Aryette Guillart

Aryette Guillart
19 ans • Belge • Recherche
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Ce qu'elle semble être
Aryette n'est pas ce qu'on pourrait appeler une force de la nature, en apparence. Son corps dépasse à peine le mètre soixante-cinq et se teint d'une blancheur candide. Ses membres élancés traduisent une certaine fragilité. Ce que son corps ne montre pas en revanche est une formidable constitution naturelle qui lui a évité nombre de maladies dans son enfance et encore maintenant. Son visage rond est surplombé par une chevelure brune (chocolat, pour les connaisseurs) descendant jusqu'aux épaules, et dont la frange recouvre jusqu'à l'intégralité du front. Il affiche des grands yeux à la pupille bleue, recouverts par des sourcils relativement fins et chocolat eux-aussi. Son petit nez fin n'ose pas prendre trop de place au centre du visage et laisse s'exprimer une bouche aux lèvres lunatiques. En fonction de son humeur, elles se font sveltes et raffinées, ou pulpeuses et voluptueuses. Enfin, un menton aux lignes effacées laisse la place à un large cou et des épaules larges et anguleuses. Suit une paire de bras assez longue descendant jusqu'au delà du bassin et se terminant par des mains relativement grandes par rapport au reste du corps. Grandes, larges et solides, allant de paire avec les rangées de doigts rugueux et marqués. Son buste se démarque tout d'abord pour ses clavicules apparentes, se dressant au dessus d'une poitrine discrète, commençant à peine à se former, et d'un ventre fin et en manque d'abdominaux. Ses jambes quant à elle sont plutôt charnues et ses mollets sont bien musclés. Enfin, ses pieds atteignent 39 de pointure et leur plate plante lui permet de rester surs ses appuis en permanence.

Ce qui peut perturber dans sa morphologie est la dualité entre la fragilité du haut du corps et l'étonnante solidité de son jeu de jambes. Et cette dualité se traduit aussi bien dans sa gestuelle en restant le plus souvent statique tout en parlant énormément avec les mains, les faisant virevolter un maximum. Une grande partie de son jeu émotionnel passe par son visage également, exprimant presque à l'excès les émotions qu'elle ressent et qu'elle transmet. Ses traits se marquent de telle façon qu'on peut croire à un masque qu'elle enfile pour chaque émotion tant la transformation est époustouflante. Et ces masques tournent tous autour du changement de regard qui s'applique à chaque instant. Ces grand yeux bleus sondent et jugent sans intention aucune chaque information qu'ils observent. D'un naturel impassible, le regard d'Aryette se transforme rapidement, inconsciemment et parfois même sans aucune modification de ses traits faciaux. Deuxième tic qu'elle apprend à maîtriser, ses mains et ses jeux de doigts. A l'inverse du visage qui renvoie un message, ses doigts eux la trahissent dans les situations difficiles et montrent une certaine faiblesse émotionnelle par moment. Il est cependant difficile de statuer son attitude avec certitude, tant elle dépend de son humeur du moment. Elle s'accommode de toutes les postures, tous les rythmes, tant qu'ils restent cohérents avec son état émotionnel. En général, Aryette va avoir tendance à se reposer sur ses appuis et se pencher en arrière, les jambes un peu écartées pour maintenir son équilibre. Mais elle peut également se faire plus discrète, plus petite, ou encore se dresser et avoir un corps droit, stricte, etc..

Coté vestimentaire, sa garde robe n'est pas très fournie. Aryette va toujours porter son bonnet péruvien, ainsi que ses pulls ou sweat, même en été. Quand les froids arrivent, elle rajoute uniquement une écharpe. Son corps étant naturellement et anormalement chaud, elle n'a pas besoin de beaucoup pour être confortable l'hiver. Elle porte de préférence des jeans, sauf l'été où elle va mettre des shorts plus ou moins longs et elle garde également toute l'année des tennis, des baskets, mais reste le plus clair de son temps pieds-nus, tant qu'elle reste à l'intérieur.

