[PV] Waking up ...
The World Around Us :: :: Le Sud :: L'Hôpital
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[PV] Waking up ...
Waking up ...
feat Armel Le Barzh
Riley ouvrit les yeux. Une lumière blanche l'aveugla, l'obligeant à détourner le regard sur le côté. Elle avait un mal de crâne terrible. La jeune fille voulut se relever, mais elle n'en avait pas la force. Elle se contenta de bouger la tête, observant l'endroit où elle se trouvait. Des murs blancs, un carrelage blanc, des meubles blancs. Un style très épuré. Riley se rendit compte qu'elle était allongée dans un lit ... d’hôpital ? Elle cessa de respirer l'espace de quelques secondes. Que lui était-il arrivé ? Soudain, une vague de souvenirs envahit son esprit.
Elle marchait sur le bord de la route, observant la forêt à sa gauche. Elle tapa rageusement du pied dans un caillou, l'envoyant rouler plus loin, avant de se frotter les yeux avec la manche de sa veste pour sécher ses larmes. Un bruit la fit sursauter. Un aboiement. Buck ! Elle se tourna vers la route pour y voir l'épagneul se jeter derrière une biche. Mais une voiture arrive à toute vitesse. Riley hurle le nom du chien tout en courant vers lui. Il atteint l'autre chaussée, sain et sauf, et se retourne pour la fixer. Elle est sur la route, elle s'est arrêtée en plein milieu pour se tourner vers le pick-up. Les phares l'aveuglent, le klaxon lui vrille les tympans. Il est trop tard, elle sait qu'elle ne peut plus y échapper. Elle reste figée face à sa prochaine mort, se demandant si son père survivrait à la perte de sa fille. La voiture arrive sur elle, elle va la percuter dans une fraction de seconde. Puis, plus rien. Aucune douleur, rien que le silence et l'obscurité.
Et maintenant elle se réveillait ici, à l'hôpital. La jeune fille s'assit péniblement, s'appuyant sur ses coudes. Elle bougea chacun de ses membres doucement, craignant d'hurler de douleur à tout instant. Mais rien, absolument rien. Comment était-ce possible ? La voiture n'avait pu l'éviter. Alors, comment ? Elle n'avait rien, pas la moindre égratignure. Et sa tête ... Sa tête la faisait souffrir, comme parcourue d'un écho étrange qui lui torturait l'esprit. La vision de l'adolescente se troubla, et elle s'allongea de nouveau, se laissant tomber contre l'oreiller. Elle ferma les yeux et respira profondément. Elle voulait rentrer chez elle. Aller s'excuser à son père et sa compagne. Récupérer Buck. Elle s'en voulait d'être partie sans prévenir. Enfin, si elle était ici, son père devait avoir été mis au courant. Il était probablement en train de discuter avec les médecins. Mais de quoi ? Riley allait parfaitement bien. Elle n'était pas idiote pour croire qu'on se sortait d'un accident de voiture de cette ampleur avec un mal de tête. Et pourtant, c'est bien ce qui semblait se produire. Au bout de quelques minutes, elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. S'attendant à ce que son père entre, elle ne put empêcher de laisser couler quelques larmes sur ses joues. Il serait furieux après elle. Mais lorsqu'elle ouvrit les yeux et se redressa de nouveau, elle vit un étranger entrer. Il portait des vêtements décontractés, mais affichait un air sérieux. Un membre du personnel ? Riley ne saurait le dire. Elle s'empressa d'essuyer ses larmes avant de lui adresser la parole.
«Où est mon père ? Je veux le voir, maintenant !», dit-elle d'un ton presque suppliant.
Elle fixait l'inconnu de son regard gris souris, attendant nerveusement sa réponse.
