprès du soldat, je restais donc à ses côtés.
Bien que le borgne me fasse un peu froid dans le dos, je lui aurais volontiers pris la main pour me rassurer. Il semblait cependant trop occupé à faire léviter le blessé. Attendez voir, léviter ?! Je clignais des yeux l'air abasourdi. C'était la première fois que je voyais une manifestation magique aussi visible. L'homme inconscient était enveloppé d'une aura bleue. J'aurais aimé me trouver à sa place : cela devait être une drôle d'expérience, voler ! Je relevais de grands yeux vers Eric qui justement m'adressa la parole :
- Laisse moi deviner, retour à la case départ pour toi ? T'en fais pas, on trouvera quelqu'un pour te ramener à ton logement si tu veux.
Dans son oeil mort crépitaient de petits éclairs bleus, comme des décharges électriques. J'avais déjà vu cette lueur, lors de notre première rencontre mais j'avais pris ça pour une défaillance de mon cerveau en compote.
Toujours sous le coup de la surprise, je répondis en bafouillant, un peu penaude :
- Euuh, oui ... C'est gentil ...
C'était bien la moindre des choses ! Après ce qu'il venait de m'arriver, il était impensable que je sorte dehors toute seule. Si seulement je n'avais pas flâné dans les rues, je ne me serais pas retrouvée dans cette situation. Note : demander un plan de la ville, étudier les chemins les plus courts ET m'y tenir.
La petite expédition que nous formions partit donc en direction de l'hôpital. Sachant qu'une des créatures rodait encore, je restais à l'affut. Mes yeux volaient d'un endroit à un autre de manière totalement incontrôlée ce qui aurait pu donner la nausée à n'importe qui. Régulièrement, mon regard retournait sur le militaire pour vérifier que je ne m'éloignais pas. Je veillais à bien rester à côté d'Eric.
Une question me brulait les lèvres mais j'avais peur de la réponse. Il me semblais déjà la connaitre, mais tant qu'on ne me l'avait pas confirmé j'étais en droit d'espérer. D'espérer que ces attaques étaient une rare exception. J'avais peur de quitter mon berceau d'illusions, je ne voulais pas qu'on me le brise.
Pourtant, mes lèvres finirent par s'agiter :
- Est-ce que c'est ... courant les attaques comme ça ?...
Immédiatement, je regrettais ma question. J'étais à peu près sure que la réponse n'allait pas me plaire et qu'Eric ne se donnerait même pas la peine de tenter de me rassurer. Qu'il me cracherait l'abominable vérité à la face et débrouilles-toi. J'étais épuisée. Malgré les mauvais souvenirs que j'avais dans la salle de réveil j'avais tout à coup envie de retourner m'y terrer. Je voulais me cacher sous les draps et faire comme si je n'étais pas là. J'avais la tête baissée, comme une pauvre chose sur laquelle tous les malheurs du monde se seraient abattus. Ce qui n'était pas loin de la vérité après tout.
- Allez voir si vous pouvez aider..., commanda Erik, Vaut mieux rassembler tout le monde et aller à l'hôpital, au cas-où. Et Deliah, fais gaffe... J'avais compté six monstres, je ne vois que cinq cadavres. S'il en reste bel et bien un, il ne s'en prendra pas à un groupe.
J'eus l'impression que mes organes se liquéfiaient à l'idée qu'un autre monstre rodait encore dans la ville. Je tournais les yeux vers la dénommée Deliah, pour me raccrocher à quelque chose. Elle hocha la tête avec le même air sérieux et déterminé qu'elle avait depuis le début.
Obéissant aux ordres, Deliah s'avança en direction du blessé. Je la suivis à la trace, de peur de me retrouver isolée et que la dernière bestiole s'en prenne à moi.
- Ne vaudrait-il mieux pas voir ce que l'on peut faire sur place avant de le déplacer ?, demanda la grande brune.
Le blessé était maintenant inconscient. J'hésitais à proposer une réanimation, mais j'avais peur d'être complètement à côté de la plaque. Inutile était le mot qui me décrivait le mieux en cet instant. C'était d'ailleurs celui qui me décrivait le mieux depuis plusieurs semaines. Inutile et déprimante. Ce qui me rassurait, c'était que les deux combattants qui m'accompagnaient n'avaient pas l'aire de trop s'y connaitre non plus niveau blessé grave.
