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[PV] Le réveil du Moineau

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Message par Helen M. Earhart Lun 14 Aoû 2017 - 19:52

The Only Way

Ellipse: Deux ans plus tôt


Un battement. Puis deux. Puis plus fort. La poitrine se balance doucement. D'avant en arrière. Comme une balançoire. Une balançoire poussée par la brise. Douce brise. A moitié endormie, tu te retournes. Tu te retournes et tu cherches de tes gestes tendres celle qui partage ta couche, ton lit, ton cocon. Tu tâtes les draps, tes soupirs font de petits bruits endormis. Rien, il n'y a rien. Elle a du quitter ton cocon pour aller travailler. Ou le quitter pour faire le petit déjeuner. Au choix. Petit sourire, qu'est ce que tu l'aimes. Les yeux fermés, tu regardes le rouge sombre de tes paupières. Ce n'est pas noir, c'est rouge. La lumière passe au travers.Il devait faire jour. Tu te demandes si il est tard, mais tu n'as pas envie de quitter ce cocon. Tu places ta couette au-dessus de la tête en ronchonnant. Non, tu ne le quittera pas ce lit. Cependant, il y avait quelque chose de bizarre dans ce petit nid. Il n'avait pas la même texture le tissus, le drap. Il n'était pas très moelleux le matelas. Était-elle encore trop endormie? Rien a faire, il manquait l'agréable dont elle avait l'habitude. Curieuse, tu ouvres doucement tes yeux. Tes doux petits yeux verts cerclés de sombre gris. La lumière traverse le tissu blanc pour créer une sorte de halo doré comme tu aimes. Blanc? Mais... tes draps n'étaient pas blancs ! D'un geste rapide, tu retires la couette et te retrouve dans une pièce. Une nouvelle pièce. Une pièce que tu ne connais pas. Ton coeur manque un battement, non, tout ça ne lui était pas familier. Tu prends peur, tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Non, tu ne comprends pas. Un cauchemar? Tu ne te poses même pas la question. Rien. Le seul mot que tu arrives à prononcer c'est le nom de ton aimée. Il passe plusieurs fois la porte rouge et sèche aux gonds blancs. Tu le répètes, d'abord interrogateur, puis insistant. Était-elle ici? Tu l'espère. Tu espère qu'elle te revienne. Qu'elle puisse te serrer dans ses bras, comme elle a l'habitude de faire lorsque tu sortais d'un vilain rêve.Tu a besoin qu'elle te murmure des mots rassurants, là, au creux de l'oreille. Tu as besoin de sa présence. Tu paniques.

Tu paniques et tu te lèves. La pièce semble petite, trop petite. Elle te confine mais c'est peut-être ton imagination.Tu te diriges automatiquement vers la fenêtre. Tu l'ouvres, cherchant un peu d'air. Et tu regardes. Et là, ton coeur refait un bond. Il rate un nouveau battement. Encore.Tu ouvres la bouche. Rien ne sort, sauf son prénom. Ta tête semble s'être figée, mais tes jambes prennent l'initiative. Elles te portent. Elles t'emmènent vers la porte. C'est bon, la cage n'est pas verrouillée. Tu enclenches la poignée, et ouvre la porte pour sortir. Pour t'enfuir, pour courir. Mais non, tu recules, et tu tombes sur les fesses. Tes yeux fixent un point précis, derrière la porte. Tu es tombée oui, mais tombée nez à nez face à un inconnu. Tu le connais pas, alors tu balbuties, recule. Tu es toujours par terre. Tes doigts viennent rencontrer tes douces lèvres rosées. Ta respiration s'accélère au rythme de ton pouls. Tu tentes de parler... de crier. Tu ne peux pas dire autre chose que son prénom.Tu le répètes, inaudiblement. Dans un souffle, encore. Tes yeux s'embrouillent, se noient dans l'essence de ta peur. Où était-elle? Allait-elle bien? La seule logique, la seule explication te traverse l'esprit. Tu as été droguée et ramenée ici, dans cet endroit inconnu. Loin de ton cocon, de ton nid. Et l'homme devant toi sais tout. Même si il n'est pas forcément l'auteur de ces actes. Ton espoir s'envole, et coule sur tes joues. Tes doigts, devenus froids, tremblent sur tes douces lèvres rosées. Tu répètes son prénom. Cela te rassure, mais te fait peur à la fois.

- Lyly... Lydie...?