Elle marchait sur le bord de la route, observant la forêt à sa gauche. Elle tapa rageusement du pied dans un caillou, l'envoyant rouler plus loin, avant de se frotter les yeux avec la manche de sa veste pour sécher ses larmes. Un bruit la fit sursauter. Un aboiement. Buck ! Elle se tourna vers la route pour y voir l'épagneul se jeter derrière une biche. Mais une voiture arrive à toute vitesse. Riley hurle le nom du chien tout en courant vers lui. Il atteint l'autre chaussée, sain et sauf, et se retourne pour la fixer. Elle est sur la route, elle s'est arrêtée en plein milieu pour se tourner vers le pick-up. Les phares l'aveuglent, le klaxon lui vrille les tympans. Il est trop tard, elle sait qu'elle ne peut plus y échapper. Elle reste figée face à sa prochaine mort, se demandant si son père survivrait à la perte de sa fille. La voiture arrive sur elle, elle va la percuter dans une fraction de seconde. Puis, plus rien. Aucune douleur, rien que le silence et l'obscurité.
Et maintenant elle se réveillait ici, à l'hôpital. La jeune fille s'assit péniblement, s'appuyant sur ses coudes. Elle bougea chacun de ses membres doucement, craignant d'hurler de douleur à tout instant. Mais rien, absolument rien. Comment était-ce possible ? La voiture n'avait pu l'éviter. Alors, comment ? Elle n'avait rien, pas la moindre égratignure. Et sa tête ... Sa tête la faisait souffrir, comme parcourue d'un écho étrange qui lui torturait l'esprit. La vision de l'adolescente se troubla, et elle s'allongea de nouveau, se laissant tomber contre l'oreiller. Elle ferma les yeux et respira profondément. Elle voulait rentrer chez elle. Aller s'excuser à son père et sa compagne. Récupérer Buck. Elle s'en voulait d'être partie sans prévenir. Enfin, si elle était ici, son père devait avoir été mis au courant. Il était probablement en train de discuter avec les médecins. Mais de quoi ? Riley allait parfaitement bien. Elle n'était pas idiote pour croire qu'on se sortait d'un accident de voiture de cette ampleur avec un mal de tête. Et pourtant, c'est bien ce qui semblait se produire. Au bout de quelques minutes, elle entendit la porte de sa chambre s'ouvrir. S'attendant à ce que son père entre, elle ne put empêcher de laisser couler quelques larmes sur ses joues. Il serait furieux après elle. Mais lorsqu'elle ouvrit les yeux et se redressa de nouveau, elle vit un étranger entrer. Il portait des vêtements décontractés, mais affichait un air sérieux. Un membre du personnel ? Riley ne saurait le dire. Elle s'empressa d'essuyer ses larmes avant de lui adresser la parole.
«Où est mon père ? Je veux le voir, maintenant !», dit-elle d'un ton presque suppliant.
Elle fixait l'inconnu de son regard gris souris, attendant nerveusement sa réponse.
© Jawilsia sur Never Utopia
- Riley WinchesterGénéralDétailsHRP
Re: [PV] Waking up ...
Un sentiment de frustration grandissant monta en moi tandis que je considérais mon esquisse. En dépit de tous mes efforts, la plage que je dessinais ne différait pas spécialement d’une plage française ou américaine. Impossible de dire si on était dans les Landes, à Miami ou à Kho Phan Gan. Même dans l’état très réceptif de rêveur, Yacine percevrait forcément les limites de ma création, et ses innombrables incohérences prendraient d’autant plus d’importance à ses yeux. Seul point positif, j’étais parvenu à rendre une version très satisfaisante de la jeune marchande de sodas qu’il m’avait décrite avec force détails. Tout de même, il me faudrait à nouveau l’interroger et prendre des notes pour perfectionner l’environnement onirique je lui préparais.
M’étirant lentement sur ma chaise, je jetai un bref coup d’oeil au dehors, scrutant ce ciel étrange, si familier et pourtant si étranger. Un sentiment de nostalgie m’envahit, que je réprimai instantanément. Mon rôle était de veiller au moral des autres habitants de la colonie, et non de me laisser aller à un auto-apitoiement aussi facile que vain. De plus, j’étais censé veiller sur la belle au bois dormant.