Voyant que personne ne semblait savoir quoi faire, Erik prit les choses en main. Il examina la victime un court instant avant de donner des instructions. Deliah devait prendre la tête de l'escorte tandis que les autres se rangeraient derrière. Un gars au bras blessé fut invité à s'installer à côté d'Eric. J'en conclus que les faibles avaient leur place auprès du soldat, je restais donc à ses côtés.
Bien que le borgne me fasse un peu froid dans le dos, je lui aurais volontiers pris la main pour me rassurer. Il semblait cependant trop occupé à faire léviter le blessé. Attendez voir, léviter ?! Je clignais des yeux l'air abasourdi. C'était la première fois que je voyais une manifestation magique aussi visible. L'homme inconscient était enveloppé d'une aura bleue. J'aurais aimé me trouver à sa place : cela devait être une drôle d'expérience, voler ! Je relevais de grands yeux vers Eric qui justement m'adressa la parole :
- Laisse moi deviner, retour à la case départ pour toi ? T'en fais pas, on trouvera quelqu'un pour te ramener à ton logement si tu veux.
Dans son oeil mort crépitaient de petits éclairs bleus, comme des décharges électriques. J'avais déjà vu cette lueur, lors de notre première rencontre mais j'avais pris ça pour une défaillance de mon cerveau en compote.
Toujours sous le coup de la surprise, je répondis en bafouillant, un peu penaude :
- Euuh, oui ... C'est gentil ...
C'était bien la moindre des choses ! Après ce qu'il venait de m'arriver, il était impensable que je sorte dehors toute seule. Si seulement je n'avais pas flâné dans les rues, je ne me serais pas retrouvée dans cette situation. Note : demander un plan de la ville, étudier les chemins les plus courts ET m'y tenir.
La petite expédition que nous formions partit donc en direction de l'hôpital. Sachant qu'une des créatures rodait encore, je restais à l'affut. Mes yeux volaient d'un endroit à un autre de manière totalement incontrôlée ce qui aurait pu donner la nausée à n'importe qui. Régulièrement, mon regard retournait sur le militaire pour vérifier que je ne m'éloignais pas. Je veillais à bien rester à côté d'Eric.
Une question me brulait les lèvres mais j'avais peur de la réponse. Il me semblais déjà la connaitre, mais tant qu'on ne me l'avait pas confirmé j'étais en droit d'espérer. D'espérer que ces attaques étaient une rare exception. J'avais peur de quitter mon berceau d'illusions, je ne voulais pas qu'on me le brise.
Pourtant, mes lèvres finirent par s'agiter :
- Est-ce que c'est ... courant les attaques comme ça ?...
Immédiatement, je regrettais ma question. J'étais à peu près sure que la réponse n'allait pas me plaire et qu'Eric ne se donnerait même pas la peine de tenter de me rassurer. Qu'il me cracherait l'abominable vérité à la face et débrouilles-toi. J'étais épuisée. Malgré les mauvais souvenirs que j'avais dans la salle de réveil j'avais tout à coup envie de retourner m'y terrer. Je voulais me cacher sous les draps et faire comme si je n'étais pas là. J'avais la tête baissée, comme une pauvre chose sur laquelle tous les malheurs du monde se seraient abattus. Ce qui n'était pas loin de la vérité après tout.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: La Porte
Je manque grave d'inspi, désolée si mon RP est pas top :/
J'ai essayé de déloquer plutôt que vous faire poireauter encore plus
J'ai essayé de déloquer plutôt que vous faire poireauter encore plus
Deliah espérait vraiment que son supérieur allait prendre les choses en charge, donnant des ordres et décidant de la marche à suivre sans qu'ils n'aient besoin de donner leur avis. Pour son premier jour en solo, elle ne tenait pas à se faire remarquer. Les éclats de vaillance via prise d’initiative inédite, très peu pour elle. Alors elle se tait, et elle écoute.