Tu te recules, toujours à terre. La pièce te semble plus grande maintenant que tu cherches le mur derrière toi. Il ne te touchera pas cet inconnu. Tu ne veux pas. Finalement tu touche le mur bienfaiteur de ton dos. C'est froid. L'air de l'extérieur l'a rafraîchit. La fenêtre est juste au dessus de toi, ouverte.
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Message par Nhat Hewer Mer 23 Aoû 2017 - 15:07

Il commençait à faire frai en cette période de l'année. Le froid s'installait peu à peu dans l'air ambiant et les patients commençaient à avoir besoin de couvertures. Nous étions loin du confort londonien avec les chauffages électriques et les murs parfaitement isolés. Tout cela changeait, nous revenions en arrière, mais ce n'était pas plus mal. Notre dépendance à la technologie était un vice à soigner et se retrouver devant l'inévitable était la meilleure solution pour nous guérir.

La raison de ma présence en ces lieux n'était pas normale, l'un de mes supérieurs avait pris l'habitude de se servir de moi. Me refilant ses tours de garde et les missions dont il avait la flemme, je m'étais retrouvé à faire le tour des chambres des endormis pour vérifier que chacun était toujours dans un état stable et qu'il ne manquait d'aucune protection contre ce froid grandissant. J’enchaînais les chambres, posant mon chariot devant chacune d'elles, ajoutant ou non une couverture si elle était nécessaire... Soupirant, il ne me restait plus qu'à finir les trois dernières de l'étage et je pourrais aller danser.

Ma main entra en contact de la poignée et même si je fus surprise de voir un visage si prêt du mien, la rouquine qui me faisait face avait l'air bien plus effrayée. Tombant au sol comme une feuille morte, la demoiselle chercha une échappatoire vers le mur du fond de la salle. J'avais murmuré un « Attention » quand elle heurta le sol, mais ce regard horrifié vers moi avait suffi à retenir tout mouvement pour amortir sa chute. Elle avait peur de moi, je ne pouvais dire ce qu'elle imaginait, mais elle ne semblait pas croire aux attentions honorables que j'avais.
Une fois la rousse arrêtée sous la fenêtre, je m'étais approché d'elle accroupi pour ne pas avoir l'air d'une menace et dans cette situation dont je n’étais encore guère habitué, j'avais l'impression de parler à une enfant, de parler à un animal égaré. Étais-je si loin de la vérité ?

« Calmez-vous, calmez-vous, je m'appelle Nhat. Je suis médecin ici, enfin infirmier. Je ne vous veux aucun mal, excusez-moi de vous avoir effrayé. Vous souvenez-vous de votre nom ? »

[b]J/b]e la regardais dans les yeux, cherchant la vérité et l'assurance que ce regard d’émeraude si particulier ne tente rien de stupide et me fasse confiance. J'aurais bien tendu la main à la jeune femme et j'avais commencé à la faire, seulement je n'avais pas prévu un réveil et encore moins un réveil aussi paniqué que j'en avais oublié mes gants. Ma seule protection pour ne pas lui faire mal, l'assurance que je n'étais pas un danger. Alors les yeux rivés sur cette main nue que j'avais commencé à tendre, je reculais avec une certaine précipitation ce geste amical. Comment expliquer cela ?
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Message par Helen M. Earhart Jeu 24 Aoû 2017 - 0:29

Souffle court. Tu manques d'oxygène? Les muscles réclament. Ils n'ont pas bougé depuis combien de temps? Le cœur bat la chamade. Comme celui d'une biche pourchassée par un chasseur. Mais là, le chasseur il était bien là. Devant elle. Des épaules musclés. Un bras saillant camouflé par sa blouse blanche éclatante. Comme si elle était neuve. Tes larmes coulent. Tu la cherches, tu cries intérieurement.Tes yeux fuient, mais tu sais qu'elle n'est pas ici. Pas dans cette pièce. Elle n'est pas dans cette pièce, avec toi. L'homme s'accroupit. Comme un crapaud. Mais en plus beau car reste un humain. A moins que ce soit l'inverse, que les hommes soient plus laids. Plus ignobles. L'homme tenta plusieurs fois de te rassurer. Avec sa voix de médecin comme il le disait. Ou d'infirmier. C'était la même chose. Il aurait pu être un docteur dans une maison pour personnes atteintes de maladies psychiatriques ça t'aurais fait la même chose. Et puis médecin, infirmier. Oui, mais de quel hôpital? Tu n'avais rien reconnu dehors. Mis à part un vieux taudis de rouille et de bois. De fer et de charbon. L'Homme s'excuse. Mais les mots ne veulent pas rentrer dans ta tête. Le seul mot c'était Lydie. Tu ne veux qu'elle. Tu ne parleras que si elle était là. Tu as peur, atrocement peur. Tellement que tu commences à te balancer d'avant en arrière, pleurant à chaude larmes. Sanglotant. Reniflant. Tes yeux verts deviennent rouges, épais, troubles. Il faut que tu t'échappes de là. La petite pièce te fait peur, l'homme en blouse te rappelle les vieux films de Frankenstein. Il te tend la main. Une main nue, une main jeune. Qui d'un coup fut écarté rapidement. L'homme semble déconcentré. Joue-t-il avec toi ? Tes yeux cherchent. Comment s'échapper? Dans ta tête, tu sélectionnes deux possibilités rapidement. La porte en face. La fenêtre derrière toi. Tes jambes te faisais mal et l'homme bloque le passage dans le couloir. Tu ne connais rien du bâtiment. Ce serait facile pour toi de te perdre, facile pour toi qu'on te stoppe. Mais Lyly? Si elle était là elle aussi? Comment faire...