Puisque j’avais besoin de faire une pause, autant aller vérifier son état. J’espérais que Ngo serait rentré avant son réveil, et qu’il se chargerait de lui annoncer son arrivée sur un nouveau monde. Solide, intelligent et compétent, il avait pour lui une vraie formation en médecine et une expérience bien supérieure à la mienne dans cet endroit étrange. Pour ma part, je venais d’arriver, et j’avais encore du mal à réaliser l’énormité de ce qui s’était passé. Un nouveau monde, des créatures hostiles, de la magie, l’impossibilité de repartir sur Terre … C’était tout simplement dingue.
Parvenu devant la seule et unique chambre de notre modeste bloc hospitalier, je perçus un froissement d’étoffe qui me fit comprendre que Ngo ne serait pas là pour m’aider à faire face à mon premier réveil. Marquant un bref temps d’arrêt, j’inspirai profondément, puis expirai calmement, avant de pousser la porte.
Assise sur le lit, l’air encore désorientée, l’adolescente avait manifestement pleuré, comme l’attestaient deux petits sillons propres sur ses joues. Dardant ses yeux gris sur moi, elle demanda instantanément à voir son géniteur, avec une intensité déchirante qui me fit grimacer intérieurement. Aïe. Ca n’allait pas être facile. Découvrir qu’on venait d’être téléporté sur un autre monde était déjà dur … Découvrir qu’on ne pourrait plus jamais revoir ceux que nous aimions était souvent presque pire. Dans le cas présent, en plus, j’avais affaire à une adolescente, et un petit quelque chose me disait que la question des repères allait être compliquée à gérer chez elle.
« Bonjour, Riley – tu t’appelles Riley, n’est-ce pas ? » lui répondis-je avec autant de gentillesse que possible. Sans gestes brusques, j’allai remplir un verre d’eau, que je lu tendis. « Bois, tu dois voir soif. »
Parmi les maigres effets personnels de la belle au bois dormant, on avait trouvé un journal intime au nom de Riley Winchester. Une lecture en diagonale du petit journal nous laissait supposer que notre nouvelle venue devait avoir entre quinze et dix-huit ans, et vivait chez son père. Une information qui semblait confirmée par les premières paroles de la fille : elle avait demandée à voir son père, et non ses parents.
« Riley, je m’appelle Armel Le Barzh, et je suis français. »
Sans cérémonie, je m’assis au coin du lit, jetant un coup d’oeil à ses effets personnels posés sur une petite table de nuit non loin.
« Avant de continuer, est-ce que tu te sens bien ? Mon collègue, le docteur Ngo, va bientôt venir te faire un check-up, mais si tu as mal quelque part, dis-le moi le plus vite possible. »
Jusqu’ici, elle ne devait pas encore se rendre compte que quelque chose clochait franchement, mis à part éventuellement l’étrange effet produit par la puce multilingue qui nous permettait de communiquer. A présent, il allait falloir se résoudre à entrer dans le vif du sujet. On ne m’avait pas ménagé lorsque j’étais arrivé sur ce monde, mais j’éprouvais des scrupules à annoncer à cette jeune fille qu’elle ne reverrait plus ni son père, ni qui que ce soit d’autre, à l’exception des habitants de cette colonie perdue au beau milieu d’un univers inconnu.
« Bon, écoute-moi … J’ai quelque chose de très important à te dire, mais je t’avertis, c’est tellement étonnant que tu vas devoir essayer de garder ton calme. D’accord ? Tu te souviens de quoi, exactement, juste avant ton réveil dans ce lit ? »
Instinctivement, je posai ma main sur celle de Riley, sans la serrer, juste pour établir un contact rassurant. Qu’elle retire sa main ou me la broie par la suite, peu m’importait, je désirais juste épargner le plus possible cette jolie frimousse aux yeux gris.