Ce qu'elle est réellement
Aryette est une personne versatile sans être lunatique. Elle est enjouée, patiente, voire un peu naïve. Calme aussi et réfléchie par moment. Mais à d'autres moments, elle sait être impétueuse et parler fort. Cependant, ces éruptions sont rares. Il est très difficile de cerner le fonctionnement d'Aryette. En effet, elle joue un rôle en permanence et essaye au mieux de ne pas laisser ces costumes disparaître, en public tout du moins. Elle aime la solitude. Elle adore la solitude. Et ça la ronge de préférer rester seule à écouter de la musique à passer un après-midi avec ses amis ou sa famille. D'où le rôle. Mais rien au monde ne peut entacher son innocence légendaire. Aryette est une optimiste candide avant tout. Elle croit en la bonté humaine et est parfois effarée par la bêtise et la violence que font preuve ses contemporains. Elle peut paraître hippie, utopiste ou même puérile, et ceux qui le pensent ont probablement raison mais c'est dans sa nature de s'en moquer.
A l'inverse, elle connait ses désemparement quand elle exprime ce qui lui resserre le coeur. A un point tel que les larmes lui viennent rapidement aux yeux. Cause ou conséquence de son enfermement émotionnel, personne ne le sait, pas même elle. On pourrait dire qu'Aryette est fausse, mais pas hypocrite. Elle reste sincère dans son jeu et ses paroles. Dernier point important, elle possède un sens de l'honneur prononcé et sait prendre ses responsabilités quand il le faut.

Quant à ses goûts, Aryette a un attrait prononcé envers la musique, sans de style prédéterminant, et les oiseaux, ou plutôt les animaux en général, voire même la nature. Elle s'émerveille facilement du plus banal évènement naturel comme d'un oiseau se posant sur une branche ou d'un scarabée prenant son envol. Elle aime les matins, et les soirs d'été, quand il fait assez chaud pour rester dehors et ne plus pouvoir différencier le tronc des feuilles de l'arbre juste en face. Elle aime procrastiner et revenir sur sa décision deux heures plus tard. Cela dit en passant, elle est bien plus productive dans l'urgence. Elle aime énormément de choses et ce qu'elle n'aime pas peut se compter sur les doigts d'une main : les gens pressés, la noix de coco et la paperasse. En effet, elle part du principe qu'elle ne peut pas comprendre les subtilités de chaque chose dans ce monde, ce qui l'empêche de tout comprendre et de tout aimer. Même si elle a pour autre précepte d'aimer sans comprendre, elle reste juste de marbre face à ces choses qui ne l'atteignent pas sans dire qu'elle n'aime pas. Elle reste juste neutre.

Journal intime
[27/05/2016]
Cher journal, il m'est venu une pensée étrange aujourd'hui. Comme un sentiment d'insécurité, d'incertitude. Une incertitude quant à l'avenir et une insécurité quant au présent. Tout est venu quand je discutais avec un ami sur les musiques qui passent à la radio et celles qu'on écoute quand on se retrouve livré à soi-même dans un lit ou dans le bus. Et pour le coup, on est tombé d'accord sur le fait qu'il y a un point qui différencie les deux comparés, l'époque. Bon, le style est sorti plusieurs fois. On est même parvenu à disserter sur les goûts, les couleurs et tout, mais ce n'est pas ce qui importe là. En évoquant cet écart de génération, j'ai aussitôt entamé le bilan de ma vie, pour tenter de comprendre pourquoi j'aime plus telle ou telle chose au détriment d'une autre.
Du plus loin dont je me souvienne, j'ai toujours été dans un bon milieu socio-culturel. Une bonne éducation, avec un parcours scolaire sans accroc et tout à fait normal. La maternelle, puis le primaire, période où j'étais apparemment plus intelligente que la moyenne, mais ils disent ça à tous les enfants, de toute façon. Et enfin le secondaire. Je veux bien admettre que c'est une période charnière de ma vie, déjà parce qu'elle représente un bon tiers de ma vie, mais juste parce qu'il s'est passé beaucoup de choses. Avec le recul, j'ai eu beaucoup de chance à ce moment, de pouvoir m'ouvrir autant à la vie. J'ai touché à la musique, au dessin, au chant, à l'écriture, j'ai rencontré tellement de gens différents. J'ai commencé à m'ouvrir aux autres et à nouer de vraies amitiés. A l'époque j'avais un autre journal, donc tu connais pas tout ce qui s'est passé toi. Mais ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dit, j'ai pas eu beaucoup d'amis, mais j'ai eu les bons dira-t-on. Il y avait Emilie et Manon au début, mais l'une a déménagée et l'autre a changé en mal et nous avons coupé les ponts depuis. Ensuite vint Gabriel. Il est vraiment cool Gabriel, et c'est avec lui que je parlais ce midi. On a passé un an comme ça, puis vint la quatrième année, lui est parti en Professionnel, je suis passée en Art. J'avais quoi, 16 ans à l'époque et j'ai rencontré tellement gens géniaux pendant ces trois années, que je ne saurais les compter sur mes deux mains. (et même mes pieds !) Pour te dire Journal, il y a même eu de l'amourette dans l'air ! C'était à une soirée chez Julie, une bonne amie qui.. a coupé les ponts aussi depuis la fin de l'année dernière, chez qui il y avait un certains Thomas, "Tomtom" qu'on l'appelait ce soir-là. Il était vraiment mignon quand même. On s'est un peu rapproché. Pour dire les choses clairement, on a flirté. Il était dans ma classe en plus. C'était à la fois mon premier amour, et à la fois mon premier chagrin, il était déjà avec Julie. C'est peut-être pour ça qu'elle a arrêté de me parler après. C'est par Thomas que je me suis libérée, on va dire. Enfin juste un peu "décoincée" diront les libertins. Mais c'est aussi à cause de lui que je me suis renfermée d'avantage. Mais bon, tu connais tout ça, je te l'ai déjà écrit. En tout cas, j'en arrive à faire un bilan de mon année, et je suis assez fière. Je n'ai pas vraiment d'ambitions particulières, je ne sais pas vraiment quoi "faire de ma vie" comme disent ceux qui ont trouvé leur voie mais je me contente de ce qu'on me dit de faire, et je le fais bien. Mais bon, l'année et bientôt finie et faut que je trouve une occupation quand même. Lire et écouter de la musique sur le balcon. Ça va bien suffire pendant deux ans mais pas jusqu'à la cinquantaine.
Je sais bien que tu es un journal et que tu ne ressens rien, mais tu n'es pas d'accord avec moi quand je te dis qu'il y a une genre de vibration étrange depuis ce matin un peu partout ? Je la ressentais quand j'étais en ville avec Gabriel, et je la ressens toujours, même plus fort. Et ça augmente encore ! Je crois que je vais vomir. Le bourdonnement me déchire les tympans. Je vais prendre un médicament, on sait jamais.
Le médicament ne sert à rien, et le bourdonnement a encore augmenté. En plus j'ai l'impression d'être de plus en plus photosensible. A moins que ce soit l’entrebâillement de la porte qui s'illu...

