Centre de Recherche
The World Around Us :: :: Le Sud
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Centre de Recherche
Ce bâtiment est principalement utilisé par les membres du secteur de la Recherche. Peu haut mais très vaste, il est entièrement constitué de bois et de métal. Chaque fenêtre arbore son lot de barreaux, pour empêcher les curieux d'entrer. Car de lourds secrets comme de grands dangers se cachent au sein de ce bâtiment. Tout un tas de matériel, de créatures ou plantes rapporté des rares expéditions.
Les laboratoires sont aménagés au mieux, malgré le manque de ressources et d'une technologies de pointe suffisamment développée. Les salles sont plus ou moins spécialisées en fonction des différentes équipes, d'autres sont des espaces communs d'échange, de réflexion, d'autres encore d'expérimentation.
L'ambiance est agréable malgré le sérieux de certains projets et les difficultés rencontrées.
Les laboratoires sont aménagés au mieux, malgré le manque de ressources et d'une technologies de pointe suffisamment développée. Les salles sont plus ou moins spécialisées en fonction des différentes équipes, d'autres sont des espaces communs d'échange, de réflexion, d'autres encore d'expérimentation.
L'ambiance est agréable malgré le sérieux de certains projets et les difficultés rencontrées.
- Maître du JeuGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
[Début du RP, par ICI]
Velhelm avait éclaté de rire. Ça avait été libérateur et il avait des difficultés à s'arrêter. Voir l'expression sur le visage de Charleeen. En fait, elle n'était qu'une chasseuse avec une grande faim de viande fraîche ! Le rire avait duré un temps puis Velhelm, une fois capable de formuler une phrase en entière lui avait proposé de la suivre.
[…]
Le Centre de Recherche. Le lieu où il travaillait lorsqu'il avait les ressources obligatoires.
Il traversa les quelques pièces et couloirs sans rencontrer beaucoup de monde. La plupart travaillait d'arrache-pied, le souffle chaud de la bête dans le coup, future créature qui attaquerait et mettrait à mal les défenses de la Cité.
Ce ne fut pas un problème pour faire entrer Charleen. En fait, ce fut l'opposé. C'était la première fois que Velhelm ramenait une femme dans son bureau/cuisine/salle d'expérimentation. Il y avait eu des sourires et des expressions sous-entendu.
Le chercheur s'arrêta finalement devant une porte banale faite de bois.
« Voilà. On y est. C'est là où je travaille. »
Il n'y avait aucun nom gravé sur le bois. Pas de signes distinctifs qui indiquaient ce qui se trouvait derrière la porte. La main tourna la poignée sans passer par une quelconque serrure à ouvrir.
« A toi l'honneur. »
indiqua-t-il d'un geste de main. Velhelm la suivit et referma la porte derrière eux.
La pièce était assez exiguë. Les ressources étant une denrée rare sur ce monde, Velhelm avait fait avec. Comme il l'expliqua à Charleen, il y avait sur la gauche un meuble dans lequel était stocké des livres, des brouillons et des notes. Certaines provenaient de Velhelm. D'autres de chercheurs qui avaient précédemment travaillé dans cette pièce.
Sur le côté droit se trouvait une table poussée contre le mur. C'était une simple table de bois marron à l'origine. Mais les divers fluides et hémoglobine provenant des expériences culinaires du Chercheur avait commencé à colorer la table de drôles de tâches...
« Il faudra que je trouve une deuxième chaise. Pour toi. »
Enfin, il y avait l'endroit le plus important. La partie centrale de la pièce. Au centre, une deuxième table. Mais celle-ci était de fer et il y avait quelques modifications grossières qui lui avait été apporté. Notamment un outillage qui permettait au Chercheur de ranger facilement ses différents couteaux de cuisine et autres instruments qui permettaient d'étirer les chairs, de découper les os et autres raffinements du boucher qu'il était devenu.
(Et il y avait eu autre chose que des hommes qui étaient passés sous la victime de ses instruments d'horreur...)
*Faites que Charleen ne voit jamais ce passager sombre qui est en moi... S'il vous plaît... *
Dans le fond se trouvait une cuisine faite de bric et de broc. Ce n'était pas du cinq étoiles mais ça permettait d'utiliser le feu sans provoquer un incendie dans le Centre de Recherche.
« Bon. Que dirais-tu de goûter à ton premier steak de Pamulien ? »
[…]
Le Centre de Recherche. Le lieu où il travaillait lorsqu'il avait les ressources obligatoires.
Il traversa les quelques pièces et couloirs sans rencontrer beaucoup de monde. La plupart travaillait d'arrache-pied, le souffle chaud de la bête dans le coup, future créature qui attaquerait et mettrait à mal les défenses de la Cité.
Ce ne fut pas un problème pour faire entrer Charleen. En fait, ce fut l'opposé. C'était la première fois que Velhelm ramenait une femme dans son bureau/cuisine/salle d'expérimentation. Il y avait eu des sourires et des expressions sous-entendu.
Le chercheur s'arrêta finalement devant une porte banale faite de bois.
« Voilà. On y est. C'est là où je travaille. »
Il n'y avait aucun nom gravé sur le bois. Pas de signes distinctifs qui indiquaient ce qui se trouvait derrière la porte. La main tourna la poignée sans passer par une quelconque serrure à ouvrir.
« A toi l'honneur. »
indiqua-t-il d'un geste de main. Velhelm la suivit et referma la porte derrière eux.
La pièce était assez exiguë. Les ressources étant une denrée rare sur ce monde, Velhelm avait fait avec. Comme il l'expliqua à Charleen, il y avait sur la gauche un meuble dans lequel était stocké des livres, des brouillons et des notes. Certaines provenaient de Velhelm. D'autres de chercheurs qui avaient précédemment travaillé dans cette pièce.
Sur le côté droit se trouvait une table poussée contre le mur. C'était une simple table de bois marron à l'origine. Mais les divers fluides et hémoglobine provenant des expériences culinaires du Chercheur avait commencé à colorer la table de drôles de tâches...
« Il faudra que je trouve une deuxième chaise. Pour toi. »
Enfin, il y avait l'endroit le plus important. La partie centrale de la pièce. Au centre, une deuxième table. Mais celle-ci était de fer et il y avait quelques modifications grossières qui lui avait été apporté. Notamment un outillage qui permettait au Chercheur de ranger facilement ses différents couteaux de cuisine et autres instruments qui permettaient d'étirer les chairs, de découper les os et autres raffinements du boucher qu'il était devenu.
(Et il y avait eu autre chose que des hommes qui étaient passés sous la victime de ses instruments d'horreur...)
*Faites que Charleen ne voit jamais ce passager sombre qui est en moi... S'il vous plaît... *
Dans le fond se trouvait une cuisine faite de bric et de broc. Ce n'était pas du cinq étoiles mais ça permettait d'utiliser le feu sans provoquer un incendie dans le Centre de Recherche.
« Bon. Que dirais-tu de goûter à ton premier steak de Pamulien ? »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Devant mon caprice, Velhelm avait rit. Puis il s’était levé pour me conduire dans son antre. Je le suivis, tout sourire, ravie de l’avoir déridé. J’avais l’impression de lui avoir fait oublier ses problèmes comme il m’avait fait oublier les miens. Enfin, je les sentais encore en moi, mais j’arrivais à les tenir à distance avec ce tout nouvel objectif.
Nous traversâmes la rivière puis contournâmes l’hôpital. Le trajet fut plus long que ce j’imaginais et mon rythme, au début énergique, faiblit assez rapidement. Je faisais pourtant le chemin cabane-hôpital deux à trois fois par jour, mais je ne m’étais pas vraiment habituée au dénivelé qu’imposait l’emplacement de la cité. Si je comprenais l’intérêt stratégique de s’installer en hauteur pour voir arriver les ennemis d’en bas, je n’en démordais pas sur le fait qu’au quotidien, ça n’avait rien de pratique. Et puis, au final, cela n’empêchait pas les attaques. Je tentai néanmoins de faire bonne figure et de suivre l’allure de Velhelm et ses grandes jambes dignes d’un marathonien. Autant dire que ce n’était pas une mince affaire.
Le centre de recherche s’avéra être l’un des bâtiments les plus à l’est. Je ne m’étais jamais rendue dans cette partie de la ville, j’observais donc les alentours avec curiosité. C’était bien différent de mon quartier. Les logements semblaient plus conviviaux. Délabrés, bien sûr, mais ils avaient plus l’air de vraies maisons que la cabane qui me servait de toit.
Le centre de recherche était à l’image de la ville : fait de bric et de broc. Je suivis Velhelm travers les couloirs. J’observais furtivement, à chaque fois que nous croisions une porte entre ouverte. Tout ici me paraissait mystérieux et inconnu. Cela ne ressemblait en rien aux laboratoires que j’avais pu voir dans les films. Pas de surfaces immaculées, d’ordinateurs et de machines derniers cri. Cela ressemblait plus à un atelier de savant fou. J’espèrerais cependant ne pas avoir à faire au Dr Jekyll ou au célèbre créateur de Frankenstein.
Le bureau de Velhelm était une petite pièce assez sommaire. Il me fit faire une courte visite en me montrant les différents rangements, la fonction des tables et quelques instruments qui s’avérèrent être essentiellement de gros, très gros, couteaux de boucher. Tout au fond, une petite cuisine. C’est la partie de la pièce qui me sembla la plus normale et familière.
J’étais en train de m’imprégner de ce lieu étrange lorsque Velhelm me proposa le morceau de viande tant espéré.
- Va pour le steak de pamu … lien ?, répondis-je avec enthousiasme quoiqu’en me demandant de quoi il pouvait bien s’agir comme créature. Qu’est-ce que c’est comme bête ? ça fait quoi quand on manque la viande ? Tu as dit que ta cuisine était magique. Tu as déjà testé le panulien ?
Je m’approchai de la cuisine avec intérêt, curieuse de voir Velhelm aux fourneaux. Je me demandais comment sa magie se manifestait. Etait-ce quelque chose d’invisible, ou lançait-il des ondes magiques pour que son dont opère ?
Nous traversâmes la rivière puis contournâmes l’hôpital. Le trajet fut plus long que ce j’imaginais et mon rythme, au début énergique, faiblit assez rapidement. Je faisais pourtant le chemin cabane-hôpital deux à trois fois par jour, mais je ne m’étais pas vraiment habituée au dénivelé qu’imposait l’emplacement de la cité. Si je comprenais l’intérêt stratégique de s’installer en hauteur pour voir arriver les ennemis d’en bas, je n’en démordais pas sur le fait qu’au quotidien, ça n’avait rien de pratique. Et puis, au final, cela n’empêchait pas les attaques. Je tentai néanmoins de faire bonne figure et de suivre l’allure de Velhelm et ses grandes jambes dignes d’un marathonien. Autant dire que ce n’était pas une mince affaire.
Le centre de recherche s’avéra être l’un des bâtiments les plus à l’est. Je ne m’étais jamais rendue dans cette partie de la ville, j’observais donc les alentours avec curiosité. C’était bien différent de mon quartier. Les logements semblaient plus conviviaux. Délabrés, bien sûr, mais ils avaient plus l’air de vraies maisons que la cabane qui me servait de toit.
Le centre de recherche était à l’image de la ville : fait de bric et de broc. Je suivis Velhelm travers les couloirs. J’observais furtivement, à chaque fois que nous croisions une porte entre ouverte. Tout ici me paraissait mystérieux et inconnu. Cela ne ressemblait en rien aux laboratoires que j’avais pu voir dans les films. Pas de surfaces immaculées, d’ordinateurs et de machines derniers cri. Cela ressemblait plus à un atelier de savant fou. J’espèrerais cependant ne pas avoir à faire au Dr Jekyll ou au célèbre créateur de Frankenstein.
Le bureau de Velhelm était une petite pièce assez sommaire. Il me fit faire une courte visite en me montrant les différents rangements, la fonction des tables et quelques instruments qui s’avérèrent être essentiellement de gros, très gros, couteaux de boucher. Tout au fond, une petite cuisine. C’est la partie de la pièce qui me sembla la plus normale et familière.
J’étais en train de m’imprégner de ce lieu étrange lorsque Velhelm me proposa le morceau de viande tant espéré.
- Va pour le steak de pamu … lien ?, répondis-je avec enthousiasme quoiqu’en me demandant de quoi il pouvait bien s’agir comme créature. Qu’est-ce que c’est comme bête ? ça fait quoi quand on manque la viande ? Tu as dit que ta cuisine était magique. Tu as déjà testé le panulien ?
Je m’approchai de la cuisine avec intérêt, curieuse de voir Velhelm aux fourneaux. Je me demandais comment sa magie se manifestait. Etait-ce quelque chose d’invisible, ou lançait-il des ondes magiques pour que son dont opère ?
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Velhelm sourit. C'était un déluge de questions qui l'assaillait.
« De pamulien avec un m. Pas avec un n. »
Il contourna la table et se retrouva au côté de Charleen.
« Je préfère ne pas te spoiler. De cette façon, tu apprécieras plus les effets de ma cuisine magique. »
Il laissa Charleen dans son « bureau », lui ayant fait un signe de ne pas bouger en attendant son retour. Il n'en avait pas pour longtemps à aller tailler un morceau de...
*Et merde. *
Ça ne faisait pas dix secondes qu'il avait passé la porte qu'il revenait déjà.
« Euh, fait comme si tu n'avais rien vu. Merci. »
Velhelm se dirigea vers le présentoir où se trouvait les différents couteaux quand...