M’étirant lentement sur ma chaise, je jetai un bref coup d’oeil au dehors, scrutant ce ciel étrange, si familier et pourtant si étranger. Un sentiment de nostalgie m’envahit, que je réprimai instantanément. Mon rôle était de veiller au moral des autres habitants de la colonie, et non de me laisser aller à un auto-apitoiement aussi facile que vain. De plus, j’étais censé veiller sur la belle au bois dormant.
Puisque j’avais besoin de faire une pause, autant aller vérifier son état. J’espérais que Ngo serait rentré avant son réveil, et qu’il se chargerait de lui annoncer son arrivée sur un nouveau monde. Solide, intelligent et compétent, il avait pour lui une vraie formation en médecine et une expérience bien supérieure à la mienne dans cet endroit étrange. Pour ma part, je venais d’arriver, et j’avais encore du mal à réaliser l’énormité de ce qui s’était passé. Un nouveau monde, des créatures hostiles, de la magie, l’impossibilité de repartir sur Terre … C’était tout simplement dingue.
Parvenu devant la seule et unique chambre de notre modeste bloc hospitalier, je perçus un froissement d’étoffe qui me fit comprendre que Ngo ne serait pas là pour m’aider à faire face à mon premier réveil. Marquant un bref temps d’arrêt, j’inspirai profondément, puis expirai calmement, avant de pousser la porte.
Assise sur le lit, l’air encore désorientée, l’adolescente avait manifestement pleuré, comme l’attestaient deux petits sillons propres sur ses joues. Dardant ses yeux gris sur moi, elle demanda instantanément à voir son géniteur, avec une intensité déchirante qui me fit grimacer intérieurement. Aïe. Ca n’allait pas être facile. Découvrir qu’on venait d’être téléporté sur un autre monde était déjà dur … Découvrir qu’on ne pourrait plus jamais revoir ceux que nous aimions était souvent presque pire. Dans le cas présent, en plus, j’avais affaire à une adolescente, et un petit quelque chose me disait que la question des repères allait être compliquée à gérer chez elle.
« Bonjour, Riley – tu t’appelles Riley, n’est-ce pas ? » lui répondis-je avec autant de gentillesse que possible. Sans gestes brusques, j’allai remplir un verre d’eau, que je lu tendis. « Bois, tu dois voir soif. »
Parmi les maigres effets personnels de la belle au bois dormant, on avait trouvé un journal intime au nom de Riley Winchester. Une lecture en diagonale du petit journal nous laissait supposer que notre nouvelle venue devait avoir entre quinze et dix-huit ans, et vivait chez son père. Une information qui semblait confirmée par les premières paroles de la fille : elle avait demandée à voir son père, et non ses parents.
« Riley, je m’appelle Armel Le Barzh, et je suis français. »
Sans cérémonie, je m’assis au coin du lit, jetant un coup d’oeil à ses effets personnels posés sur une petite table de nuit non loin.
« Avant de continuer, est-ce que tu te sens bien ? Mon collègue, le docteur Ngo, va bientôt venir te faire un check-up, mais si tu as mal quelque part, dis-le moi le plus vite possible. »
Jusqu’ici, elle ne devait pas encore se rendre compte que quelque chose clochait franchement, mis à part éventuellement l’étrange effet produit par la puce multilingue qui nous permettait de communiquer. A présent, il allait falloir se résoudre à entrer dans le vif du sujet. On ne m’avait pas ménagé lorsque j’étais arrivé sur ce monde, mais j’éprouvais des scrupules à annoncer à cette jeune fille qu’elle ne reverrait plus ni son père, ni qui que ce soit d’autre, à l’exception des habitants de cette colonie perdue au beau milieu d’un univers inconnu.