Tu te décides enfin. Mais tu n'as pas encore le courage. Combien sont-ils dans le bâtiment? L'homme cherche à te parler. Tu ne cherches pas à comprendre. Il parle de nom. Tu te souviens du tiens au moins? Helen? C'est bon. Ne l'oublies pas au cas où ils te droguent à nouveau. Tu ne veux pas l'oublier. Tu ne veux pas rester ici. C'était un cauchemar, le pire des cauchemar. La fenêtre est ouverte. Tu t'en souviens. Tu jettes un dernier regard vers l'Homme. Il n'osera pas te suivre par là. Il allait devoir faire le tour du bâtiment pour sortir. Et toi, tu seras déjà loin. Tu continues de pleurer, mais ton coeur se réchauffe se gonfle de courage. Pas encore. Pleure encore un petit peu, sanglote... La comédie n'était pas ton fort mais cette personne t'est inconnue. Et puis, tu as quand même affreusement peur. C'est juste l'idée de t'enfuir qui t'aide. Juste la pensée de retrouver Lydie qui t'anime. Mais toi, tu est terriblement apeurée. Les battements sont forts. La biche se relève après le coup de feu. Feinte. Tu te retournes rapidement... Et saute. Cette biche ne saute pas dans les broussailles non. Tu sautes par la fenêtre, comme un oiseau qui cherche à s'envoler, puis tu atterris sur tes jambes qui s'écroulent sous son poids. Une douleur aiguë anime ta cheville gauche. Tans pis, il fallait continuer. Tu te relèves, tu clopines... Tes larmes coulent toujours plus. Tu ne sais pas où tu vas comme ça, nue, sous ta chemise d'hôpital. Il fallait que tu ailles tout droit. C'était la meilleure façon de t'en sortir. Passer aux travers les rues, zig-zaguant mais toujours vers une même direction. Il fallait que tu retrouves Lyly. De peur, tu oublies les gens qui passent, qui te regardent bizarrement. Tu as mal, tu souffres, mais tu continues. Tu devais sortir de là.

- Lyly? LYLY !

Personne. Personne ne te répond. Est-elle morte? Non, tu pouvais pas l'imaginer. C'était pas possible. Elle est en vie. C'est certain. Plusieurs personnes commencent à comprendre d'où tu viens, et que tu t'es échappée. Certaines commencent à te courir après. Tu cherches à te cacher. Il fallait que tu te caches...  Au détour d'une rue, tu te plaques derrière le mur d'un des bâtiments. Et tu y restes. Véritable course contre la mort. Tu te promets de ne bouger que lorsque tu auras compté jusqu'à 100... On commence. Ensemble. "1...2...3...4...5...6...7..."
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Message par Elenna Keegan Jeu 24 Aoû 2017 - 7:22

Rp privé avec Helen et Nhat.


Quand on n'sait pas, on a peur.



J’avais envie de tout, j’avais envie de rien. J’étais là, appuyée contre la façade du bâtiment réaffecté où je vivais depuis que j’avais quitté le secteur de la Recherche, en pleine observation des passants. Je me moquais, ricanais, je découvrais les défauts des gens et critiquais sans me soucier des complexes et autres. Que les gens étaient ordinaires, fades, sans folie. Je jetais même un petit caillou sur l’arrière du crâne d’un grand brun à l’allure coincé et au manche à balai dans le c*l. Il se retournait vivement, je sifflotais mais je sentais bien ce regard posé sur moi et cet air du « chui pas dupe tepu ». Ridicule me direz-vous ? Eh bien je répondrais, on fait ce qu’on peut pour ne pas s’ennuyer ! Oui, les grands chefs avaient décidé de me donner un jour de repos aujourd’hui et tout le monde (enfin surtout moi) savait à quel point je détestais ça, ne rien faire, ne pas avoir l’esprit occupé pour ne pas penser. Sauf si on m’appelle en urgence sur ma petite montre trop swag, je devais rester là à me la couler douce. Heureusement, j’avais encore l’entraînement en solo, et ça, personne ne pouvait me l’interdire.