*Re-merde. *
Jamais le Chercheur ne sortait sans son couteau fétiche. Dans ce monde où le danger pouvait se trouver à chaque coin de rue, mieux valait sortir armé. Et ce dernier se trouvait dans son fourreau, attaché à sa ceinture.
« Hum. Je reviens. »
C'était embarrassant comme situation. Ça manquait de professionnalisme. Velhelm espérait que Charleen serait toujours là quand il reviendrait. A partir de maintenant, mieux valait respirer un coup avant d'entreprendre quoi que ce soit. Il devait se réhabituer à travailler avec quelqu'un de vivant. Mieux, il devait le faire en compagnie d'une femme.
*Pourquoi est-ce qu'il semble toujours y avoir des intentions secrètes dans ce type de relation. Pff... C'est épuisant. *
Il n'avait pas fallu deux minutes au Chercheur pour revenir avec une belle de tranche de viande qui devait peser dans les 150g.
Le feu allumé, le Chercheur posa la poêle à griller dessus. Il attendait un instant qu'elle prenne la chaleur puis jeta le steak dedans. La viande crépitait. De bonnes saveurs commençait à envahir la petite pièce.
(Le ventre de Velhelm gémit. Lui aussi avait faim...)
Il retourna ensuite la viande et laissa cuire le même temps l'autre côté. Rapidement, il alla chercher une assiette et laissa glisser le steak dedans.
« Et voilà. Je suis désolé, j'ai oublier de te demander ce que tu aimais comme cuisson. Je l'ai cuit à point, j'espère que tu l'aimeras quand même. Bonne appétit ! »
Oui, il n'y avait aucun sortilège de lancer. Pas de graffitis dans le fond de la poêle à griller qui aurait pu expliquer comment la magie avait investi la viande de Pamulien. Du point de vue de Charleen, aucun indice permettait de dire que Velhelm avait ensorcelé le steak. C'était... décevant.
« De pamulien avec un m. Pas avec un n. »
Il contourna la table et se retrouva au côté de Charleen.
« Je préfère ne pas te spoiler. De cette façon, tu apprécieras plus les effets de ma cuisine magique. »
Il laissa Charleen dans son « bureau », lui ayant fait un signe de ne pas bouger en attendant son retour. Il n'en avait pas pour longtemps à aller tailler un morceau de...
*Et merde. *
Ça ne faisait pas dix secondes qu'il avait passé la porte qu'il revenait déjà.
« Euh, fait comme si tu n'avais rien vu. Merci. »
Velhelm se dirigea vers le présentoir où se trouvait les différents couteaux quand...
*Re-merde. *
Jamais le Chercheur ne sortait sans son couteau fétiche. Dans ce monde où le danger pouvait se trouver à chaque coin de rue, mieux valait sortir armé. Et ce dernier se trouvait dans son fourreau, attaché à sa ceinture.
« Hum. Je reviens. »
C'était embarrassant comme situation. Ça manquait de professionnalisme. Velhelm espérait que Charleen serait toujours là quand il reviendrait. A partir de maintenant, mieux valait respirer un coup avant d'entreprendre quoi que ce soit. Il devait se réhabituer à travailler avec quelqu'un de vivant. Mieux, il devait le faire en compagnie d'une femme.
*Pourquoi est-ce qu'il semble toujours y avoir des intentions secrètes dans ce type de relation. Pff... C'est épuisant. *
Il n'avait pas fallu deux minutes au Chercheur pour revenir avec une belle de tranche de viande qui devait peser dans les 150g.
Le feu allumé, le Chercheur posa la poêle à griller dessus. Il attendait un instant qu'elle prenne la chaleur puis jeta le steak dedans. La viande crépitait. De bonnes saveurs commençait à envahir la petite pièce.
(Le ventre de Velhelm gémit. Lui aussi avait faim...)
Il retourna ensuite la viande et laissa cuire le même temps l'autre côté. Rapidement, il alla chercher une assiette et laissa glisser le steak dedans.
« Et voilà. Je suis désolé, j'ai oublier de te demander ce que tu aimais comme cuisson. Je l'ai cuit à point, j'espère que tu l'aimeras quand même. Bonne appétit ! »
Oui, il n'y avait aucun sortilège de lancer. Pas de graffitis dans le fond de la poêle à griller qui aurait pu expliquer comment la magie avait investi la viande de Pamulien. Du point de vue de Charleen, aucun indice permettait de dire que Velhelm avait ensorcelé le steak. C'était... décevant.
- Pour lancer le dé:
- Lance 1D100. Ajoute 25 au résultat que tu trouveras. Un bonus du au fait que tu manges la viande chaude ;)
Pour savoir combien de temps durera ton clone > Par ici
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Lorsqu’il commença à s’affairer, Velhelm me parut tout à coup particulièrement mal à l’aise. Je soupçonnai d’en être la responsable. De ce que j’avais compris, il travaillait seul et ce ne devait pas être facile, tout à coup, de se sentir observer. Dans l’espoir de le détendre, je lui lançai un sourire encourageant avant de m’intéresser aux notes posées non loin de moi. Il y avait le croquis d’un animal qui me sembla être un félin sur une branche. De nombreuses flèches venaient enrichir ce dessin. L’une d’elles menait à une grosse écaille collée sur le papier, une autre à un numéro. Des schémas plus précis de l’anatomie de la créature me firent grimacer. Je n’avais jamais trouvé cela très ragoutant ce qu’il y avait dedans. Mais je supposais qu’avec mon engagement, j’allais devoir mettre mes états d’âme de côté. Je poussais une feuille pour pouvoir lire le titre : Pamulien. C’était donc cela, que j’allais manger ?! Je n’eus pas le temps de lire le dossier plus en détail cas déjà Velhelm était de retour. Au bout d’une fourchette pendait un superbe morceau de viande qui ne demandait qu’à frétiller dans une poile.
Tandis que Velhelm allumait le feu, j’attrapai un calepin et un stylo. Il ne me manquait que des lunettes sur le bout du nez pour avoir l’air une parfaite secrétaire.
J’observais tous les mouvements de Velhelm avec attention. Je ne savais pas trop ce que j’étais sensé noter, ce qui aurait de l’importance ou non. Dans le doute, j’écrivais un maximum de choses : l’intensité du feu, le temps de cuisson sur chaque face. J’essayais même de décrire les senteurs qui se rependaient dans la pièce, sans grand succès. Comment décrire ce genre de chose ? C’était à la fois semblable aux souvenirs que j’avais sur terre et en même temps parfaitement différent.
Finalement, le steak atterrit dans une assiette.
- Et voilà. Je suis désolé, j'ai oublié de te demander ce que tu aimais comme cuisson. Je l'ai cuit à point, j'espère que tu l'aimeras quand même. Bonne appétit !
Je regardai le steak d’un air dubitatif. « Mais c’est tout ?! », avais-je envie de dire. Cela paraissait si simple, moi aussi je pourrais en faire de même, ça n’était pas de la magie.
- C’est très bien, répondis-je simplement en essayant de dissimuler ma déception. Merci.
Velhelm semblait attendre que je me serve en première. J’attrapai donc une fourchette ainsi qu’un de ses couteaux aux lames aiguisées. En deux temps trois mouvements, je portais un morceau suintant à la bouche. La viande était encore juteuse et les saveurs se rependirent dans ma bouche. C’était … Indescriptible.
- Mmmmmh, laissais-je échapper, la bouche pleine.
C’était mile fois meilleur que tout ce que j’avais pu manger ici. Le gout était plus fort que les viandes que j’avais pu gouter sur terre, sans que je puisse le décrire clairement. Il y avait un petit gout de viande caramélisé, un côté un peu âpre ou peut-être poivré.
- Est-ce que tu as assaisonné la viande ? Demandais-je tout en me resservant un morceau. C’est délicieux, ça m’avait manqué.
J’engloutis un deuxième morceau, puis un troisième. Passé le plaisir de la découverte des saveurs, je me rappelai que ce morceau de viande était censé être magique. Sauf qu’en y réfléchissant, je ne ressentais rien. Velhelm s’était-il moqué de moi ?
Je m’arrêtais les sourcils froncés, cherchant un indice ou une explication. Dans la pièce, le silence s’était installé et je percevais les bruits des collègues de Velhelm dans les laboratoires alentour.
- Quand est-ce que c’est censé faire effet ?, demandais-je intriguée.
Ma voix m’était apparue avec un écho. C’était tout à fait troublant. Je n’avais pas remarqué ce phénomène de répercussion auparavant.
- Qu’est-ce que …, commençais-je avant d’être interrompu par ce même écho. C’était comme si quelqu’un avec la même vois que moi parlait en même temps que moi.
Je tournais la tête à la recherche d’une explication lorsque mes yeux tombèrent sur mon sosie. C’était moi, même tenue, même mimique, mêmes cheveux ébouriffés.
Je fis un bon, effrayée, en même temps que mon double.
- Qu’est-ce que ?!...
Je cherchais Velhelm du regard, à la recherche d’un soutien, ne sachant comment régir à la situation qui se présentait à moi.
33+25=58 ~> 30min
Tandis que Velhelm allumait le feu, j’attrapai un calepin et un stylo. Il ne me manquait que des lunettes sur le bout du nez pour avoir l’air une parfaite secrétaire.
J’observais tous les mouvements de Velhelm avec attention. Je ne savais pas trop ce que j’étais sensé noter, ce qui aurait de l’importance ou non. Dans le doute, j’écrivais un maximum de choses : l’intensité du feu, le temps de cuisson sur chaque face. J’essayais même de décrire les senteurs qui se rependaient dans la pièce, sans grand succès. Comment décrire ce genre de chose ? C’était à la fois semblable aux souvenirs que j’avais sur terre et en même temps parfaitement différent.
Finalement, le steak atterrit dans une assiette.
- Et voilà. Je suis désolé, j'ai oublié de te demander ce que tu aimais comme cuisson. Je l'ai cuit à point, j'espère que tu l'aimeras quand même. Bonne appétit !
Je regardai le steak d’un air dubitatif. « Mais c’est tout ?! », avais-je envie de dire. Cela paraissait si simple, moi aussi je pourrais en faire de même, ça n’était pas de la magie.
- C’est très bien, répondis-je simplement en essayant de dissimuler ma déception. Merci.
Velhelm semblait attendre que je me serve en première. J’attrapai donc une fourchette ainsi qu’un de ses couteaux aux lames aiguisées. En deux temps trois mouvements, je portais un morceau suintant à la bouche. La viande était encore juteuse et les saveurs se rependirent dans ma bouche. C’était … Indescriptible.
- Mmmmmh, laissais-je échapper, la bouche pleine.
C’était mile fois meilleur que tout ce que j’avais pu manger ici. Le gout était plus fort que les viandes que j’avais pu gouter sur terre, sans que je puisse le décrire clairement. Il y avait un petit gout de viande caramélisé, un côté un peu âpre ou peut-être poivré.
- Est-ce que tu as assaisonné la viande ? Demandais-je tout en me resservant un morceau. C’est délicieux, ça m’avait manqué.
J’engloutis un deuxième morceau, puis un troisième. Passé le plaisir de la découverte des saveurs, je me rappelai que ce morceau de viande était censé être magique. Sauf qu’en y réfléchissant, je ne ressentais rien. Velhelm s’était-il moqué de moi ?
Je m’arrêtais les sourcils froncés, cherchant un indice ou une explication. Dans la pièce, le silence s’était installé et je percevais les bruits des collègues de Velhelm dans les laboratoires alentour.
- Quand est-ce que c’est censé faire effet ?, demandais-je intriguée.
Ma voix m’était apparue avec un écho. C’était tout à fait troublant. Je n’avais pas remarqué ce phénomène de répercussion auparavant.
- Qu’est-ce que …, commençais-je avant d’être interrompu par ce même écho. C’était comme si quelqu’un avec la même vois que moi parlait en même temps que moi.
Je tournais la tête à la recherche d’une explication lorsque mes yeux tombèrent sur mon sosie. C’était moi, même tenue, même mimique, mêmes cheveux ébouriffés.
Je fis un bon, effrayée, en même temps que mon double.
- Qu’est-ce que ?!...
Je cherchais Velhelm du regard, à la recherche d’un soutien, ne sachant comment régir à la situation qui se présentait à moi.
33+25=58 ~> 30min
Dernière édition par Charleen Imbach le Sam 13 Mai 2017 - 21:55, édité 1 fois
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Le membre 'Charleen Imbach' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé(s) cent faces' : 33
'Dé(s) cent faces' : 33
- L'OmniscientGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: Centre de Recherche
Le cœur de Velhelm était embarqué dans une attraction de montagne russe. Le wagon descendit en s'excusant de ne pas lui avoir demandé la cuisson de sa viande. Puis il remonta en entendant sa réponse : ça lui convenait. Encore une fois, le wagon redescendit. Était-ce du doute qui était apparu sur ce visage ? Non, l'idée de l'empoisonner n'était pas possible entouré d'autant de collègues.
(Pourtant, tu as déjà ramené un corps sur cette table garnie de couteaux...)
*Tais-toi ! *
Le moment arrivait. Elle mangeait ses premières bouchées de Pamulien. Outre le fait de manger de la vraie nourriture, l'enfant en Velhelm commençait à s'exciter. Il contenait son sourire mais était impatient de voir sa tête lorsqu'elle découvrirait... qu'elle en avait désormais deux !
Le moment de joie prit fin rapidement. Une expérience était lancée. Les ressources étant rares, il fallait obtenir le plus de données possible.
« Je suis désolé de t'avoir fait la surprise. Mais je t'assure que tu n'as absolument rien à craindre. »
Velhelm rangea le couteau et s'empara d'un petit carnet à la couverture noire. Un crayon dans la main, il était prêt à prendre des notes.