« Bon, écoute-moi … J’ai quelque chose de très important à te dire, mais je t’avertis, c’est tellement étonnant que tu vas devoir essayer de garder ton calme. D’accord ? Tu te souviens de quoi, exactement, juste avant ton réveil dans ce lit ? »
Instinctivement, je posai ma main sur celle de Riley, sans la serrer, juste pour établir un contact rassurant. Qu’elle retire sa main ou me la broie par la suite, peu m’importait, je désirais juste épargner le plus possible cette jolie frimousse aux yeux gris.
- Armel Le BarzhGénéralDétailsHRP
Re: [PV] Waking up ...
Waking up ...
feat Armel Le Barzh
Tandis qu'elle attendait sa réponse, Riley vit le regard étrange que lui portait l'inconnu. Elle ne parvenait pas à l'interpréter, mais elle n'aimait pas ça du tout. Quelque chose lui disait au fond d'elle que tout ne se passerait pas comme elle l'avait espéré. D'ailleurs, pourquoi attendait-il encore ici au lieu d'aller chercher son père pour lui annoncer son réveil ? L'homme lui adressa enfin la parole, la saluant et évitant ainsi sa question. Riley allait insister lorsqu'il se déplaça dans une petite pièce dans sa chambre, qu'elle supposa être une sorte de salle de bain. Il en ressortit avec un verre d'eau, qu'il lui tendis en l'invitant à boire. Il lui cachait quelque chose, et la jeune fille ne lâcherait pas l'affaire tant qu'elle n'aurait pas vu son père. Et elle ne ferait rien d'autre qu'attendre son arrivée. Elle continua à braquer son regard sur l'homme, ignorant totalement son offre. Voyant qu'elle ne bougeait pas, il finit par poser le verre d'eau sur la petite table à côté de son lit. Suivant son geste du regard, Riley avisa ses affaires éparpillées sur le guéridon. Elle fronça les sourcils. En plus, on avait fouillé son sac. La jeune fille arrêta son regard sur la peluche qu'elle avait embarquée, puis détourna les yeux, tentant de ne pas rougir de honte. Se promener avec une peluche à seize ans, voilà une idée qui avait dû faire sourire tout le service médical ...
L'inconnu se présenta enfin, sous le nom d'Armel Le Barzh. Riley le fixa d'un air étonné lorsqu'il annonça être français. Il avait une maîtrise parfaite de l'américain et un accent irréprochable. Peut-être un français d'origine mais ayant vécu ici depuis son enfance ? Armel s'assit sur le bord de son lit avant de la fixer d'un air grave. Il lui demanda si elle allait bien, et Riley hocha la tête, mentant sur le fait que sa tête continuait à la lancer. Dire qu'elle avait mal ne ferait que retarder le moment où on allait enfin lui dire ce qu'il se passait ici et pourquoi son père n'était toujours pas là. Et surtout, elle voulait des explications sur son absence totale de blessures physiques suite à son accident. Cette situation était tellement improbable qu'un pauvre mal de tête ne lui semblait être qu'un détail inutile. Tandis que l'homme reprenait la parole, Riley l'écouta avec une grande attention. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il lui demanda de garder son calme. Il était arrivé quelque chose à son père. C'était pour ça qu'il n'était pas là, elle en était sûre et certaine. Il avait eu un accident en conduisant, probablement encore alcoolisé, jusqu'à l'hôpital, et on allait lui annoncer d'ici quelques instants qu'il était dans la chambre d'à côté ou au bloc opératoire, oscillant entre la vie et la mort. Riley tentait de rester impassible tandis que divers scénarios défilaient dans son esprit, plus violents et catastrophiques les uns que les autres. Mais le médecin -parce qu'elle supposait que c'était son travail- lui posa une nouvelle question la concernant. Alors c'était elle le problème ? L'adolescente ne savait plus quoi penser, complètement perdue par ces questions étranges. Elle sentit la main du médecin se poser sur la sienne. En temps normal, elle l'aurait retirée en lui lançant un regard mauvais, mais l'inquiétude prédominant sur tout le reste, elle n'en fit rien.