Avec peu d’intimité, j’enfilais une brassière kaki et mon baggy, allant pieds nus jusqu’au sol sablonneux du terrain. Il y avait déjà plusieurs petits groupes de grands gaillards qui se combattaient en ricanant de leur rire gras. Je sentais quelques regards sur moi, ceux qui m’avaient déjà croisé ne dire rien. Les autres posaient leurs yeux vicelards sur ma petite personne. Je continuais mon avancée en accompagnant ma démarche d’un beau majeur tendu vers celui qui tenta de me siffler, et rejoignais l’un des gars qui étaient de mon secteur et que je connaissais un peu. Allez mon petit bonhomme. Il esquissa un sourire timide et descendit de son perchoir en bois, retirant son t-shirt et joignant ses poignets pour les faire tourner. « Salut » fut le seul mot qui sortit de ma bouche, il tenta de parler, mais mon gars, j’avais autre chose à foutre moi. Je faisais craquer ma nuque et remuais mes épaules avant de le pointer du doigt en lui faisant signe d’approcher. Face à face, tel un duel des titans, je levais un sourcil avec une idée en tête. Je détachais ma chevelure rousse pour déconcentrer l’adversaire et m’étirais avec une grâce féline, meurtrière. Il loucha un peu et j’en profitai pour asséner le premier coup dans son ventre avant de sautiller plus loin en ricanant. La danse mortelle commença, échangeant des poings et autres attaques travaillées.

Je n’en avais pas marre, jamais, je voulais me défouler encore et encore et je ne me souciais que très peu des murmures approbateurs des gars autour. Mon adversaire jouait de sa taille et de sa force et moi de ma petitesse et de mon agilité. Le combat était rude, je sentais les quelques gouttes de sueur couler le long de mon dos et de mon ventre plat mais je n’avais pas envie de m’arrêter. Pourtant, le gong sonna, comme une libération. Ma montre-bracelet venait d’émettre un petit son ainsi qu’une légère vibration. Je levais la main pour signer l’arrêt du combat et mon ennemi souffla, l’air soulagé. Quelqu’un, un mec, une nana, un anonyme, ballékouille de qui, venait de lancer un appel d’urgence pour le Secteur de la Défense. Je me dépêchais de signaler que je me chargeais du cas, histoire de ne pas me le faire voler et m’essuyais rapidement le front avec la serviette de mon collègue. Je filais sans demander mon reste, sans dire un mot pour rejoindre le quartier de la Santé, le regard toujours fixé sur ma montre. Les indications étaient qu’une jeune femme rousse s’était échappée de l’hôpital à son réveil, un air apeuré et une blouse de patient pour seul habit. Génial, une nana à poil !

Mes petits pieds nus foulèrent le sol à toute vitesse avant de se transformer en pattes en quelques secondes, n’arrêtant pas ma course pour autant. Je m’étais jetée en avant sans aucune peur, confiante en mon pouvoir et j’adoptais une fois de plus le physique d’un beau Golden, animal préférée et véritable pisteur. J’avais suivi les dernières infos sur ma montre et une fois dans le quartier indiqué, je faisais confiance à mon odorat, reniflant encore et encore. Ce fut le parfum de cachet et qui caractérisait les hôpitaux qui me guida ensuite, jusqu’à une ruelle. Bingo ! Vu l’air terrorisé qu’il y avait sur ses traits, c’était elle, et surtout vu sa tenue. Je reniflais encore un peu, avant de me glisser sans un bruit dans son dos, elle qui surveillait la rue principale. Dans l’ombre de la cité, je reprenais ma forme initiale, mes pieds nus dans la poussière et mon ventre à l’air. Je m’adossais près d’elle discrètement et soufflais :

" Salut p’tit Roussignol, tu voles vers où comme ça ?! "

Okey, c’était l’hôpital qui se foutait de la charité et je ne disais pas ça parce qu’elle sortait de la clinique, si tu vois ce que je veux dire toi qui lis. J'avais les cheveux aussi roux que les siens. Mes cordes vocales se changèrent par magie pour siffler comme l’aurait fait un rossignol sans pour autant que cela soit visible de l’extérieur. Je passais ma main dans mes cheveux, admirant son mémorable sursaut et son visage mi-gtrépeur et mi-tkitoua, haussant un sourcil sur mon front en attendant sa réponse.
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Message par Helen M. Earhart Lun 4 Sep 2017 - 14:24