« Commence par prendre de grandes respirations. Tu inspires d'abord. »
Le Chercheur se tint debout, les mains au niveau de son bas-ventre, remontant vers le haut de son corps en même temps qu'il prenait une grande inspiration.
« Tu bloques. Voilà. Et tu expires. »
Il fit redescendre ses mains d'où elles étaient venus. C'était un mouvement qu'il avait récupéré d'une courte période où il s'était essayé aux arts martiaux. Ça paraissait idiot mais ça aidait à reprendre le contrôle de sa respiration.
Sans bouger son visage qui observait sa nouvelle assistante, Velhelm nota l'heure qui se trouvait sur une petite pendule accrochée sur le mur au-dessus de la table de bois.
« Maintenant, ferme les yeux. Continue à respirer lentement. Maintenant, tu devrais avoir pris conscience de ton double. Ouvre les yeux. Si ton esprit est ouvert à vivre cette nouvelle expérience, tu devrais ressentir tout en double. »
Le Chercheur conseilla à Charleen d'emmener ces deux corps se coller dos à dos. Avec des gestes de gentleman et non de scientifiques traitant cette ensemble comme un ensemble de composants organiques, il la guida à faire bouger ses deux corps.
« Est-ce que tu arrives à voir l'ensemble de mon bureau ? Tu devrais actuellement voir à trois-cents-soixante degrés. N'est-ce pas grisant comme sensation ? Presque comme si tu étais omniscient comme Dieu ? Ou comme si tu avais acquis des pouvoirs et que tu étais maintenant une super-héroïne. »
Pour ne pas noyer Charleen sous un flux de nouvelles informations, il retourna à son carnet de notes et inscrivit ceci :
Entre la découverte de ce nouveau monde, de son pouvoir magico-culinaire et de son passager sombre : Velhelm n'avait jamais vraiment pris le temps de s'intéresser aux possibilités de cette montre que tout le monde portait.
« Charleen, dis-moi, est-ce que ça va ? Pas de nausées ? Pas de migraine ? »
(Pourtant, tu as déjà ramené un corps sur cette table garnie de couteaux...)
*Tais-toi ! *
Le moment arrivait. Elle mangeait ses premières bouchées de Pamulien. Outre le fait de manger de la vraie nourriture, l'enfant en Velhelm commençait à s'exciter. Il contenait son sourire mais était impatient de voir sa tête lorsqu'elle découvrirait... qu'elle en avait désormais deux !
Le moment de joie prit fin rapidement. Une expérience était lancée. Les ressources étant rares, il fallait obtenir le plus de données possible.
« Je suis désolé de t'avoir fait la surprise. Mais je t'assure que tu n'as absolument rien à craindre. »
Velhelm rangea le couteau et s'empara d'un petit carnet à la couverture noire. Un crayon dans la main, il était prêt à prendre des notes.
« Commence par prendre de grandes respirations. Tu inspires d'abord. »
Le Chercheur se tint debout, les mains au niveau de son bas-ventre, remontant vers le haut de son corps en même temps qu'il prenait une grande inspiration.
« Tu bloques. Voilà. Et tu expires. »
Il fit redescendre ses mains d'où elles étaient venus. C'était un mouvement qu'il avait récupéré d'une courte période où il s'était essayé aux arts martiaux. Ça paraissait idiot mais ça aidait à reprendre le contrôle de sa respiration.
Sans bouger son visage qui observait sa nouvelle assistante, Velhelm nota l'heure qui se trouvait sur une petite pendule accrochée sur le mur au-dessus de la table de bois.
« Maintenant, ferme les yeux. Continue à respirer lentement. Maintenant, tu devrais avoir pris conscience de ton double. Ouvre les yeux. Si ton esprit est ouvert à vivre cette nouvelle expérience, tu devrais ressentir tout en double. »
Le Chercheur conseilla à Charleen d'emmener ces deux corps se coller dos à dos. Avec des gestes de gentleman et non de scientifiques traitant cette ensemble comme un ensemble de composants organiques, il la guida à faire bouger ses deux corps.
« Est-ce que tu arrives à voir l'ensemble de mon bureau ? Tu devrais actuellement voir à trois-cents-soixante degrés. N'est-ce pas grisant comme sensation ? Presque comme si tu étais omniscient comme Dieu ? Ou comme si tu avais acquis des pouvoirs et que tu étais maintenant une super-héroïne. »
Pour ne pas noyer Charleen sous un flux de nouvelles informations, il retourna à son carnet de notes et inscrivit ceci :
Expérimenter les possibilités de la montre
Entre la découverte de ce nouveau monde, de son pouvoir magico-culinaire et de son passager sombre : Velhelm n'avait jamais vraiment pris le temps de s'intéresser aux possibilités de cette montre que tout le monde portait.
« Charleen, dis-moi, est-ce que ça va ? Pas de nausées ? Pas de migraine ? »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Velhelm se montra rassurant, ça n’était pas dangereux. Je supposai donc que, contrairement à de nombreux scénarios de cinéma, mon double ne risquait pas de me sauter à la gorge pour m’étriper afin de voler ma vie et ma place. Et en même temps, au vu de l’état actuel de mon quotidien, il aurait fallu être suicidaire pour avoir envie de les prendre.
Mes yeux sautaient de Velhelm à mon clone. Je voyais tantôt le chercheur de face, tantôt de profil, tantôt un côté de la pièce, tantôt l’autre. Les images semblaient se succéder de façon aléatoire et mon cerveau avait du mal à suivre le rythme. J’avais l’impression d’être téléportée d’un corps à l’autre, de façon tout à fait incontrôlée. J’en avais presque le tournis.
Du coin de l’œil, je vis que Velhelm s’arma d’un cahier et d’un stylo, prêt à prendre des notes sur cette expérience. Après avoir endossée le costume de secrétaire, me voilà devenue cobaye.
Velhelm m’incita à respirer doucement. Inspirer, hhhhhhm, expirer, ffffffff … Je reproduisais par mimétisme ce qu’il me montrait. Ses mouvements m’étaient familiers sans que je parvienne à trouver pourquoi.
- Ferme les yeux
Je m’exécutai. Le temps pour moi de me libérer de ma peur, j’ouvrai les yeux pour prendre pleinement possession de mes nouveaux pouvoirs. C’est du moins ce que je tentais de faire.
- Tu devrais ressentir tout en double.
J’essayai d’écouter, mais je ne voyais pas vraiment de différence avec la présence de mon clone. J’avais peut-être un léger écho, mais rien de probant. Nous étions probablement trop proches pour percevoir des différences dans les bruits de la pièce. Idem pour la sensation de touchée. Il fallait dire que ce n’était pas un sens dont je me préoccupais beaucoup, je n’étais pas habituée à y prêter attention. C’était pour la vue que la différence était la plus impressionnante. J’avais toujours des flashs en passant d’un corps à l’autre et parfois, le voyais les deux en même temps. Dans ces moments, je me sentais prise de malaise, comme si mon cerveau se perdait à cause de ce trop-plein d’informations.
Je me laissai guider pas le chercheur, muée par une confiance totale et aveugle. Je le sentais bien intentionné, non, je ne savais bien intentionné.
Dos à dos avec mon clone j’essayais de voir et de sentir. D’abord les yeux fermés, je percevais mon corps contre le sien et le sien contre le mien. C’était étrange. Lorsque j’ouvris les yeux, le monde m’apparut comme plus grand. Je voyais à la fois devant et derrière. J’avais l’impression de ne faire plus qu’un avec mon double.
- Est-ce que tu arrives à voir l'ensemble de mon bureau ?, questionna Velhelm non sans enthousiasme, Tu devrais actuellement voir à trois-cents-soixante degrés. N'est-ce pas grisant comme sensation ? Presque comme si tu étais omniscient comme Dieu ? Ou comme si tu avais acquis des pouvoirs et que tu étais maintenant une super-héroïne.
- Woooh, c’est dingue, c’est … C’est indescriptible …
- Charleen, dis-moi, est-ce que ça va ? Pas de nausées ? Pas de migraine ?
- Euuuuh, ça va. Au début ça m’a fait bizarre, je n’étais pas très bien. Un peu comme quand on est malade après un manège à sensation, tu vois ? Je crois que c’était le fait de voir en double le plus perturbant.
Je m’appliquai à lui décrire toutes les sensations que j’avais ressenties depuis le début de l’expérience.
Je testai mes deux corps, faisant un mouvement avec l’un puis un autre avec l’autre. S’il était facile de faire les mêmes mouvements, comme dans un miroir, c’était une autre paire de manches lorsque je tentais deux actions différentes. Cela me rappela mes premières difficultés en musique lorsqu’une main devait faire quelque chose et que l’autre avait une autre mission. Mais c’était un exercice que j’avais pris l’habitude de faire alors pourquoi n’y arriverais-je pas maintenant ? Je redoublai donc en application, essayant de comprendre comment cela fonctionnait, de trouver le déclique.
- Tu ne manges pas, toi ?, finis-je par demander.
Peut-être qu’à deux, on pourrait tenter des expériences intéressantes ?
Mes yeux sautaient de Velhelm à mon clone. Je voyais tantôt le chercheur de face, tantôt de profil, tantôt un côté de la pièce, tantôt l’autre. Les images semblaient se succéder de façon aléatoire et mon cerveau avait du mal à suivre le rythme. J’avais l’impression d’être téléportée d’un corps à l’autre, de façon tout à fait incontrôlée. J’en avais presque le tournis.
Du coin de l’œil, je vis que Velhelm s’arma d’un cahier et d’un stylo, prêt à prendre des notes sur cette expérience. Après avoir endossée le costume de secrétaire, me voilà devenue cobaye.
Velhelm m’incita à respirer doucement. Inspirer, hhhhhhm, expirer, ffffffff … Je reproduisais par mimétisme ce qu’il me montrait. Ses mouvements m’étaient familiers sans que je parvienne à trouver pourquoi.
- Ferme les yeux
Je m’exécutai. Le temps pour moi de me libérer de ma peur, j’ouvrai les yeux pour prendre pleinement possession de mes nouveaux pouvoirs. C’est du moins ce que je tentais de faire.
- Tu devrais ressentir tout en double.
J’essayai d’écouter, mais je ne voyais pas vraiment de différence avec la présence de mon clone. J’avais peut-être un léger écho, mais rien de probant. Nous étions probablement trop proches pour percevoir des différences dans les bruits de la pièce. Idem pour la sensation de touchée. Il fallait dire que ce n’était pas un sens dont je me préoccupais beaucoup, je n’étais pas habituée à y prêter attention. C’était pour la vue que la différence était la plus impressionnante. J’avais toujours des flashs en passant d’un corps à l’autre et parfois, le voyais les deux en même temps. Dans ces moments, je me sentais prise de malaise, comme si mon cerveau se perdait à cause de ce trop-plein d’informations.
Je me laissai guider pas le chercheur, muée par une confiance totale et aveugle. Je le sentais bien intentionné, non, je ne savais bien intentionné.
Dos à dos avec mon clone j’essayais de voir et de sentir. D’abord les yeux fermés, je percevais mon corps contre le sien et le sien contre le mien. C’était étrange. Lorsque j’ouvris les yeux, le monde m’apparut comme plus grand. Je voyais à la fois devant et derrière. J’avais l’impression de ne faire plus qu’un avec mon double.
- Est-ce que tu arrives à voir l'ensemble de mon bureau ?, questionna Velhelm non sans enthousiasme, Tu devrais actuellement voir à trois-cents-soixante degrés. N'est-ce pas grisant comme sensation ? Presque comme si tu étais omniscient comme Dieu ? Ou comme si tu avais acquis des pouvoirs et que tu étais maintenant une super-héroïne.
- Woooh, c’est dingue, c’est … C’est indescriptible …
- Charleen, dis-moi, est-ce que ça va ? Pas de nausées ? Pas de migraine ?
- Euuuuh, ça va. Au début ça m’a fait bizarre, je n’étais pas très bien. Un peu comme quand on est malade après un manège à sensation, tu vois ? Je crois que c’était le fait de voir en double le plus perturbant.
Je m’appliquai à lui décrire toutes les sensations que j’avais ressenties depuis le début de l’expérience.
Je testai mes deux corps, faisant un mouvement avec l’un puis un autre avec l’autre. S’il était facile de faire les mêmes mouvements, comme dans un miroir, c’était une autre paire de manches lorsque je tentais deux actions différentes. Cela me rappela mes premières difficultés en musique lorsqu’une main devait faire quelque chose et que l’autre avait une autre mission. Mais c’était un exercice que j’avais pris l’habitude de faire alors pourquoi n’y arriverais-je pas maintenant ? Je redoublai donc en application, essayant de comprendre comment cela fonctionnait, de trouver le déclique.
- Tu ne manges pas, toi ?, finis-je par demander.
Peut-être qu’à deux, on pourrait tenter des expériences intéressantes ?
[11 min]
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Velhelm hocha de la tête. Il était concentré dans sa tâche. Ses tâches plutôt. Car en plus d'écouter le rapport que lui faisait en direct Charleen, le Chercheur était concentré à quoi entreprendre ensuite dans le temps qu'il leur était imparti.
« Je n'ai pas le temps de manger maintenant. Chaque minute est précieuse car les effets peuvent s'estomper dans une minute comme dans une heure. »
Sa décision avait déjà été prise. Il avait seulement une dernière interrogation : devait-il expliquer l'expérience maintenant ou attendre que celle-ci est pris fin ?
« Ecoute-moi attentivement s'il te plaît. Chacun de tes deux corps va sortir du Centre de Recherche et marcher dans une direction différente. »
Alors qu'il expliquait la situation, le Chercheur tourna une page de son carnet de notes. Il commença alors à gribouiller quelques signes hâtivement.