«Je ..., commença-t-elle d'une voix rauque. Elle se racla la gorge, avant de reprendre: J'ai fait une fugue ... J'étais en train de marcher, puis Buck a traversé la route. Alors j'ai voulu aller le rechercher, mais la voiture est arrivée au moment où j'étais au milieu de la route ... Et ... et plus rien. Et ensuite je me suis réveillée ici.
Elle s'arrêta, la gorge nouée. Buck ... Est-ce que son père l'avait retrouvé ? Est-ce qu'il allait bien ? Elle s'en voudrait tout le reste de sa vie si le chien s'était fait écraser plus loin où s'il était en train de mourir de faim quelque part au milieu des bois. Riley se rendit compte qu'elle tremblait. Elle tenta de se calmer, mais Armel l'avait sans doute remarqué, sa main étant toujours posée sur la sienne. L'adolescente le fixa de nouveau dans les yeux, l'incitant à répondre à ses prochaines questions.
-Je ne comprends rien. Qui m'a trouvée ? Où est mon père ? Et mon chien ? Vous savez où il est ? Et pourquoi je n'ai rien ?
Elle posait ces questions sans laisser le temps au médecin de répondre, parlant d'une voix inquiète et rapide.
-J'ai été renversée par une voiture ! Elle n'a pas pu m'éviter, c'est impossible ! Mais je n'ai pas senti l'impact, je n'ai pas eu mal, juste ... juste le noir et le silence. Et maintenant je me réveille ici, sans rien ! Où est mon père ? Je veux le voir maintenant, je veux qu'on l'appelle. Je veux rentrer chez moi !», ajouta-t-elle d'une voix saccadée par les sanglots qu'elle tentait tant bien que mal de retenir.
Mais si elle parvenait pour l'instant à retenir ses larmes, le visage fermé totalement sérieux de l'homme et son regard désolé ne présageait rien de bon, et Riley craignait de se laisser aller dès qu'il lui annoncerait cette terrible nouvelle qu'il semblait lui apporter.
L'inconnu se présenta enfin, sous le nom d'Armel Le Barzh. Riley le fixa d'un air étonné lorsqu'il annonça être français. Il avait une maîtrise parfaite de l'américain et un accent irréprochable. Peut-être un français d'origine mais ayant vécu ici depuis son enfance ? Armel s'assit sur le bord de son lit avant de la fixer d'un air grave. Il lui demanda si elle allait bien, et Riley hocha la tête, mentant sur le fait que sa tête continuait à la lancer. Dire qu'elle avait mal ne ferait que retarder le moment où on allait enfin lui dire ce qu'il se passait ici et pourquoi son père n'était toujours pas là. Et surtout, elle voulait des explications sur son absence totale de blessures physiques suite à son accident. Cette situation était tellement improbable qu'un pauvre mal de tête ne lui semblait être qu'un détail inutile. Tandis que l'homme reprenait la parole, Riley l'écouta avec une grande attention. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il lui demanda de garder son calme. Il était arrivé quelque chose à son père. C'était pour ça qu'il n'était pas là, elle en était sûre et certaine. Il avait eu un accident en conduisant, probablement encore alcoolisé, jusqu'à l'hôpital, et on allait lui annoncer d'ici quelques instants qu'il était dans la chambre d'à côté ou au bloc opératoire, oscillant entre la vie et la mort. Riley tentait de rester impassible tandis que divers scénarios défilaient dans son esprit, plus violents et catastrophiques les uns que les autres. Mais le médecin -parce qu'elle supposait que c'était son travail- lui posa une nouvelle question la concernant. Alors c'était elle le problème ? L'adolescente ne savait plus quoi penser, complètement perdue par ces questions étranges. Elle sentit la main du médecin se poser sur la sienne. En temps normal, elle l'aurait retirée en lui lançant un regard mauvais, mais l'inquiétude prédominant sur tout le reste, elle n'en fit rien.