Tout le monde était finalement regroupé en un petit groupe. Une femme au regard paniqué s'y était ajouté au dernier moment, avant que Vargas ne distribue une dernière série d'instruction.
« J'ai déjà vu des empoisonnements, des chocs nerveux, des anéantissements métaboliques, magiques ou autres, mais là rien que je connais... Je vais le déplacer en douceur. Deliah, tu peux t'occuper de mener la marche pour surveiller ? Vous assurez nos arrières ? Et toi t'as quoi au bras... Non, on s'en fout pour l'instant, sans vouloir te vexer, tu tiens encore debout alors on s'en souciera une fois à l'hôpital. Mais reste plutôt près de moi on ne va pas prendre de risques. »
D'un hochement de tête, Deliah accepta sa tâche. En soit, ce n'était vraiment pas compliqué, elle avait juste à aller jusqu'à l'hopital qui n'était guère loin, cependant elle avait conscience du risque que représentait la dernière créature qui se trouvait potentiellement dans le coin. Elle devait rester alerte, tous les sens en éveil afin de repérer le moindre mouvement suspect dans les environs. Impossible de se laisser se relâcher malgré la fin des combats.
Alors qu'ils avançaient dans un RAS total, la jeune combattante aperçu un homme sur leur chemin qui les avait remarquer. Deliah n'était pas du genre à s'arrêter longtemps sur le physique des gens, encore moins à les juger là-dessus, mais cette maigreur presque maladive la rendit mal à l'aise. Elle fit taire cette impression pour s'adresser à lui :
-Vous ne devriez par rester dans le coin. Il y a une créature qui pourrait s'attaquer à vous.
Alors qu'elle disait ses mots, elle se fit la réflexion que cela allait être assez long de prévenir tous les gens du quartier du risque actuel. Puis...
Puis, elle se rappela qu'elle possédait un communicateur. Cette technologie ne lui était pas encore familière, au point qu'elle l'oubliait de temps en temps. Peut-être qu'au bout de quelques mois ou années, l'engin serait pour elle comme un prolongement de son corps. En attendant... Comment on envoyait un message déjà ?
Elle ne s'était pas arrêté, et marchait tout en décortiquant sur l'interface. Ah, voilà, le QG de la Défense. Parfait. Qui de mieux pour recevoir son rapport et agir en conséquence ? Il lui semblait que son sergent ne l'avait pas fait lui-même, alors ils n'allaient pas recevoir le message en double.
Deliah Leucosie... Devait elle vraiment décliner son identité ? Le message serait peut-être signé automatiquement, non ? Il y a une créature qui s'est infiltrée dans le quartier de la Porte. Position exacte inconnue.
Et avec cela, ils arrivaient enfin proches de l’hôpital. D'un signe, elle appela le personnel qui se trouvait à l'entrée. Voyant que ce n'était pas elle le problème mais ce qui se trouvait à sa suite, elle fut dépassée sans qu'on ne lui prête plus d'intérêt.
- Deliah LeucosieGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
Une femme le mit en garde. Elle semblait suffisamment sérieuse pour s’être trouvé au cœur de l’action. Peut-être s’était-elle frottée aux fameux Rapex ?
« Justement, c’est pour ça que je suis là. Est-ce qu- »
Elle ne l’avait pas entendue. Trop occupé à envoyer un message à l’aide de son communicateur. Il y avait urgence, mais Velhelm était trop poli ou trop timide pour s’imposer auprès de la combattante.
« Excusez-moi mai- »
A peine avait-elle quitté son communicateur qu’elle hélait le personnel de l’hôpital. Il y eut une rapide conversation, plutôt un topo de la situation. Et ce fut une agitation supplémentaire. Velhelm avait dû reculer de quelques pas, s’éloignant de l’inconnue.
Lorsqu’enfin le personnel de l’hôpital lâcha l’inconnue, Velhelm se rapprocha d’elle. Il ne prit pas le temps de la détailler et s’adressa directement à elle. Cette fois-ci, son volume était plus fort tout comme son intention de s’imposer.