« Je veux que tu ailles le plus loin possible. Reviens au Centre de Recherche qu'une fois ton clone disparu. Prends le chemin que tu veux mais fais en sorte de t'en souvenir. Aussi bien avec ton corps original qu'avec la copie. C'est bien compris ? »
Velhelm déchira la page qu'il venait de remplir rapidement. Il la déchira d'abord en deux. Puis encore en deux un des deux morceaux. Il se rendit auprès de chacune des deux Charleen et confia le papier qu'il avait précédemment plié en deux pour masquer le contenu.
« Quand tu sentiras les effets de la magie disparaître, ouvre le papier. Je ne suis pas en train de stresser mais ne t'inquiètes pas si tu ne ressens rien. La coupure de la liaison peut être immédiate sans signal d'alarme. Bon, je crois que tout est prêt. Si tu n'as aucune question, file. »
Ça faisait beaucoup de directives en peu de temps. Sur un ton qu'il avait espéré être le plus courtois possible étant donné l'urgence de la situation.
*J'aurais du lui demander d'attendre avant de lui cuisiner le steak de Pamulien. On aurait pu préparer cette expérience avec plus de zen. *
« Je n'ai pas le temps de manger maintenant. Chaque minute est précieuse car les effets peuvent s'estomper dans une minute comme dans une heure. »
Sa décision avait déjà été prise. Il avait seulement une dernière interrogation : devait-il expliquer l'expérience maintenant ou attendre que celle-ci est pris fin ?
« Ecoute-moi attentivement s'il te plaît. Chacun de tes deux corps va sortir du Centre de Recherche et marcher dans une direction différente. »
Alors qu'il expliquait la situation, le Chercheur tourna une page de son carnet de notes. Il commença alors à gribouiller quelques signes hâtivement.
« Je veux que tu ailles le plus loin possible. Reviens au Centre de Recherche qu'une fois ton clone disparu. Prends le chemin que tu veux mais fais en sorte de t'en souvenir. Aussi bien avec ton corps original qu'avec la copie. C'est bien compris ? »
Velhelm déchira la page qu'il venait de remplir rapidement. Il la déchira d'abord en deux. Puis encore en deux un des deux morceaux. Il se rendit auprès de chacune des deux Charleen et confia le papier qu'il avait précédemment plié en deux pour masquer le contenu.
« Quand tu sentiras les effets de la magie disparaître, ouvre le papier. Je ne suis pas en train de stresser mais ne t'inquiètes pas si tu ne ressens rien. La coupure de la liaison peut être immédiate sans signal d'alarme. Bon, je crois que tout est prêt. Si tu n'as aucune question, file. »
Ça faisait beaucoup de directives en peu de temps. Sur un ton qu'il avait espéré être le plus courtois possible étant donné l'urgence de la situation.
*J'aurais du lui demander d'attendre avant de lui cuisiner le steak de Pamulien. On aurait pu préparer cette expérience avec plus de zen. *
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Velhem me répondit qu’il n’avait pas le temps de manger la viande. Je le regardai intriguée tandis qu’il me donnait un exercice à faire. Je sentais la fébrilité dans ses paroles, car le temps nous était compté. J’avais l’impression qu’il s’attendait à me voir disparaitre à tout moment. Son agitation me gagna, j’étais dans les startings blocs, prête à m’élancer dès la fin de ses consignes. Je me concentrais sur chacune de ses paroles pour n’en oublier aucune. Partir chacune de notre côté, le plus loin possible jusqu’à la disparition du clone. Me souvenir des deux chemins que j’emprunterai. Ça, ce n’était pas gagné. J’avais encore du mal à me repérer dans la cité et mon sens de l’orientation n’était pas la faculté dont j’étais la plus fière. Il nous confia, à moi et à mon clone, deux morceaux de papier à ouvrir juste avant la fin des effets magiques.
Ses instructions transmises, il donna le top départ :
- File.
Mes jambes se mirent immédiatement en mouvement. J’aurais voulu courir mais contrôler deux corps en même temps n’était pas une mince affaire. J’avais tendance à me cogner aux meubles et aux murs. Je devais avoir l’air d’une folle furieuse bourrée. Pourtant, personne dans le centre de recherche ne m’intercepta.
Une fois dehors je pris à gauche avec mon vrai moi – il me semblait du moins que c’était le vrai. Mon double était légèrement en retard, j’avais eu du mal à trouver la sortie, mais je savais déjà que je partirai du côté droit avec celui-là. C’était la solution que j’avais trouvée pour me souvenir facilement du chemin. Tout droit et à gauche avec un corps, tout droit et à droite avec l’autre.
Plus j’avançais et mieux je comprenais comment faire fonctionner les deux corps simultanément. J’avais toujours une démarche chaloupée mais ma cadence avait accéléré. Je courrais presque. Dans le creux de ma main gauche, je serrais le papier que m’avait confié Velhelm. Je le sentais aussi dans la main droite puisque c’était de ce côté que je le tenais avec mon clone.
Dans ma tête, il n’existait plus rien d’autre que la mission que m’avait confiée le chercheur. Mon seul objectif était d’aller le plus loin possible.
Je fus essoufflée assez rapidement si bien que j’abaissai ma vitesse à une marche rapide. Ce rythme me convenait bien mieux pour gérer mes deux clones. Je voyais deux paysages différents en même temps, mais au lieu de produire un joyeux fouillis qui aurait donné un mal de crâne carabiné à n’importe qui, les images me paraissaient claires. Je sélectionnais naturellement les éléments importants et mes deux corps réagissaient chacun à leur environnement. Je ne butais plus dans les murs, je ne tanguais plus, j’avais trouvé ma vitesse de croisière.
C’était tout à fait indescriptible comme sensation. Ce n’était pas très différent d’une vision normale, dans n’importe quelle circonstance il est impossible de voir l’ensemble de ce que le monde offre à notre rétine. Notre cerveau est toujours concentré sur un point plus ou moins large mais qui n’englobe jamais la totalité de ce que capte notre œil. C’était un peu pareil ici, j’avais deux fois plus d’informations mais le tri se faisait naturellement.
Je n’avais aucune idée de la distance que j’avais pu parcourir mais je sentais un point de côté percer. Je tentais de respirer profondément, pour le faire passer. Je n’étais pas sure de pouvoir tenir le rythme encore bien longtemps. Je ne savais pas s’il était essentiel pour Velhelm que j’aille le plus loin possible ou si le plus important était que l’expérience dure le plus longtemps possible. Pour ce dernier point, je ne pensais pas pouvoir y faire grand-chose. La durée de la magie pouvait-elle déprendre de la volonté ? C’était une question intéressante à poser au chercheur.
Sans prévenir, une image sur les deux disparue durant une fraction de seconde. Je manquai de me casser la figure avec mes deux clones à cause de la surprise. Je m’arrêtai, troublée par ce qu’il venait de se passer. Etait-ce, comme me l’avait dit Velhelm, un indice sur la disparition imminente des effets magiques ? Je me concentrai un instant sur mes cinq sens, cherchant à déceler un changement. Une nouvelle fois, une de mes deux visions faiblit. Je compris alors que ce devait être la fin. Je tentai de reprendre le contrôle de mon clone pour déplier le papier et lire ce qu’avait noté le chercheur. Mais avec le stress et la précipitation, la feuille semblait me glisser entre les doigts. Finalement, la connexion fut rompue sans que j’ai eu le temps de voir quoi que ce soit.
L’expérience achevée, je pris le chemin du retour. J’en profitai pour regarder la fameuse inscription de Velhelm sur mon morceau de papier. « A33KL8 ». J’observai cette succession de chiffre et de lettres plusieurs fois, cherchant à y desceller un message caché. Cela ne m’inspirait rien du tout.
Le retour me parut beaucoup plus long. Je marchais moins vite, pour faire passer le point de côté. Je me sentais épuisée par la course effrénée que je venais de faire. Vidée, même. Ce n’était pas tout à fait la même fatigue que lorsque je faisais du sport, c’était plus profond. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant.
De retour dans le bureau de Velhelm, je lui tendis le papier.
- ça veut dire quoi ?, Demandai-je intriguée.
J’enchainais en lui racontant toues mes impressions et en lu montrant les deux trajets avec le plan présent sur mon communicateur.
- Je n’ai pas pu lire le papier de mon clone mais je pense qu’il doit se trouver par ici. Tu veux qu’on aille le chercher ?
Je fus prise d’un malaise, la tête me tournait un peu. Je m’assis lourdement sur la chaise la plus proche.
- Je ne sais pas ce que j’ai, expliquai-je au garçon, je me sens faible. Comme si j’étais en hypoglycémie ou … Je ne sais pas trop. J’essayai de mettre cette sensation désagréable de côté et je repris sur les recherches : à quoi ça t’a servi tout ça ?
Ses instructions transmises, il donna le top départ :
- File.
Mes jambes se mirent immédiatement en mouvement. J’aurais voulu courir mais contrôler deux corps en même temps n’était pas une mince affaire. J’avais tendance à me cogner aux meubles et aux murs. Je devais avoir l’air d’une folle furieuse bourrée. Pourtant, personne dans le centre de recherche ne m’intercepta.
Une fois dehors je pris à gauche avec mon vrai moi – il me semblait du moins que c’était le vrai. Mon double était légèrement en retard, j’avais eu du mal à trouver la sortie, mais je savais déjà que je partirai du côté droit avec celui-là. C’était la solution que j’avais trouvée pour me souvenir facilement du chemin. Tout droit et à gauche avec un corps, tout droit et à droite avec l’autre.
Plus j’avançais et mieux je comprenais comment faire fonctionner les deux corps simultanément. J’avais toujours une démarche chaloupée mais ma cadence avait accéléré. Je courrais presque. Dans le creux de ma main gauche, je serrais le papier que m’avait confié Velhelm. Je le sentais aussi dans la main droite puisque c’était de ce côté que je le tenais avec mon clone.
Dans ma tête, il n’existait plus rien d’autre que la mission que m’avait confiée le chercheur. Mon seul objectif était d’aller le plus loin possible.
Je fus essoufflée assez rapidement si bien que j’abaissai ma vitesse à une marche rapide. Ce rythme me convenait bien mieux pour gérer mes deux clones. Je voyais deux paysages différents en même temps, mais au lieu de produire un joyeux fouillis qui aurait donné un mal de crâne carabiné à n’importe qui, les images me paraissaient claires. Je sélectionnais naturellement les éléments importants et mes deux corps réagissaient chacun à leur environnement. Je ne butais plus dans les murs, je ne tanguais plus, j’avais trouvé ma vitesse de croisière.
C’était tout à fait indescriptible comme sensation. Ce n’était pas très différent d’une vision normale, dans n’importe quelle circonstance il est impossible de voir l’ensemble de ce que le monde offre à notre rétine. Notre cerveau est toujours concentré sur un point plus ou moins large mais qui n’englobe jamais la totalité de ce que capte notre œil. C’était un peu pareil ici, j’avais deux fois plus d’informations mais le tri se faisait naturellement.
Je n’avais aucune idée de la distance que j’avais pu parcourir mais je sentais un point de côté percer. Je tentais de respirer profondément, pour le faire passer. Je n’étais pas sure de pouvoir tenir le rythme encore bien longtemps. Je ne savais pas s’il était essentiel pour Velhelm que j’aille le plus loin possible ou si le plus important était que l’expérience dure le plus longtemps possible. Pour ce dernier point, je ne pensais pas pouvoir y faire grand-chose. La durée de la magie pouvait-elle déprendre de la volonté ? C’était une question intéressante à poser au chercheur.
Sans prévenir, une image sur les deux disparue durant une fraction de seconde. Je manquai de me casser la figure avec mes deux clones à cause de la surprise. Je m’arrêtai, troublée par ce qu’il venait de se passer. Etait-ce, comme me l’avait dit Velhelm, un indice sur la disparition imminente des effets magiques ? Je me concentrai un instant sur mes cinq sens, cherchant à déceler un changement. Une nouvelle fois, une de mes deux visions faiblit. Je compris alors que ce devait être la fin. Je tentai de reprendre le contrôle de mon clone pour déplier le papier et lire ce qu’avait noté le chercheur. Mais avec le stress et la précipitation, la feuille semblait me glisser entre les doigts. Finalement, la connexion fut rompue sans que j’ai eu le temps de voir quoi que ce soit.
L’expérience achevée, je pris le chemin du retour. J’en profitai pour regarder la fameuse inscription de Velhelm sur mon morceau de papier. « A33KL8 ». J’observai cette succession de chiffre et de lettres plusieurs fois, cherchant à y desceller un message caché. Cela ne m’inspirait rien du tout.
Le retour me parut beaucoup plus long. Je marchais moins vite, pour faire passer le point de côté. Je me sentais épuisée par la course effrénée que je venais de faire. Vidée, même. Ce n’était pas tout à fait la même fatigue que lorsque je faisais du sport, c’était plus profond. Je n’avais jamais ressenti ça auparavant.
De retour dans le bureau de Velhelm, je lui tendis le papier.
- ça veut dire quoi ?, Demandai-je intriguée.
J’enchainais en lui racontant toues mes impressions et en lu montrant les deux trajets avec le plan présent sur mon communicateur.
- Je n’ai pas pu lire le papier de mon clone mais je pense qu’il doit se trouver par ici. Tu veux qu’on aille le chercher ?
Je fus prise d’un malaise, la tête me tournait un peu. Je m’assis lourdement sur la chaise la plus proche.