Vitrine
De haut en bas : son bonnet péruvien de trois couleurs, offert par son frère parti un an là-bas pour ses études, elle le porte quasiment tout le temps, comme une relique. Un pendentif à forme d'hirondelle, qu'elle a acheté au marché au puces. C'est le premier et le seul bijou qu'elle n'a jamais acheté, et il représente son crédo quant à la liberté de penser, de concevoir et ressentir, être libre de rêver. Un pull bordeaux ample recouvrant un T-shirt simple blanc avec un motif rigolo. Elle porte également un short court en jean et des tennis blanches. Lors du transfert, elle écrivait dans son journal de bord une pensée qui lui traversait l'esprit. Elle emporta donc avec elle un stylo à plume presque vide ainsi que son carnet, à la couverture cartonnée bleuâtre avec des motifs dorées et maintenue par un fermoir en fer vieilli.


Pouvoir
Aryette tient ses pouvoirs de sa sensibilité à la magie qui l'entoure. Elle peut percevoir ses variations, ses flux et peut, à l'occasion, les dévier et les ré-orienter dans la direction voulue. Elle peut également stopper le flux magique en un point donné, bouchant le courant et rendant ce point instable voire dangereux pour les êtres au potentiel magique fort. Cette sphère de magie en surtension peut à tout moment s'échauffer et se rompre dans une explosion magique dont la taille et l'intensité dépendent de la quantité de magie retenue Tout comme arrêter le flux, elle peut l'accélérer et apporter un surplus de magie là où elle le souhaite, notamment les autres humains, cependant, elle ne peut pas encore s'approprier de la magie pour intensifier la sienne. Il y a un point autour d'elle qu'elle n'arrive pas encore à franchir et qui empêche la magie environnante d'influer sur la sienne. En d'autre termes, elle ne peut pas moduler son flux magique, uniquement celui des autres.
En premier lieu, son pouvoir requerra à Aryette trop d'énergie et de concentration pour l'empêcher même de bouger pendant son utilisation. S'en suivra pendant un long temps (des semaines, des mois) pendant lequel son pouvoir lui infligera des vertiges, des nausées, des pertes de connaissance et s'installera une fatigue chronique et une difficulté à discerner le plan physique du plan magique mais ce désagrément arrivera bien plus tard, quand Aryette saura utiliser sa magie avec spontanéité et désinvolture.
Enfin, après chaque utilisation de son pouvoir, qu'importe l'intensité, ses pupilles changeront de couleur, pour virer au vert, marron ou encore rouge et gris. Ce phénomène n'aura aucun impact sur son état de santé mais en déstabilisera probablement plus d'un.

Appelez moi Nihir, ça suffira.
20 ans
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