« Bonjour, excusez-moi. Voilà, je m’appelle Velhelm Peikko et je travaille pour le Secteur de la Recherche. On m’a envoyé à la Porte parce qu’on m’a dit qu’il y aurait quelque chose d’intéressant. Des Rapex apparemment. Est-ce vrai ? »
Des hommes courraient. Des ordres étaient aboyés au loin. Etait-ce son imagination ou est-ce que toute cette cacophonie se rapprochait ? Sa main se rapprocha de son couteau de cuisine qui était rangé dans son fourreau. C’était autant son outil de travail que son arme de défense.
Il n’en faudrait pas plus pour que ce sentiment de paranoïa s’empare de ses pensées lucides et qu’il dégaine. Mais pour l’instant, il était concentré et il avait besoin d’informations supplémentaires. Voir d’un guide.
« Je ne connais pas bien ces créatures. Mais ne devraient-elles pas être en groupe ? Je dis ça parce que vous avez dit qu’il pourrait y avoir une créature qui pourrait s’attaquer à moi. »
Velhelm se retourna, distrait par un bruit effrayant. Il n’avait pas pu mettre une origine dessus par contre. Peu importe. Enfin, peu importe pour le moment.
« Combien mesure-t-elle ? Est-ce que vous avez gardé un morceau d’un Rapex ? Vous savez, comme une espèce de trophée. Parce que si c’est le cas, j’aimerais bien l’avoir. Je suis prêt à vous l’échanger, vous savez. Pour une expérience. »
« Justement, c’est pour ça que je suis là. Est-ce qu- »
Elle ne l’avait pas entendue. Trop occupé à envoyer un message à l’aide de son communicateur. Il y avait urgence, mais Velhelm était trop poli ou trop timide pour s’imposer auprès de la combattante.
« Excusez-moi mai- »
A peine avait-elle quitté son communicateur qu’elle hélait le personnel de l’hôpital. Il y eut une rapide conversation, plutôt un topo de la situation. Et ce fut une agitation supplémentaire. Velhelm avait dû reculer de quelques pas, s’éloignant de l’inconnue.
Lorsqu’enfin le personnel de l’hôpital lâcha l’inconnue, Velhelm se rapprocha d’elle. Il ne prit pas le temps de la détailler et s’adressa directement à elle. Cette fois-ci, son volume était plus fort tout comme son intention de s’imposer.
« Bonjour, excusez-moi. Voilà, je m’appelle Velhelm Peikko et je travaille pour le Secteur de la Recherche. On m’a envoyé à la Porte parce qu’on m’a dit qu’il y aurait quelque chose d’intéressant. Des Rapex apparemment. Est-ce vrai ? »
Des hommes courraient. Des ordres étaient aboyés au loin. Etait-ce son imagination ou est-ce que toute cette cacophonie se rapprochait ? Sa main se rapprocha de son couteau de cuisine qui était rangé dans son fourreau. C’était autant son outil de travail que son arme de défense.
Il n’en faudrait pas plus pour que ce sentiment de paranoïa s’empare de ses pensées lucides et qu’il dégaine. Mais pour l’instant, il était concentré et il avait besoin d’informations supplémentaires. Voir d’un guide.
« Je ne connais pas bien ces créatures. Mais ne devraient-elles pas être en groupe ? Je dis ça parce que vous avez dit qu’il pourrait y avoir une créature qui pourrait s’attaquer à moi. »
Velhelm se retourna, distrait par un bruit effrayant. Il n’avait pas pu mettre une origine dessus par contre. Peu importe. Enfin, peu importe pour le moment.
« Combien mesure-t-elle ? Est-ce que vous avez gardé un morceau d’un Rapex ? Vous savez, comme une espèce de trophée. Parce que si c’est le cas, j’aimerais bien l’avoir. Je suis prêt à vous l’échanger, vous savez. Pour une expérience. »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
[HRP: Je m'excuse de ma période d'inactivité, je me relance dans mes RP plus sérieusement désormais !]