- Je ne sais pas ce que j’ai, expliquai-je au garçon, je me sens faible. Comme si j’étais en hypoglycémie ou … Je ne sais pas trop. J’essayai de mettre cette sensation désagréable de côté et je repris sur les recherches : à quoi ça t’a servi tout ça ?
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Un gros quart d'heure était passé. Charleen n'était pas encore revenu et Velhelm commençait à tourner en rond. Il aurait voulu faire quelque chose de plus, profiter d'une meilleure façon de son expérience. Mais il n'y avait plus rien d'autre à faire qu'attendre avant de récupérer un maximum de donnée de la bouche de sa nouvelle assistante.
*Peut-être qu'à deux mes recherches vont progresser bien plus vite ? *
Dans son bureau/cuisine, le Chercheur n'avait rien d'autre à faire qu'utiliser son cerveau. Alors il pensait.
*Si seulement il y avait assez de viandes et de candidats, je pourrais commencer à lancer mon projet. Projet dont je devrais trouver un nom d'ailleurs. Ce serait plus facile de m'en souvenir et d'en parler aux autres par la suite. *
Dix minutes encore venaient de s'ajouter au précédent quart d'heure. Charleen n'était pas encore revenu. S'était-elle perdue ? Velhelm espérait que non. Il n'avait pas envie de voir la déception s'inviter dans son cœur.
A nouveau.
Après tout, elle était parvenue à chasser ses mauvaises pensées et à repousser l'influence de son « passager noir ».
*Donc, ça doit faire environ une demie-heure que la magie opère. Ça reste dans la moyenne. Mais comment est-ce que je peux en augmenter les effets ? En ajoutant des plantes ? *
Finalement, le Chercheur retrouva son Assistante. Cette dernière lui posa plein de questions et lui fit un rapport de ce qu'elle avait expérimenté. C'était intéressant. Elle s'adaptait très bien à l'inconnu, se raccrochait à des expériences passées (jouer à un instrument de musique) pour parvenir à maîtriser un double corps, double esprit. Tout cela, Velhelm le griffonnait dans son carnet de notes. Il savait qu'il y avait un tant pour écrire et un autre pour dire.
« Alors, alors. Par quoi commencer ? »
Ses yeux se posèrent sur le morceau de papier posé sur la table en plein milieu de la pièce.
« L'inscription ne veut strictement rien dire. Ne cherche pas un message à décrypter. Enfin, sauf si tu crois que mon inconscient a tenté de communiquer avec le monde extérieur. »
Velhelm s'assit finalement sur la table, laissant l'unique chaise à Charleen qui reprenait ses esprits.
« En tout cas, pas la peine d'aller chercher le deuxième morceau de papier. Je préfère qu'on reste ici. Ça te permettra de reprendre tes esprits et moi de t'expliquer le but de cette petite expérience. »
*Avant d'ouvrir de nouveau la bouche, faire rapidement la synthèse de mes idées. Donc : durée ; éloignement/connexion ; information A + information B. *
« L'expérience visait à dresser un profil de ta personne. Savoir comment tu réagissais aux compétences du steak de Pamulien. Sache que c'est vraiment la première expérience d'une très longue que j'envisage. »
*Ajouter le point « apprentissage » au résumé que je vais lui faire. Ainsi que lui parler de mon projet sans nom. *
« Donc. La première information que je voulais récolter était le temps d'action de la viande magique dans ton organisme. A priori, les effets se sont estompés au bout d'une demi-heure. C'est dans la moyenne, je dirais. Pas une qui me satisfait mais au vu de mon rayon d'action, je m'en contente pour le moment. »
Velhelm porta son poignet au niveau de son visage. Il était 16h48 à son communicateur.
« Ensuite, je voulais tester les notions d'éloignement et de connexion. Savoir s'il existe une distance maximum d'utilisation. A priori, deux clones peuvent agir indépendamment, chacun à une extrémité de la Cité. Tu n'as pas eu le temps d'aller jusque là-bas, mais je le sais d'une précédente expérience. »
S'allongeant presque sur la table, Velhelm ramena son carnet de notes jusqu'à lui. Il l'ouvrit à la page déchirée où se trouvait les deux inscriptions que chacune des deux Charleen avait eu dans la main.
« Enfin, je voulais savoir si l'expérience d'un clone A s'ajoutait à l'expérience d'un clone B. Ou alors, si, une fois le clone disparu, les informations disparaissait également. Le but de tout ça étant de pouvoir proposer aux autres chercheurs une méthode d'accélérer leurs recherches. Imagine si un des scientifiques pouvait travailler avec trois autres lui-même. Télépathie. Démultiplication des tâches. Accélération de la connaissance. »
Les couteaux rangés dans leur fourreau rappela Velhelm à la dure réalité.
« Bien entendu, si je parvenais à mettre en avant mes recherches, ce serait les militaires qui seraient intéressés en premier. Je ne me fais pas d'illusions. »
Velhelm descendit de la table et se posta devant Charleen. Son index tapota ses lèvres. Est-ce qu'il devait en parler maintenant ?
« J'ai un projet, Charleen. »
Il en avait un. Il avait même beaucoup de temps. Mais il n'avait pas les ressources matérielles et humaines pour le mettre à exécution.
« Depuis que je suis arrivé dans ce monde, j'ai compris que j'étais défini par mon pouvoir. Tous ceux qui arrivent obtiennent un pouvoir. Je ne peux m'empêcher d'y penser comme d'une destinée qui nous est échu. Avec son lot de tentations et de ténèbres... »
Il y avait beaucoup de sang sur cette table de fer et ces couteaux...
« Ce que j'essaie de te dire, c'est que je suis convaincu que je peux apporter beaucoup à la Cité. Imagine seulement les possibilités que nous offre le Pamulien. Au service de la science, il permettrait de nous apporter réponses et technologies. Au service de courageux, il permettrait de tracer une cartographie détaillée qui entoure la Cité. Peut-être ne sommes-nous pas seuls ? »
Il y avait de l'envie et de l'excitation derrière ces dernières paroles. Lui qui n'avait jamais été un scientifique dans l'ancien monde, il se prenait au jeu.
« Mais pour réaliser « ma destinée », il va falloir que je commence petit. Donc voilà ce que je te propose Charleen. »
Velhelm esquissa un sourire. Puis il posa un genou au sol comme s'il allait la proposer en mariage. Geste qu'il avait déjà plusieurs fois avec succès dans son ancienne vie.
« Voudrais-tu devenir mon cobaye ? Ma seule et unique. Que ce soit dans les succès glorieux et les échecs honteux. »
*Peut-être qu'à deux mes recherches vont progresser bien plus vite ? *
Dans son bureau/cuisine, le Chercheur n'avait rien d'autre à faire qu'utiliser son cerveau. Alors il pensait.
*Si seulement il y avait assez de viandes et de candidats, je pourrais commencer à lancer mon projet. Projet dont je devrais trouver un nom d'ailleurs. Ce serait plus facile de m'en souvenir et d'en parler aux autres par la suite. *
Dix minutes encore venaient de s'ajouter au précédent quart d'heure. Charleen n'était pas encore revenu. S'était-elle perdue ? Velhelm espérait que non. Il n'avait pas envie de voir la déception s'inviter dans son cœur.
A nouveau.
Après tout, elle était parvenue à chasser ses mauvaises pensées et à repousser l'influence de son « passager noir ».
*Donc, ça doit faire environ une demie-heure que la magie opère. Ça reste dans la moyenne. Mais comment est-ce que je peux en augmenter les effets ? En ajoutant des plantes ? *
Finalement, le Chercheur retrouva son Assistante. Cette dernière lui posa plein de questions et lui fit un rapport de ce qu'elle avait expérimenté. C'était intéressant. Elle s'adaptait très bien à l'inconnu, se raccrochait à des expériences passées (jouer à un instrument de musique) pour parvenir à maîtriser un double corps, double esprit. Tout cela, Velhelm le griffonnait dans son carnet de notes. Il savait qu'il y avait un tant pour écrire et un autre pour dire.
« Alors, alors. Par quoi commencer ? »
Ses yeux se posèrent sur le morceau de papier posé sur la table en plein milieu de la pièce.
« L'inscription ne veut strictement rien dire. Ne cherche pas un message à décrypter. Enfin, sauf si tu crois que mon inconscient a tenté de communiquer avec le monde extérieur. »
Velhelm s'assit finalement sur la table, laissant l'unique chaise à Charleen qui reprenait ses esprits.
« En tout cas, pas la peine d'aller chercher le deuxième morceau de papier. Je préfère qu'on reste ici. Ça te permettra de reprendre tes esprits et moi de t'expliquer le but de cette petite expérience. »
*Avant d'ouvrir de nouveau la bouche, faire rapidement la synthèse de mes idées. Donc : durée ; éloignement/connexion ; information A + information B. *
« L'expérience visait à dresser un profil de ta personne. Savoir comment tu réagissais aux compétences du steak de Pamulien. Sache que c'est vraiment la première expérience d'une très longue que j'envisage. »
*Ajouter le point « apprentissage » au résumé que je vais lui faire. Ainsi que lui parler de mon projet sans nom. *
« Donc. La première information que je voulais récolter était le temps d'action de la viande magique dans ton organisme. A priori, les effets se sont estompés au bout d'une demi-heure. C'est dans la moyenne, je dirais. Pas une qui me satisfait mais au vu de mon rayon d'action, je m'en contente pour le moment. »
Velhelm porta son poignet au niveau de son visage. Il était 16h48 à son communicateur.
« Ensuite, je voulais tester les notions d'éloignement et de connexion. Savoir s'il existe une distance maximum d'utilisation. A priori, deux clones peuvent agir indépendamment, chacun à une extrémité de la Cité. Tu n'as pas eu le temps d'aller jusque là-bas, mais je le sais d'une précédente expérience. »
S'allongeant presque sur la table, Velhelm ramena son carnet de notes jusqu'à lui. Il l'ouvrit à la page déchirée où se trouvait les deux inscriptions que chacune des deux Charleen avait eu dans la main.
« Enfin, je voulais savoir si l'expérience d'un clone A s'ajoutait à l'expérience d'un clone B. Ou alors, si, une fois le clone disparu, les informations disparaissait également. Le but de tout ça étant de pouvoir proposer aux autres chercheurs une méthode d'accélérer leurs recherches. Imagine si un des scientifiques pouvait travailler avec trois autres lui-même. Télépathie. Démultiplication des tâches. Accélération de la connaissance. »
Les couteaux rangés dans leur fourreau rappela Velhelm à la dure réalité.
« Bien entendu, si je parvenais à mettre en avant mes recherches, ce serait les militaires qui seraient intéressés en premier. Je ne me fais pas d'illusions. »
Velhelm descendit de la table et se posta devant Charleen. Son index tapota ses lèvres. Est-ce qu'il devait en parler maintenant ?
« J'ai un projet, Charleen. »
Il en avait un. Il avait même beaucoup de temps. Mais il n'avait pas les ressources matérielles et humaines pour le mettre à exécution.
« Depuis que je suis arrivé dans ce monde, j'ai compris que j'étais défini par mon pouvoir. Tous ceux qui arrivent obtiennent un pouvoir. Je ne peux m'empêcher d'y penser comme d'une destinée qui nous est échu. Avec son lot de tentations et de ténèbres... »
Il y avait beaucoup de sang sur cette table de fer et ces couteaux...
« Ce que j'essaie de te dire, c'est que je suis convaincu que je peux apporter beaucoup à la Cité. Imagine seulement les possibilités que nous offre le Pamulien. Au service de la science, il permettrait de nous apporter réponses et technologies. Au service de courageux, il permettrait de tracer une cartographie détaillée qui entoure la Cité. Peut-être ne sommes-nous pas seuls ? »
Il y avait de l'envie et de l'excitation derrière ces dernières paroles. Lui qui n'avait jamais été un scientifique dans l'ancien monde, il se prenait au jeu.
« Mais pour réaliser « ma destinée », il va falloir que je commence petit. Donc voilà ce que je te propose Charleen. »
Velhelm esquissa un sourire. Puis il posa un genou au sol comme s'il allait la proposer en mariage. Geste qu'il avait déjà plusieurs fois avec succès dans son ancienne vie.
« Voudrais-tu devenir mon cobaye ? Ma seule et unique. Que ce soit dans les succès glorieux et les échecs honteux. »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Velhelm se lança dans de longues explications afin de répondre à ma curiosité. Il me fit par de ce qu’il avait appris de mon expérience, des précédentes et des applications qu’il imaginait pour la suite. Tout ce qu’il me racontait était passionnant. Je ponctuais ses paroles de « ahh » et de « Ooooh », acquiesçant avec force et conviction. Cela m’apparaissait plus comme un jeu que comme un travail. Ça n’avait rien à voir avec le secteur de la santé auquel on m’avait assigné. Je regrettais d’ailleurs d’y avoir été envoyée.
Ses explications dévièrent sur un versant plus philosophique, des histoires de destiné. Je ne m’étais jamais préoccupée de ce genre de chose. Je vivais au jour le jour, j’affrontais les problèmes et profitais des joies sans chercher à leur donner un sens. Les choses arrivaient, voilà tout. Ce n’était rien de plus que du hasard. Et puis, en ce qui me concernait, l’idée que l’absence de pouvoirs puisse être ma destinée n’avait rien de palpitant. Dit comme ça, c’était même carrément décevant. Maintenant que je venais d’expérimenter la magie de ce monde et de voir le potentiel que cela pouvait avoir, j’étais encore plus déçue de ne pas avoir découvert le mien.