«Je ..., commença-t-elle d'une voix rauque. Elle se racla la gorge, avant de reprendre: J'ai fait une fugue ... J'étais en train de marcher, puis Buck a traversé la route. Alors j'ai voulu aller le rechercher, mais la voiture est arrivée au moment où j'étais au milieu de la route ... Et ... et plus rien. Et ensuite je me suis réveillée ici.
Elle s'arrêta, la gorge nouée. Buck ... Est-ce que son père l'avait retrouvé ? Est-ce qu'il allait bien ? Elle s'en voudrait tout le reste de sa vie si le chien s'était fait écraser plus loin où s'il était en train de mourir de faim quelque part au milieu des bois. Riley se rendit compte qu'elle tremblait. Elle tenta de se calmer, mais Armel l'avait sans doute remarqué, sa main étant toujours posée sur la sienne. L'adolescente le fixa de nouveau dans les yeux, l'incitant à répondre à ses prochaines questions.
-Je ne comprends rien. Qui m'a trouvée ? Où est mon père ? Et mon chien ? Vous savez où il est ? Et pourquoi je n'ai rien ?
Elle posait ces questions sans laisser le temps au médecin de répondre, parlant d'une voix inquiète et rapide.
-J'ai été renversée par une voiture ! Elle n'a pas pu m'éviter, c'est impossible ! Mais je n'ai pas senti l'impact, je n'ai pas eu mal, juste ... juste le noir et le silence. Et maintenant je me réveille ici, sans rien ! Où est mon père ? Je veux le voir maintenant, je veux qu'on l'appelle. Je veux rentrer chez moi !», ajouta-t-elle d'une voix saccadée par les sanglots qu'elle tentait tant bien que mal de retenir.
Mais si elle parvenait pour l'instant à retenir ses larmes, le visage fermé totalement sérieux de l'homme et son regard désolé ne présageait rien de bon, et Riley craignait de se laisser aller dès qu'il lui annoncerait cette terrible nouvelle qu'il semblait lui apporter.
© Jawilsia sur Never Utopia
- Riley WinchesterGénéralDétailsHRP
Re: [PV] Waking up ...
Le visage rongé par l’angoisse, l’adolescente s’attendait visiblement au pire après mes paroles, et elle n’avait pas tort, même si ce que j’allais lui expliquer serait à des années-lumières de ce qu’elle pouvait d’ores et déjà fantasmer comme catastrophe. Tendue, Riley Winchester entreprit de me raconter ses derniers moments sur Terre. Contrairement à la plupart d’entre nous, le transfert de la jeune fille s’était produit au moment idéal pour elle, puisqu’elle était sur le point de se faire renverser par une voiture. Tandis que j’allais lui demander qui était Buck, elle me renseigna spontanément. Ok, donc, une fugueuse avec son chien, un père vraisemblablement veuf ou divorcé …
Son petit récit terminé, Riley manifesta des signes d’impatience, liés à son inquiétude. Non sans logique, elle s’interrogeait sur son état alors qu’elle s’était attendue à être percutée par un véhicule, et réclamait son père comme son chien. Je soutins son regard, tout en me disant qu’en un sens, elle avait eu de la chance. Mieux valait être ici que morte sur Terre, pas vrai ? Restait à savoir si elle allait pouvoir encaisser la nouvelle.
« Ok, Riley, je vais commencer par les bonnes nouvelles. Pour ce que j’en sais, ton père va bien, ton chien va bien, et tu vas bien aussi. »
Je fis une brève pause. Quelques secondes pour lui permettre d’assimiler mes informations, voire de positiver.
« A présent, passons à la voiture qui te fonçait dessus. Tu as entièrement raison, elle était sur le point de te renverser. Si tu es en pleine forme malgré tout, c’est qu’il t’est arrivé quelque chose de très étrange. »
Nouvelle pause. Faire appel à sa logique, lui montrer qu’elle-même, intuitivement aussi bien que logiquement, sait qu’il doit s’être passé quelque chose d’extraordinaire. Elle l’acceptera mieux.