Concentré sur le maintien en lévitation de la victime, dont les spasmes s'étaient plus ou moins calmés, Erik fut quelque peu surpris lorsqu'il ressentit une très légère vibration au niveau de son bracelet-communicateur : des ordres ? Non, il s'agissait d'un message de Deliah... Bonne initiative de sa part, et même si le sergent avait autre chose en tête, cela demeurait une précaution supplémentaire.
Lorsqu'ils arrivèrent à l'hôpital, des membres du personnel de la Santé se précipitèrent vers eux : les nouvelles allaient vite, et ces gens étaient habitués à voir arriver des blessés, leur réactivité était vraiment louable.
« Par ici... nous avons un cas sérieux. Il n'a pas l'air d'avoir de blessures apparentes, il n'a pas eu de mauvaise réaction à ma magie, donc j'imagine que le problème est ailleurs... Mais vous ferez beaucoup mieux que mes pauvres spéculations. »
Ses connaissances médicales s'étaient nettement améliorées depuis ces années passées au contact de la violence, des blessures, maladies et affections magiques en tous genre... Néanmoins, ce n'était rien comparé au travail des médecins et autres membres du secteur de la Santé. L'ex-militaire se contentait d'essayer d'en savoir le plus possible sur le domaine des premiers soins, histoire de contribuer au sauvetage de vies en faisant gagner du temps aux spécialistes... Et aussi en essayant d'être le plus efficace possible au combat, pour minimiser les pertes.
Le combattant touché au bras suivit alors le cortège de médecins, refusant d'abord la moindre aide pour que l'inconscient passe en priorité, acceptant ensuite face au fait que suffisamment de personnel se penchait déjà sur le cas du blessé à l'affection encore inconnue.
S'accordant un petit moment de répit après avoir annulé sa magie (les médecins n'avaient plus besoin de lui pour déplacer la victime avec précaution), Erik ferma les yeux. Sa magie d'altération de la physique ne lui semblait pas plus instable que d'habitude, ce qui voulait dire qu'il avait réussi à l'utiliser avec brio pour transporter ce combattant... Qu'avait-il fait de spécial pour ne pas générer la moindre magie instable qui lui posait aussi souvent des soucis ?
Ordonnant aux combattants restants d'aller faire renforcer la surveillance autour du lieu d'attaque des rapex, pour que le dernier ne se faufile pas ailleurs, il se tourna ensuite vers Deliah, écoutant ce qu'un inconnu à l'air étrange lui demandait, ne laissant pas à la jeune le temps de répondre : il venait d'y avoir une attaque, des blessés... cette potentielle "expérience" pouvait attendre.
« Il me faut quelqu'un pour ramener Charlie chez elle... Vois si tu peux t'en charger ou trouver quelqu'un pour le faire, je vais me charger personnellement de celui qui s'est échappé avant qu'il ne fasse un autre blessé... ou pire. »
Faisant volte-face, il s'arrêta après une dizaine de mètres et désigna l'arrivant (Velhelm Pikko ? Prikko ? Il ne l'avait pas réellement écouté au début, surtout sur la fin) de son couteau qu'il avait à nouveau dégainé entre-temps.
« Toi, là ! Viens ! Je préfère que tu sois avec moi plutôt qu'aller fouiner tout seul, et qu'on te retrouve mort. Tu m'expliques sur le chemin, y'a pas de temps à perdre. »
Nouveau volte-face, qu'on le suive ou non, il n'en avait rien à faire, les combattants avaient leur ordre, Deliah sa confiance pour s'occuper de la citoyenne un peu paumée. Lui était encore en état de se battre, il allait donc s'en charger, ce n'était pas un rapex qui allait lui causer de soucis, il avait vu pire. Dans ce contexte là, il ne pensait pas qu'il s'agisse de vantardise ou de surestimation de ses capacités... Après tout ce temps passé à se battre, même après sa promotion au "rang" de sergent, il connaissait ses limites.
- Erik VargasGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: La Porte
Un inconnu au visage balafré arriva en plein milieu de la séance de questions de Velhelm. La femme qui lui avait dit de ne pas rester là était affectée à une autre mission avant qu’elle n’ait eu le temps de pouvoir répondre à la soif de connaissance du chercheur.