Respire. Respire. Oui là. Inspiration, expiration. Tu es à combien déjà? 30. 30  voilà. 31, 32.. attention, il y a des passants, concentre toi. Tu paniques trop, il ne faut pas. Tu dois rester calme, tu dois garder la tête froide. Ce drôle d'endroit, il est grand comment ? Il faut que tu sortes de là, que tu restes dans les environs, a l'extérieur, et que tu retrouves Lyly. Pour ça, tu dois rester concentrer. Ses mots te reviennent à l'esprit. "Attention amour, ne laisse pas ton téléphone par terre, on risque de marcher dessus. Quand tu veux le poser quelques part, pose le sur la table ou sur un meuble.". Elle était très prévenante avec toi. Savais comment te parler, savais comment t'aimer. Tu dois la retrouver. Tu as aussi peur pour toi que pour elle. Il faut que tu la retrouve, que tu la protège de tout ce que tu pouvais. 52, 53, 54, 55, 56.... Les secondes passent si lentement. Trop lentement. Tu ne sais plus si il faut bouger, ou rester ici. Attendre qu'il y ait moins de passages ou t'enfuir maintenant pour brouiller les pistes et prendre une bonne avance. Et puis, il y a peut-être des sortes de bonhomme avec des bâtons de feu sur les hauteurs. A surveiller. Peut-être que tu es tombé dans une sorte de camps bizarre pour gens qui ne sont pas "normaux". Comme pendant la Seconde Guerre. Après tout, il y avait aussi un camp comme ça, fermée il y a pas si longtemps: Colonia Dignidad, au Chili. Celle-ci avait été fondée en 1961, et il a fallu attendre 1991 pour qu'elle soit fermée. De 1961 à 1977, elle avait été gardé secrète. Tu paniques encore plus. Très peu de personnes ont pu s'échapper de Dignidad. Arriveras-tu à t'échapper ? A sauver Lydie? Tu perds de plus en plus espoir.

" Salut p’tit Roussignol, tu voles vers où comme ça ?! "

Ton sang ne fait plus qu'un tour. Tout en toi devient plus que glace. Ton corps reste figé même malgré ce petit sursaut. Lentement, ton petit corps se retourne, toujours a moitié figé, tendu comme un robot. On t'a retrouvé. Tu es perdue. Et tu espères que Lyly, elle, avait pu s'échapper avant toi. Peut-être avait-elle eu la même idée. Tes yeux paniqués s'enfoncent dans ceux de la femme qui t'avais interpellée. "Roussignol". Ce mot semble t' annoncer la tempête. Tes paupières s'ouvrent plus grandes encore lorsque le bruit du Rossignol passe par tes oreilles sensibles. C'était la première fois qu'on maniait le cri des oiseaux aussi merveilleusement bien. Tu n'avais jamais rien entendu d'aussi juste. Enfin, juste, pas dans le sens judiciaire hein? Elle se touche les cheveux. A son poignet, une sorte de montre. Cela peut-être utile. Tes membres tremblent. Ton corps arrête de se tendre. Tu t'écroules a genoux devant elle. Tu étais vaincue, totalement. Pour le moment du moins. Au fond, l'appel du sauvage et de la liberté hurlait encore. Mais que faire maintenant. T'enfuir ? Pas encore. Te battre ? Pas la force. Il faut la doubler. C'était le seul moyen.

- Lais...Laissez là, j'me... rend... mais laissez Lydie tran...tranquille ! Elle... n'...n'a rien f..fait d'mal !

Ta voix cafouille. Tu bafouilles. Tu tremblouilles. T'es pas trop crédible petit oiseau. Mais ta crainte est plus grande encore que ton envie de liberté. Simple question d'instinct de survie surement. Tu ne veux pas qu'on te fasse de mal. Mais ce qui étais sure, c'est que si Lydie n'étais pas en sécurité, l'oiseau aller becqueter de l'humain. Comme Hitchcock et son film Les Oiseaux. Si elle est en sécurité, tu feras ce qu'on te dira de faire le temps de trouver un échappatoire. Sinon... tu fuirais, te battrais... ou te suiciderai. C'était simple. Tes yeux verts sembles retrouver la force et le courage, même si tu restes à genoux. La balle est dans le camp de l'adversaire. Une petite furie, voilà ce qu'elle deviendrait. Une folle. Si elle voulait du Roussignol, elle allait en avoir. Et se serait pas un cadeau. Ah que non. Tu attends la réaction. Et espère pour toi et pour l'Autre que ta requête passe tranquillement. Ce serait plus facile.
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