Velhelm avait trouvé sa place dans la cité avec son pouvoir. Il avait une utilité, un dont qui le rendait vraiment utile et irremplaçable. Moi, je n’avais rien. Je l’enviai tout à coup.
L’enthousiasme de Velhelm inondait la pièce. C’était tout à fait Jack : positif, plein d’idées et de bonne volonté. Un peu rêveur peut-être ? Le regarder s’exprimer ainsi me faisait tellement penser au dessin animé. Il n’avait plus rien à voir avec l’homme éteint que j’avais trouvé dans la rue. Ses problèmes insolubles semblaient s’être envolés, remplacés par des énigmes passionnantes. Jack préparait Noel et j’espérais de tout cœur que celui-là ne serait pas un fiasco. J’étais bien décidée à tout même en œuvre pour que ce ne soit pas le cas. Avec mes talents d’assistante tout allait se passer comme sur des roulettes, parole de Charlie !
Sa bonne humeur était contagieuse et j’en oubliai ma fatigue et mon malaise. Moi aussi, je me prenais au jeu des devinettes et j’avais hâte de déballer tous les cadeaux. Comme Velhelm, ma peine s’était envolée. Ma famille ne me rendait plus triste, j’en avais presque oublié leur existence. J’étais seulement dans l’instant présent, et ça faisait un bien fou.
J’eus le sentiment que les choses dérapaient lorsque je vis Velhelm poser un genou à terre, comme le font tous ces gentlemans dans les films à l’eau de rose. Je fus prise de panique, devant cette marque d’engagement ultime. Ce n’était pas possible, on se connaissait à peine ! Comment avait-on pu en arriver à une telle situation ? Il me parlait de destiné et … J’avais loupé un épisode ou quoi ? À moins que les hallucinations soient un effet secondaire de la viande de Pamulien ?
- Voudrais-tu devenir mon cobaye ? Ma seule et unique. Que ce soit dans les succès glorieux et les échecs honteux.
Je clignai des yeux plusieurs fois, l’air de ne pas comprendre. Il avait dit cobaye ? Il avait bien dit cobaye ?! Ça avait quelque chose de rassurant et en même temps, une demande aussi solennelle me faisait peur. J’en aurais presque pris mes jambes à mon coup. Je me doutais cependant que du point de vue de Velhelm, il s’agissait seulement d’humour. Je tentai donc de le suivre sur ce chemin, affichant un sourire un peu trop grand pour être tout à fait sincère :
- Ce serait un immense honneur, répondis-je en surjouant, de devenir ton cobaye et toi mon euh … savant fou ? Dans les succès et dans les échecs, ajoutai-je en échos à ses paroles. Jusqu’à ce que la mort nous sépare !, je lui lançai un regard rieur, guettant sa réaction. Comment allons-nous sceller cet engagement ?
Je parcourus la pièce du regard à la recherche d’une idée. Les pactes se liaient souvent autour d’un verre, mais il ne semblait rien y avoir ici. La viande de Pamulien pourrait-elle le remplacer ? Bof. Il y avait bien le sceau du sang, mais il me semblait que s’entailler mutuellement la main avait quelque chose d’un peu glauque. Et puis le sang, je n’aimais pas ça. Alors quoi ?
- C’est dommage qu’on n’ait pas une petite coupette de champagne pour finir sur une bonne note. Ou même une bière, ma fois, je suis pas difficile.
Mon regard s’attarda sur le croquis de Pamulien que j’avais vu tout à l’heure.
- Oh je sais !, m’exclamai-je, est-ce que tu aurais d’autres écailles comme ça ? On pourrait s’en faire un collier avec la ficelle là. Ça parait approprié pour un engagement de cobaye à savant fou non ?, demandai-je tout sourire.
A défaut d’un verre, cela ferait bien l’affaire. Et puis, maintenant que l’idée avait germé dans mon esprit, je me voyais tout à fait avec ce genre de bijou. Cela me donnerait l’impression d’être une guerrière, comme si j’étais moi-même venu à bout du Palmulien. La classe quoi.
Ses explications dévièrent sur un versant plus philosophique, des histoires de destiné. Je ne m’étais jamais préoccupée de ce genre de chose. Je vivais au jour le jour, j’affrontais les problèmes et profitais des joies sans chercher à leur donner un sens. Les choses arrivaient, voilà tout. Ce n’était rien de plus que du hasard. Et puis, en ce qui me concernait, l’idée que l’absence de pouvoirs puisse être ma destinée n’avait rien de palpitant. Dit comme ça, c’était même carrément décevant. Maintenant que je venais d’expérimenter la magie de ce monde et de voir le potentiel que cela pouvait avoir, j’étais encore plus déçue de ne pas avoir découvert le mien.
Velhelm avait trouvé sa place dans la cité avec son pouvoir. Il avait une utilité, un dont qui le rendait vraiment utile et irremplaçable. Moi, je n’avais rien. Je l’enviai tout à coup.
L’enthousiasme de Velhelm inondait la pièce. C’était tout à fait Jack : positif, plein d’idées et de bonne volonté. Un peu rêveur peut-être ? Le regarder s’exprimer ainsi me faisait tellement penser au dessin animé. Il n’avait plus rien à voir avec l’homme éteint que j’avais trouvé dans la rue. Ses problèmes insolubles semblaient s’être envolés, remplacés par des énigmes passionnantes. Jack préparait Noel et j’espérais de tout cœur que celui-là ne serait pas un fiasco. J’étais bien décidée à tout même en œuvre pour que ce ne soit pas le cas. Avec mes talents d’assistante tout allait se passer comme sur des roulettes, parole de Charlie !
Sa bonne humeur était contagieuse et j’en oubliai ma fatigue et mon malaise. Moi aussi, je me prenais au jeu des devinettes et j’avais hâte de déballer tous les cadeaux. Comme Velhelm, ma peine s’était envolée. Ma famille ne me rendait plus triste, j’en avais presque oublié leur existence. J’étais seulement dans l’instant présent, et ça faisait un bien fou.
J’eus le sentiment que les choses dérapaient lorsque je vis Velhelm poser un genou à terre, comme le font tous ces gentlemans dans les films à l’eau de rose. Je fus prise de panique, devant cette marque d’engagement ultime. Ce n’était pas possible, on se connaissait à peine ! Comment avait-on pu en arriver à une telle situation ? Il me parlait de destiné et … J’avais loupé un épisode ou quoi ? À moins que les hallucinations soient un effet secondaire de la viande de Pamulien ?
- Voudrais-tu devenir mon cobaye ? Ma seule et unique. Que ce soit dans les succès glorieux et les échecs honteux.
Je clignai des yeux plusieurs fois, l’air de ne pas comprendre. Il avait dit cobaye ? Il avait bien dit cobaye ?! Ça avait quelque chose de rassurant et en même temps, une demande aussi solennelle me faisait peur. J’en aurais presque pris mes jambes à mon coup. Je me doutais cependant que du point de vue de Velhelm, il s’agissait seulement d’humour. Je tentai donc de le suivre sur ce chemin, affichant un sourire un peu trop grand pour être tout à fait sincère :
- Ce serait un immense honneur, répondis-je en surjouant, de devenir ton cobaye et toi mon euh … savant fou ? Dans les succès et dans les échecs, ajoutai-je en échos à ses paroles. Jusqu’à ce que la mort nous sépare !, je lui lançai un regard rieur, guettant sa réaction. Comment allons-nous sceller cet engagement ?
Je parcourus la pièce du regard à la recherche d’une idée. Les pactes se liaient souvent autour d’un verre, mais il ne semblait rien y avoir ici. La viande de Pamulien pourrait-elle le remplacer ? Bof. Il y avait bien le sceau du sang, mais il me semblait que s’entailler mutuellement la main avait quelque chose d’un peu glauque. Et puis le sang, je n’aimais pas ça. Alors quoi ?
- C’est dommage qu’on n’ait pas une petite coupette de champagne pour finir sur une bonne note. Ou même une bière, ma fois, je suis pas difficile.
Mon regard s’attarda sur le croquis de Pamulien que j’avais vu tout à l’heure.
- Oh je sais !, m’exclamai-je, est-ce que tu aurais d’autres écailles comme ça ? On pourrait s’en faire un collier avec la ficelle là. Ça parait approprié pour un engagement de cobaye à savant fou non ?, demandai-je tout sourire.
A défaut d’un verre, cela ferait bien l’affaire. Et puis, maintenant que l’idée avait germé dans mon esprit, je me voyais tout à fait avec ce genre de bijou. Cela me donnerait l’impression d’être une guerrière, comme si j’étais moi-même venu à bout du Palmulien. La classe quoi.
Bon week-end !
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Qu'est-ce qu'il lui avait pris ? De poser le genou à terre et de singer une demande en mariage. Il connaissait à peine Charleen depuis quelques heures. Mais ces doutes avaient très vite passer leur chemin pour laisser naître un rire franc dans la gorge de Velhelm.
« Ah ah ! Va pour le savant fou ! Ah ah ! »
C'est vrai qu'une bière aurait été un grand plaisir. Mais ce monde ne semblait pas vouloir laisser les humains profiter de quelques plaisirs. Peut-être ne les méritaient-ils pas encore ?
Alors le visage du chercheur devint un masque froid. La dureté était dans chacun de ces traits. Et cette expression n'était pas loin du masque que portait son « passager noir » lorsqu'il passait à l'acte...
« Pourquoi ne pas lier nos sangs ? Ce serait plus rituel. Plus intime, tu ne penses pas ? »
Ses doigts marchèrent tranquillement sur la table d'acier, se rapprochant d'un couteau à la lame aiguisée.
Puis il rit à nouveau !
« Ah ah ! Je suis désolé. J'étais obligé. Ah ah ! »
Le rire lui contractait ses muscles abdominaux. C'en devenait douloureux. Le calme revenu, Velhelm souffla un coup et ajouta :
« Bien sur, on peut se faire un collier si tu le désires. Mais tu ne penses pas que ça va manquer d'un je-ne-sais-quoi de personnel ? Je repense à mes mariages, dans chacun d'eux, il y avait une inscription à l'intérieur des bagues. Voyons, qu'est-ce que ça pourrait être pour nous ? »
Le chercheur tapota de sa main sa banane. Ses yeux étaient levés au ciel, semblant chercher une réponse dans ce toit loin de ressembler à une œuvre d'art. Il alla même jusqu'à se frotter ses joues rasées. Mais le terrible fléau des écrivains l'assaillait : le syndrome de la page blanche.
« Va pour le collier avec une belle écaille de Pamulien. Puis, qui sait, peut-être que ce sera une bonne excuse à l'hôpital ? Tu pourras inventer une histoire sur comment tu te l'es procuré. Peut-être en sauvant un enfant dans la Cité ? »
Charleen présentait quelques signes de fatigue. Qui plus est, Velhelm savait à quel point l'ingestion de sa nourriture magique pouvait drainer les forces de l'organisme. Surtout pour ceux qui n'étaient ni sportifs ni du type militaire.
« Voici ce que je te propose, « ma très chère assistante ». On se revoit demain et chaque autre jour qui suit. A chaque jour sa peine. » (petit sourire) « Ce que je veux dire, c'est que je te propose de faire une expérience par jour sur une créature différente. De cette façon, tu apprendras à connaître le bestiaire de ce nouveau monde et de quelles capacités sont dotées chacune des créatures. Ça te va ? »
« Ah ah ! Va pour le savant fou ! Ah ah ! »
C'est vrai qu'une bière aurait été un grand plaisir. Mais ce monde ne semblait pas vouloir laisser les humains profiter de quelques plaisirs. Peut-être ne les méritaient-ils pas encore ?
Alors le visage du chercheur devint un masque froid. La dureté était dans chacun de ces traits. Et cette expression n'était pas loin du masque que portait son « passager noir » lorsqu'il passait à l'acte...
« Pourquoi ne pas lier nos sangs ? Ce serait plus rituel. Plus intime, tu ne penses pas ? »
Ses doigts marchèrent tranquillement sur la table d'acier, se rapprochant d'un couteau à la lame aiguisée.
Puis il rit à nouveau !
« Ah ah ! Je suis désolé. J'étais obligé. Ah ah ! »
Le rire lui contractait ses muscles abdominaux. C'en devenait douloureux. Le calme revenu, Velhelm souffla un coup et ajouta :
« Bien sur, on peut se faire un collier si tu le désires. Mais tu ne penses pas que ça va manquer d'un je-ne-sais-quoi de personnel ? Je repense à mes mariages, dans chacun d'eux, il y avait une inscription à l'intérieur des bagues. Voyons, qu'est-ce que ça pourrait être pour nous ? »
Le chercheur tapota de sa main sa banane. Ses yeux étaient levés au ciel, semblant chercher une réponse dans ce toit loin de ressembler à une œuvre d'art. Il alla même jusqu'à se frotter ses joues rasées. Mais le terrible fléau des écrivains l'assaillait : le syndrome de la page blanche.
« Va pour le collier avec une belle écaille de Pamulien. Puis, qui sait, peut-être que ce sera une bonne excuse à l'hôpital ? Tu pourras inventer une histoire sur comment tu te l'es procuré. Peut-être en sauvant un enfant dans la Cité ? »
Charleen présentait quelques signes de fatigue. Qui plus est, Velhelm savait à quel point l'ingestion de sa nourriture magique pouvait drainer les forces de l'organisme. Surtout pour ceux qui n'étaient ni sportifs ni du type militaire.