Déçu, il se demanda ce qu’il devait faire. Chercher quelqu’un qui savait se battre ? Compter sur sa chance, son couteau de cuisine, voire un morceau de viande magique ?
« Euh, oui. Oui, d’accord ! Je vous suis ! »
L’homme marchait vite. Velhelm devait soutenir le rythme et recommencer l’explication qu’il avait donnée à l’autre inconnue.
« Je m’appelle Velhelm Peikko. Je suis rattaché à la Recherche. On m’a envoyé ici parce qu’on m’a dit qu’il y aurait une créature intéressante pour moi. »
Il y avait des cris devant eux. Peut-être n’était-ce que des gens apeurés qui recherchaient ceux de leur famille ?
« On m’a dit que c’était des Rapex. Je ne connais pas encore ces créatures. Je n’ai encore jamais cuisiné de leur viande. Je ne sais donc pas quel pouvoir on peut en tirer. »
Pour quelqu’un qui ne connaissait pas le pouvoir de Velhelm, ce qu’il disait devait ressembler à un dialogue de fou. Mais ça faisait une année que Velhelm était sur ce nouveau monde. C’était sa nouvelle réalité maintenant. C’était aux autres de suivre.
Le rythme avait accéléré. Le guerrier au visage balafré ressentait-il une urgence à se rendre là où se trouvaient les cris ? Peut-être son instinct était-il meilleur que sa vue ?
Velhelm tâta son équipement et se maudit par trois fois. Dans la hâte de cette nouvelle mission, il n’avait pas pensé à récupérer un morceau de viande magique. Il dégaina donc la seule arme qu’il possédait : son couteau de cuisine. N’étant pas formé aux arts martiaux ni au self-defense, avoir son arme déjà en main pourrait lui permettre de survivre. Peut-être ?...
Déçu, il se demanda ce qu’il devait faire. Chercher quelqu’un qui savait se battre ? Compter sur sa chance, son couteau de cuisine, voire un morceau de viande magique ?
« Euh, oui. Oui, d’accord ! Je vous suis ! »
L’homme marchait vite. Velhelm devait soutenir le rythme et recommencer l’explication qu’il avait donnée à l’autre inconnue.
« Je m’appelle Velhelm Peikko. Je suis rattaché à la Recherche. On m’a envoyé ici parce qu’on m’a dit qu’il y aurait une créature intéressante pour moi. »
Il y avait des cris devant eux. Peut-être n’était-ce que des gens apeurés qui recherchaient ceux de leur famille ?
« On m’a dit que c’était des Rapex. Je ne connais pas encore ces créatures. Je n’ai encore jamais cuisiné de leur viande. Je ne sais donc pas quel pouvoir on peut en tirer. »
Pour quelqu’un qui ne connaissait pas le pouvoir de Velhelm, ce qu’il disait devait ressembler à un dialogue de fou. Mais ça faisait une année que Velhelm était sur ce nouveau monde. C’était sa nouvelle réalité maintenant. C’était aux autres de suivre.
Le rythme avait accéléré. Le guerrier au visage balafré ressentait-il une urgence à se rendre là où se trouvaient les cris ? Peut-être son instinct était-il meilleur que sa vue ?
Velhelm tâta son équipement et se maudit par trois fois. Dans la hâte de cette nouvelle mission, il n’avait pas pensé à récupérer un morceau de viande magique. Il dégaina donc la seule arme qu’il possédait : son couteau de cuisine. N’étant pas formé aux arts martiaux ni au self-defense, avoir son arme déjà en main pourrait lui permettre de survivre. Peut-être ?...
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: La Porte
La fin du parcours se fit sans encombre. Le trajet me parut relativement court ; j'avais un peu l'impression d'être dans un état second. Arrivés à l'hôpital, des soignants se précipitèrent sur l'homme inconscient, puis sur celui qui avait un bras en écharpe. Erik donna quelques instructions que je n'écoutai pas. Tous s'agitaient, posaient des questions, palpaient ... Bientôt, les gens se dissipèrent : les médecins emmenaient les blessés et les membres de l'escorte repartaient vaquer à leurs occupations. Le calme revint, comme si rien ne s'était jamais passé. J'en étais baba.