« La voiture ne t’a jamais percutée, parce que tu n’étais plus là. Tu as disparu de la surface de la Terre, pour te retrouver ici, sur un autre monde. »
La bombe était lâchée. M’efforçant de prendre un ton calme, rassurant, je poursuivis à son intention :
«Je suis conscient que ça paraît complètement dément. Il m’est arrivé la même chose que toi il y a tout juste un mois, et j’ai encore du mal à réaliser l’énormité de la situation.
Avant que tu ne me traites de fou, je te précise que tu peux circuler à ta guise, et que rien qu’en regardant le ciel, tu comprendras tout de suite que tu n’es plus sur Terre. De même, non, tu n’es pas dans une sorte de télé-réalité aux proportions gigantesques dont tu es l’héroïne involontaire. Ce que tu vas voir est tellement surprenant que même les esprits les plus créatifs sur Terre n’auraient pu l’imaginer.
Bref, c’est dingue, mais c’est réel, Riley. Bienvenue sur un autre monde.
Voilà. Encore une fois, je sais que c’est difficile à accepter … Tu as des questions ? »
Veillant à maintenir une apparence calme, bienveillante, j’attendis sa réaction, espérant simplement qu’elle ne serait pas violente.
Son petit récit terminé, Riley manifesta des signes d’impatience, liés à son inquiétude. Non sans logique, elle s’interrogeait sur son état alors qu’elle s’était attendue à être percutée par un véhicule, et réclamait son père comme son chien. Je soutins son regard, tout en me disant qu’en un sens, elle avait eu de la chance. Mieux valait être ici que morte sur Terre, pas vrai ? Restait à savoir si elle allait pouvoir encaisser la nouvelle.
« Ok, Riley, je vais commencer par les bonnes nouvelles. Pour ce que j’en sais, ton père va bien, ton chien va bien, et tu vas bien aussi. »
Je fis une brève pause. Quelques secondes pour lui permettre d’assimiler mes informations, voire de positiver.
« A présent, passons à la voiture qui te fonçait dessus. Tu as entièrement raison, elle était sur le point de te renverser. Si tu es en pleine forme malgré tout, c’est qu’il t’est arrivé quelque chose de très étrange. »
Nouvelle pause. Faire appel à sa logique, lui montrer qu’elle-même, intuitivement aussi bien que logiquement, sait qu’il doit s’être passé quelque chose d’extraordinaire. Elle l’acceptera mieux.
« La voiture ne t’a jamais percutée, parce que tu n’étais plus là. Tu as disparu de la surface de la Terre, pour te retrouver ici, sur un autre monde. »
La bombe était lâchée. M’efforçant de prendre un ton calme, rassurant, je poursuivis à son intention :
«Je suis conscient que ça paraît complètement dément. Il m’est arrivé la même chose que toi il y a tout juste un mois, et j’ai encore du mal à réaliser l’énormité de la situation.
Avant que tu ne me traites de fou, je te précise que tu peux circuler à ta guise, et que rien qu’en regardant le ciel, tu comprendras tout de suite que tu n’es plus sur Terre. De même, non, tu n’es pas dans une sorte de télé-réalité aux proportions gigantesques dont tu es l’héroïne involontaire. Ce que tu vas voir est tellement surprenant que même les esprits les plus créatifs sur Terre n’auraient pu l’imaginer.
Bref, c’est dingue, mais c’est réel, Riley. Bienvenue sur un autre monde.
Voilà. Encore une fois, je sais que c’est difficile à accepter … Tu as des questions ? »
Veillant à maintenir une apparence calme, bienveillante, j’attendis sa réaction, espérant simplement qu’elle ne serait pas violente.
- Armel Le BarzhGénéralDétailsHRP
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