« Voici ce que je te propose, « ma très chère assistante ». On se revoit demain et chaque autre jour qui suit. A chaque jour sa peine. » (petit sourire) « Ce que je veux dire, c'est que je te propose de faire une expérience par jour sur une créature différente. De cette façon, tu apprendras à connaître le bestiaire de ce nouveau monde et de quelles capacités sont dotées chacune des créatures. Ça te va ? »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Velhelm proposa le pacte du sang, une expression de folie sur le visage. Je me glaçai. Je déglutis avec difficulté tout en lançant un regard inquiet aux couteaux aiguisés sur la table de travail que la main du chercheur semblait convoités. J’étais du mauvais côté, Velhelm se trouvait entre moi et la sortie. Pas de fenêtre, pas d’échappatoire.
- Ah ah !, s’esclaffa-t-il. Je suis désolé. J'étais obligé. Ah ah !
Je le regardais choquée, le visage encore décomposé par la peur. Ce n’était vraiment pas drôle. Et en même temps, à quoi m’attendais-je ? À ce qu’il me découpe sur la table comme dans un mauvais film d’horreur ? Même s’il m’avait plus fait penser au Seigneur des Ténèbres dans Taram et le Chaudron magique qu’à Jack, durant un instant, le scénario que j’avais envisagé était hautement improbable.
Mon rire, bien qu’un peu nerveux, finit par se mêler au sien.
Velhelm approuva finalement ma proposition tout en déplorant le côté impersonnel de l’objet. Il aurait aimé y graver une inscription, comme sur une alliance. Décidément, on en revenait toujours là.
- Tu t’es marié deux fois ?!, questionnais-je surprise.
Deux fois ?! Il n’était pourtant pas si vieux. Cela me confortait dans l’idée que le mariage ce n’était pas fait pour moi. Je ne le voyais que comme une façon de s’enchainer à quelqu’un. « Jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Et si c’était pour divorcer au premier obstacle, ça n’avait pas d’intérêt. Il y avait bien d’autres façons de célébrer l’amour. Et d’ailleurs d’après moi, tous les amours méritaient d’être célébrés. L’amitié, les liens du sang, les liens de l’esprit. Ils se valaient tous autant les uns que les autres, tous étaient indispensables.
Velhelm ne semblait pas avoir d’idée, et moi non plus. Peut-être à cause de la répulsion que m’inspiraient toutes ces histoires de mariage. J’en étais presque aussi révulsée qu’à l’idée de me faire découper. Le collier serait donc tout simple : une écaille au bout d’une ficelle.
- Tu pourras inventer une histoire sur comment tu te l'es procuré, suggéra le cuisiner, Peut-être en sauvant un enfant dans la Cité ?
C’était comme s’il avait lu dans mes pensés. Sauf que l’histoire résonnait bien mieux dans ma tête. Je fis une moue un peu gênée :
- Je ne pense pas que ce sera crédible, répondis-je en pensant à toutes les fois où une alarme retentissait et où je manquais de m’évanouir ou de faire une crise d’angoisse.
Il valait mieux que l’héroïne reste dans ma tête, pour l’instant c’était le seul endroit où elle avait un sens. Et qui sait, peut-être sortira-t-elle le jour ou j’aurai aidé le chercheur à découvrir une application révolutionnaire à sa cuisine.
Velhelm me proposa que l’on se voie le lendemain. J’avais un peu de mal à voir comment, avec mon emploi de femme de ménage, j’allais pouvoir trouver le temps de venir l’assister tous les jours. Mais il paraissait tellement enthousiaste que je n’eus pas le cœur de le contrarier. Et puis, l’expérience d’aujourd’hui avait été tellement intéressante que j’avais hâte de découvrir d’autres pouvoirs. Alors j’acquiesçais, je lui souhaitais une bonne soirée et je pris le chemin de la Cabane. Dans ma tête défilaient tout ce qu’il s’était passé depuis ma rencontre avec le cuisiner. J’essayais une faire une synthèse mentale, de faire des liens, de comprendre des choses. Mais tout restait relativement fou et je m’emmêlais les pinceaux.
Arrivé sur mon lit, je cherchai un moyen de tout mettre à plat par écrit. Mais sans crayon et sans papier, ce n’était pas possible. En désespoir de cause, j’entrepris de farfouiller dans mon communicateur. Je finis par y trouver un genre de traitement de texte où je listai en vrac tout ce que je me souvenais de l’après-midi puis en essayant d’y mettre de l’ordre.
Ce n’est qu’à une heure un peu tardive, alors que tous mes camarades avaient déjà rejoint leur lit, que je me décidai à aller avaler un petit quelque chose avant de rejoindre les bras de Morphé.
Le lendemain, je travaillai plus vite que je ne l’avais jamais fait. Mon seul objectif était de finir les taches qui m’étaient confiées le plus rapidement possible pour aller rejoindre Velhelm. Messieurs Balai-brosse et Serpillère n’eurent pas le droit à mes bavardages aujourd’hui, je n’avais pas le temps. Je sautai même ma pause entre midi et deux, où j’avais pris l’habitude de faire une petite sieste pour supporter les journées de 30 heures.
Finalement, j’arrivais au Centre de Recherche en milieu d’après-midi. Je frappais à la porte et passais la tête dans l’entrebâillure, trouvant Velhelm devant son bureau.
- Salut !, m’exclamais-je avec entrain. Ça va ? J’ai fait aussi vite que j’ai pu, ajoutais-je. Je m’installai sur une chaise, qu’il avait sans nul doute fait installer pour moi, et sortis mon communicateur. Avant de commencer j’aimerais te montrer ce que j’ai fait. J’ai essayé de récapituler ce qu’on a fait hier et j’ai tout noté là-dessus. C’est assez pratique quand on arrive à comprendre comment ça marche. C’est dommage qu’ils ne se soient pas plus inspirés des Smartphones sur terre, ça aurait été plus intuitif, mais bon. Ah, voilà, je l’ai rangé ici.
J’appuyai sur un icône et un grand hologramme apparut avec toutes mes notes. Je laissais à Velhelm le temps de tout lire, attendant avec impatience ses remarques.
- Ah ah !, s’esclaffa-t-il. Je suis désolé. J'étais obligé. Ah ah !
Je le regardais choquée, le visage encore décomposé par la peur. Ce n’était vraiment pas drôle. Et en même temps, à quoi m’attendais-je ? À ce qu’il me découpe sur la table comme dans un mauvais film d’horreur ? Même s’il m’avait plus fait penser au Seigneur des Ténèbres dans Taram et le Chaudron magique qu’à Jack, durant un instant, le scénario que j’avais envisagé était hautement improbable.
Mon rire, bien qu’un peu nerveux, finit par se mêler au sien.
Velhelm approuva finalement ma proposition tout en déplorant le côté impersonnel de l’objet. Il aurait aimé y graver une inscription, comme sur une alliance. Décidément, on en revenait toujours là.
- Tu t’es marié deux fois ?!, questionnais-je surprise.
Deux fois ?! Il n’était pourtant pas si vieux. Cela me confortait dans l’idée que le mariage ce n’était pas fait pour moi. Je ne le voyais que comme une façon de s’enchainer à quelqu’un. « Jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Et si c’était pour divorcer au premier obstacle, ça n’avait pas d’intérêt. Il y avait bien d’autres façons de célébrer l’amour. Et d’ailleurs d’après moi, tous les amours méritaient d’être célébrés. L’amitié, les liens du sang, les liens de l’esprit. Ils se valaient tous autant les uns que les autres, tous étaient indispensables.
Velhelm ne semblait pas avoir d’idée, et moi non plus. Peut-être à cause de la répulsion que m’inspiraient toutes ces histoires de mariage. J’en étais presque aussi révulsée qu’à l’idée de me faire découper. Le collier serait donc tout simple : une écaille au bout d’une ficelle.
- Tu pourras inventer une histoire sur comment tu te l'es procuré, suggéra le cuisiner, Peut-être en sauvant un enfant dans la Cité ?
C’était comme s’il avait lu dans mes pensés. Sauf que l’histoire résonnait bien mieux dans ma tête. Je fis une moue un peu gênée :
- Je ne pense pas que ce sera crédible, répondis-je en pensant à toutes les fois où une alarme retentissait et où je manquais de m’évanouir ou de faire une crise d’angoisse.
Il valait mieux que l’héroïne reste dans ma tête, pour l’instant c’était le seul endroit où elle avait un sens. Et qui sait, peut-être sortira-t-elle le jour ou j’aurai aidé le chercheur à découvrir une application révolutionnaire à sa cuisine.
Velhelm me proposa que l’on se voie le lendemain. J’avais un peu de mal à voir comment, avec mon emploi de femme de ménage, j’allais pouvoir trouver le temps de venir l’assister tous les jours. Mais il paraissait tellement enthousiaste que je n’eus pas le cœur de le contrarier. Et puis, l’expérience d’aujourd’hui avait été tellement intéressante que j’avais hâte de découvrir d’autres pouvoirs. Alors j’acquiesçais, je lui souhaitais une bonne soirée et je pris le chemin de la Cabane. Dans ma tête défilaient tout ce qu’il s’était passé depuis ma rencontre avec le cuisiner. J’essayais une faire une synthèse mentale, de faire des liens, de comprendre des choses. Mais tout restait relativement fou et je m’emmêlais les pinceaux.
Arrivé sur mon lit, je cherchai un moyen de tout mettre à plat par écrit. Mais sans crayon et sans papier, ce n’était pas possible. En désespoir de cause, j’entrepris de farfouiller dans mon communicateur. Je finis par y trouver un genre de traitement de texte où je listai en vrac tout ce que je me souvenais de l’après-midi puis en essayant d’y mettre de l’ordre.
Ce n’est qu’à une heure un peu tardive, alors que tous mes camarades avaient déjà rejoint leur lit, que je me décidai à aller avaler un petit quelque chose avant de rejoindre les bras de Morphé.
Le lendemain, je travaillai plus vite que je ne l’avais jamais fait. Mon seul objectif était de finir les taches qui m’étaient confiées le plus rapidement possible pour aller rejoindre Velhelm. Messieurs Balai-brosse et Serpillère n’eurent pas le droit à mes bavardages aujourd’hui, je n’avais pas le temps. Je sautai même ma pause entre midi et deux, où j’avais pris l’habitude de faire une petite sieste pour supporter les journées de 30 heures.
Finalement, j’arrivais au Centre de Recherche en milieu d’après-midi. Je frappais à la porte et passais la tête dans l’entrebâillure, trouvant Velhelm devant son bureau.
- Salut !, m’exclamais-je avec entrain. Ça va ? J’ai fait aussi vite que j’ai pu, ajoutais-je. Je m’installai sur une chaise, qu’il avait sans nul doute fait installer pour moi, et sortis mon communicateur. Avant de commencer j’aimerais te montrer ce que j’ai fait. J’ai essayé de récapituler ce qu’on a fait hier et j’ai tout noté là-dessus. C’est assez pratique quand on arrive à comprendre comment ça marche. C’est dommage qu’ils ne se soient pas plus inspirés des Smartphones sur terre, ça aurait été plus intuitif, mais bon. Ah, voilà, je l’ai rangé ici.
J’appuyai sur un icône et un grand hologramme apparut avec toutes mes notes. Je laissais à Velhelm le temps de tout lire, attendant avec impatience ses remarques.
Charlie a écrit:
Préparation de la viande :
Environ 150g de viande de Pamulien
Intensité du feu : Fort (poile à température avant de mettre la viande)
Temps de cuisson : 5 min/face = cuisson à point
Senteurs :
Saveurs : Gout plus fort que les viandes rouges d’élevage. Petit gout de viande caramélisé, gout un peu âpre et à la fois poivré.
Dégustation et effets :
Je mange trois morceaux de viande, soit environ 60g. Mon double apparait à la troisième bouchée. Dans un premier temps, mes deux corps font exactement la même chose. Dans ma tête, les images se succèdent aléatoirement, comme si j’étais téléportée d’un corps à l’autre de façon incontrôlée. Cela donne une sensation de malaise semblable au mal des transports.
Velhelm m’incite à reprendre une respiration lente et à fermer les yeux pour me calmer et me concentrer sur mes sens. Je ne perçois pas de différence auditive, olfactive ou tactile. Probablement parce que la présence des deux corps dans la même pièce ne permet pas ce genre de distinction, les bruits et les odeurs sont les mêmes. C’est pour la vue que la différence est la plus impressionnante. J’ai toujours des flashs en passant d’un corps à l’autre et parfois, je vois les deux visions superposées. Dans ces moments, je suis prise de malaise, comme si mon cerveau se perdait à cause du trop-plein d’informations.
Velhelm me met dos à dos avec mon clone pour que je puisse voir à trois cent soixante degrés. Le monde m’apparait comme plus grand. Je vois à la fois devant et derrière. J’ai l’impression de ne faire plus qu’un avec mon double. Je teste mes deux corps, faisant un mouvement avec l’un puis un autre avec l’autre. S’il est facile de faire les mêmes mouvements, c’est plus compliqué pour faire deux actions différentes.
Expérience :
Chacun des clones part de son côté, pour aller le plus loin possible. Il faut essayer de se souvenir du chemin emprunté par les deux corps. Un papier avec une inscription est confié à chaque clone, au moment où la magie commence à disparaitre, il faut lire les deux papiers.
Au début j’ai du mal à marcher vite, je me cogne aux meubles et aux murs. Je décide, pour arriver à me souvenir du chemin, de faire « tout droit, gauche » avec mon vrai corps et « tout droit, droite » avec mon clone. Dans le creux de ma main gauche, je sens le papier que m’avait confié Velhelm, je le sens aussi dans la main droite puisque c’était de ce côté que je le tiens avec mon clone.
Plus j’avance et mieux je comprends comment faire fonctionner les deux corps simultanément. Ma cadence accélère.