Erik se rapprocha de la combattante qui était venue à mon secourt. Je le suivis tel un automate, désireuse de conserver sa protection.
- Il me faut quelqu'un pour ramener Charlie chez elle... Vois si tu peux t'en charger ou trouver quelqu'un pour le faire, je vais me charger personnellement de celui qui s'est échappé avant qu'il ne fasse un autre blessé... ou pire.
J'étais à la fois soulagée qu'il n'ait pas oublié sa promesse et terrifiée à l'idée de le quitter. Deliah avait l'air d'être une force de la nature toute à fait apte à me protéger, mais si c'était quelqu'un d'autre ... Je déglutis avec difficulté, attendant de connaitre mon sort.
Sitôt ses ordres balancés, Erik s'éloigna à grandes enjambées. Il sembla se raviser et j'eus l'espoir, un instant, qu'il m'emmène finalement avec lui. Mais non. C'est à un homme à l'allure d'asperge qu'il s'adressa. Il semblait maladroit, comme si ses jambes et ses bras étaient trop grands pour lui. Il avait des trais saillants, le genre de visage que l'on pourrait sculpter dans le bois ou l'argile. Une apparence atypique dans laquelle je vis une grande bonté. Je ne l'expliquais pas, c'était comme ça, ce garçon m'avait l'air profondément gentil. Mon regard le suivit, tandis qu'il s'élançait derrière Erik.
Encore toute chamboulée par ce qu'il venait de se passer, je tournai vers Deliah un regard perdu. Quel était le programme, maintenant ?
- Viens, je vais te raccompagner chez toi...
Alors nous prîmes le chemin inverse. J'en avais presque les jambes qui tremblaient rien que d'imaginer retomber sur l'un des monstres.
- Tu habites où au fait ?
- Je dois aller à la Cabane, parvins-je à bafouiller. Tu sais où c'est ? Moi non.
J'avais oublié ce que m'avait dit la charmante jeune femme de tout à l'heure. Mais Deliah semblait débrouillarde et pas inquiète pour un sou.
Erik se rapprocha de la combattante qui était venue à mon secourt. Je le suivis tel un automate, désireuse de conserver sa protection.
- Il me faut quelqu'un pour ramener Charlie chez elle... Vois si tu peux t'en charger ou trouver quelqu'un pour le faire, je vais me charger personnellement de celui qui s'est échappé avant qu'il ne fasse un autre blessé... ou pire.
J'étais à la fois soulagée qu'il n'ait pas oublié sa promesse et terrifiée à l'idée de le quitter. Deliah avait l'air d'être une force de la nature toute à fait apte à me protéger, mais si c'était quelqu'un d'autre ... Je déglutis avec difficulté, attendant de connaitre mon sort.
Sitôt ses ordres balancés, Erik s'éloigna à grandes enjambées. Il sembla se raviser et j'eus l'espoir, un instant, qu'il m'emmène finalement avec lui. Mais non. C'est à un homme à l'allure d'asperge qu'il s'adressa. Il semblait maladroit, comme si ses jambes et ses bras étaient trop grands pour lui. Il avait des trais saillants, le genre de visage que l'on pourrait sculpter dans le bois ou l'argile. Une apparence atypique dans laquelle je vis une grande bonté. Je ne l'expliquais pas, c'était comme ça, ce garçon m'avait l'air profondément gentil. Mon regard le suivit, tandis qu'il s'élançait derrière Erik.
Encore toute chamboulée par ce qu'il venait de se passer, je tournai vers Deliah un regard perdu. Quel était le programme, maintenant ?
- Viens, je vais te raccompagner chez toi...
Alors nous prîmes le chemin inverse. J'en avais presque les jambes qui tremblaient rien que d'imaginer retomber sur l'un des monstres.
- Tu habites où au fait ?
- Je dois aller à la Cabane, parvins-je à bafouiller. Tu sais où c'est ? Moi non.
J'avais oublié ce que m'avait dit la charmante jeune femme de tout à l'heure. Mais Deliah semblait débrouillarde et pas inquiète pour un sou.
Bonne continuation à Ririk et Velou
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
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