Je vois deux paysages différents en même temps, mais les images me paraissaient claires. Il semblerait que je sélectionne naturellement les éléments importants et mes deux corps réagissent chacun à leur environnement. Ce n’est pas très différent d’une vision normale, dans n’importe quelle circonstance il est impossible de voir l’ensemble de ce que le monde offre à notre rétine. Notre cerveau est toujours concentré sur un point plus ou moins large mais qui n’englobe jamais la totalité de ce que capte notre œil. C’était un peu pareil ici, j’ai deux fois plus d’informations mais le tri se fait naturellement.
Je sens un point de côté arriver. Je tente de respirer profondément pour le faire passer.
Sans prévenir, une image sur les deux disparait durant une fraction de seconde. Je m’arrête et me concentre sur mes cinq sens pour déceler un indice qui me montrerait que les effets magiques se dissipent. Une nouvelle fois, une de mes deux visions faiblit. Je tente de reprendre le contrôle de mon clone pour déplier le papier mais avec le stress et la précipitation je n’y parviens pas. La connexion est rompue. Je ne peux lire ce qu’il y a sur le papier qu’avec mon vrai corps.
Durant mon retour, je me sens épuisée, vidée. C’est plus profond qu’une fatigue causée par un sprint. De retour au centre de recherche, je suis prise d’un malaise, la tête me tourne un peu. Je me sens faible, comme si j’étais en hypoglycémie.
Ce que Velhelm sait des expériences précédentes :
- La durée des effets magiques est plus longue si la viande est mangée alors qu’elle vient juste d’être cuite.
- Velhelm n’a pas encore trouvé la distance maximum qui interromprait la connexion entre les deux clones. Deux clones peuvent agir indépendamment, chacun à une extrémité de la Cité.
Analyse :
- Temps d’action de la viande : 30 min, c’est dans la moyenne des expériences précédentes.
- La connexion entre les deux clones n’est pas interrompue malgré la distance, ce qui confirme les recherches précédentes.
- L’expérience du clone A s’ajoute à celle du clone B et les informations ne disparaissent pas avec la disparition du clone.
Questions :
- La durée des effets magiques peuvent-ils dépendre de la volonté ?
- Comment augmenter la durée des effets magiques ?
- Est-il possible de ne plus arriver à différencier son propre corps de celui de son clone ? Ne plus savoir soi-même lequel est l’original ?
- Est-il plus facile pour une personne qui maitrise ses propres pouvoirs de s’adapter à ceux conférés par la viande ?
- Hors RPG:
Lancer un dé 100 faces pour savoir combien de temps durent les effets :
1 à 10 = Rejet
11 à 20 = 15 min
21 à 40 = 25 min
41 à 70 = 30 min
71 à 90 = 45 min
91 à 100 = 1 h
25 min sont à ajouter au score si la viande est dégustée juste après avoir été cuisinée.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Derrière son bureau, Velhelm hésitait toujours sur la créature qu'il ferait manger à sa nouvelle assistante. Enfin, il n'hésitait plus. Il savait qu'il avait fait son choix. Le problème était la façon de cuisiner la créature. Il y avait toujours un risque de se blesser...
Après le repas du midi, (dont il avait peu touché...) Velhelm était allé s'assurer des stocks dans le bâtiment. Rassuré, il était retourné dans son laboratoire, fouillant dans ses notes à la recherche de ce qu'il avait déjà appris. Il les lut et les relut, cherchant à découvrir de nouvelles réponses qui lui auraient échappé les fois précédentes.
(toc toc!)
« Bonjour Charleen. Ça va, et toi ? »
Le Chercheur apprit que son assistante avait ramené du travail à la maison. C'était une initiative qui lui fit énormément de plaisir. D'ailleurs, il ne put le cacher. Son sourire était beaucoup trop large. Ce qui le fit paraître un peu moins malade, un peu moins fatigué qu'il ne l'était.
« C'est excellent, Charleen. Tu as un esprit très scientifique. Tes notes sont structurées. Tu ne te perds pas en digression ou en phrases alambiquées. Vraiment, je suis étonné. J'ai vraiment fait un très bon choix d'assistante. »
Grand sourire malicieux.
« Tu me mets un peu dans l'embarras maintenant. »
La réflexion s'afficha sur le visage du Chercheur qui tapota sa banane alors qu'il réfléchissait.
« J'aimerais beaucoup parler avec toi des questions que tu as noté à la fin. Car tu te doutes bien que j'ai d'autres données que les tiennes et que j'ai quelques théories que je mûris depuis quelques temps. »
Velhelm fit le tour de la table métallique qui se trouvait au milieu de la pièce. Sur celle-ci se trouvait un petit coffre. Un cube d'une dizaine de centimètres de côté. Depuis qu'elle était entrée, l'attention de Charleen avait peut-être été attiré par des bruits provenant du petit coffre.
« Je ne t'ai pas demandé, as-tu pu parler avec des blessés à l'hôpital ? Tu sais, pour la récolte d'informations. »
Il se gratta le cou, signe physique qu'il se posait une question. Finalement, il secoua la tête comme pour chasser cette question qui l'ennuyait. Beaucoup trop de pensées encombraient son esprit. Il y avait tellement à dire.
« Oublie. J'aurais bien besoin de développer ma cuisine sur le Pamulien et les clones en résultant en cet instant. Mais les stocks sont réduits et j'ai prévu autre chose pour aujourd'hui. »
Le Chercheur semblait avoir quelques soucis à garder les idées claires sans digresser. Une des causes était inévitablement son alimentation en dents de scie qui épuisait chaque jour un peu plus son énergie.
Finalement, le Chercheur poussa le petit coffre devant son Assistante. Il y avait un petit cadenas qui empêchait ce qu'il y avait à l'intérieur de se sauver. Il laissa un instant son Assistante, le temps de fermer la porte. Ce qu'il y avait à l'intérieur du petit coffre ne devait pas s'enfuir.
« Charleen, as-tu déjà mangé des insectes et des organes dans ta vie d'avant ? »
La main tendue vers le coffre, le Chercheur invitait son Assistante à ouvrir le coffre (dont la combinaison était 6-6-6, Velhelm la lui avait dit) et à découvrir pourquoi il lui posait cette question.
A l'intérieur se trouvait un Audinule.
Après le repas du midi, (dont il avait peu touché...) Velhelm était allé s'assurer des stocks dans le bâtiment. Rassuré, il était retourné dans son laboratoire, fouillant dans ses notes à la recherche de ce qu'il avait déjà appris. Il les lut et les relut, cherchant à découvrir de nouvelles réponses qui lui auraient échappé les fois précédentes.
(toc toc!)
« Bonjour Charleen. Ça va, et toi ? »
Le Chercheur apprit que son assistante avait ramené du travail à la maison. C'était une initiative qui lui fit énormément de plaisir. D'ailleurs, il ne put le cacher. Son sourire était beaucoup trop large. Ce qui le fit paraître un peu moins malade, un peu moins fatigué qu'il ne l'était.
« C'est excellent, Charleen. Tu as un esprit très scientifique. Tes notes sont structurées. Tu ne te perds pas en digression ou en phrases alambiquées. Vraiment, je suis étonné. J'ai vraiment fait un très bon choix d'assistante. »
Grand sourire malicieux.
« Tu me mets un peu dans l'embarras maintenant. »
La réflexion s'afficha sur le visage du Chercheur qui tapota sa banane alors qu'il réfléchissait.
« J'aimerais beaucoup parler avec toi des questions que tu as noté à la fin. Car tu te doutes bien que j'ai d'autres données que les tiennes et que j'ai quelques théories que je mûris depuis quelques temps. »
Velhelm fit le tour de la table métallique qui se trouvait au milieu de la pièce. Sur celle-ci se trouvait un petit coffre. Un cube d'une dizaine de centimètres de côté. Depuis qu'elle était entrée, l'attention de Charleen avait peut-être été attiré par des bruits provenant du petit coffre.
« Je ne t'ai pas demandé, as-tu pu parler avec des blessés à l'hôpital ? Tu sais, pour la récolte d'informations. »
Il se gratta le cou, signe physique qu'il se posait une question. Finalement, il secoua la tête comme pour chasser cette question qui l'ennuyait. Beaucoup trop de pensées encombraient son esprit. Il y avait tellement à dire.
« Oublie. J'aurais bien besoin de développer ma cuisine sur le Pamulien et les clones en résultant en cet instant. Mais les stocks sont réduits et j'ai prévu autre chose pour aujourd'hui. »
Le Chercheur semblait avoir quelques soucis à garder les idées claires sans digresser. Une des causes était inévitablement son alimentation en dents de scie qui épuisait chaque jour un peu plus son énergie.
Finalement, le Chercheur poussa le petit coffre devant son Assistante. Il y avait un petit cadenas qui empêchait ce qu'il y avait à l'intérieur de se sauver. Il laissa un instant son Assistante, le temps de fermer la porte. Ce qu'il y avait à l'intérieur du petit coffre ne devait pas s'enfuir.
« Charleen, as-tu déjà mangé des insectes et des organes dans ta vie d'avant ? »
La main tendue vers le coffre, le Chercheur invitait son Assistante à ouvrir le coffre (dont la combinaison était 6-6-6, Velhelm la lui avait dit) et à découvrir pourquoi il lui posait cette question.
A l'intérieur se trouvait un Audinule.
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Velhelm parut tout à fait satisfait du résumé que j’avais produit, ce qui me ravit. Le chercheur évoqua le fait que mes questions finales avaient des réponses, mais il ne m’en dit pas plus et passa à autre chose. C’était un peu frustrant car avant de poursuivre, j’aurais trouvé pertinent de mettre la première expérience à plat. Mais c’était lui le chercheur, il savait bien ce qu’il faisait.
Un petit coffre dans les mains, Velhelm me demanda si j’avais mené l’enquête auprès des blessés de l’hôpital. Mon visage se décomposa, j’avais complètement oublié cette partie de mon travail. Premièrement parce que je n’avais pas croisé de blessés aujourd’hui – j’étais du côté du centre de réveil –, deuxièmement parce que mon seul objectif avait été de finir mon travail le plus vite possible. Avant d’avoir eu le temps de m’excuser pour cette faute professionnelle, Vlehelm balaya la question pour revenir aux expériences. Il m’expliqua avoir renoncé au Pamulien faute de stocks suffisants, mais qu’il avait trouvé un autre sujet d’étude. Je me frottai les mains mentalement, toute à fait enthousiaste à l’idée de la nouvelle découverte qui m’attendait.
Mon sourire s’effaça quelque peu lorsque Velhelm me demanda si j’avais déjà mangé des organes ou des insectes. Je le regardai, les yeux agrandis par la surprise et le dégout, cherchant à savoir s’il plaisantait. Non, bien sûre que non, il ne plaisantait pas. Quelle idiote j’avais été d’imaginer que toutes les expériences se feraient sur de bons morceaux de viande juteux !
Des organes ou des insectes … Evidemment que je n’en avais jamais mangé ! Jamais volontairement, tout du moins. Il me semblait avoir lu quelque part qu’il était inévitable d’avaler des insectes. Il n’était pas rare qu’ils se cachent dans la salade, par exemple. M’enfin, tant que je ne le savais pas, ça allait. De là à en consommer de mon propre chef … Beurk.
Il semblait que je n’avais pas étudié la question avec suffisamment d’attention lorsque Velhelm m’avait proposé de devenir son assistante. J’aurais dû exiger un contrat de travail en bonne et due forme, avec une liste exhaustive de ce que j’acceptais ou non de faire. Il semblait néanmoins qu’il était trop tard pour cela, j’étais coincée.
- Pas vraiment, répondis-je, un air de dégoût clairement affiché sur le visage.
Je contemplai la petite boite qu’il ‘avait mise sous le nez avec suspicion. Je ne savais pas ce que je redoutais le plus : découvrir un cœur sanguinolent ou une espèce de sauterelle géante. Les organes étaient quand même ce qui se rapprochait le plus de la vrai nourriture ...
Je me forçai à respirer profondément, tandis que j’actionnais le cadenas pour ouvrir le coffre. Au fond de moi, c’était la panique. Des dizaines de mignons s’agitaient dans mon cerveau, courant comme des possédés, hurlant et se rentrant dedans. Un beau capharnaüm.
Je m’étais attendue à tout sauf à poser mes yeux sur un petit animal d’une petite dizaine de centimètre. Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable. Il était constitué d’une sorte de coque noire et d’un ventre multicolore. Mais surtout, il ne semblait pas agressif !
Il volait tranquillement, sans ailes. Ou alors je ne les voyais pas parce qu’elles bâtaient trop vite. C’était tout à fait surprenant, et pas terrifiant du tout. Pour autant, cela ne me donnait pas envie de le manger.
Je regardai le petit animal sous toutes les coutures, cherchant à comprendre comment il était fait.
- Je peux toucher ?, demandai-je en approchant mon index de la créature inconnue. Ça s’appelle comment ? Ça a quoi comme propriété magique ? Il va falloir que je le mange vivant ?...
J’étais repartie avec une ribambelle de questions, de quoi assommer le pauvre Velhelm. Et en même temps, ce n’était que justice, je me vengeais de la frayeur qu’il m’avait faite.
Pour la dernière question, c’était inenvisageable. J’étais pleine de bonne volonté et de courage … parfois, mais manger cet animal vivant c’était niet, nada, que tchi, non, non, non et re non. Et si vraiment il était indispensable qu’il soit vivant et bien on inverserait les rôles : Velhelm en fourrure et moi avec le calepin et le crayon !
Un petit coffre dans les mains, Velhelm me demanda si j’avais mené l’enquête auprès des blessés de l’hôpital. Mon visage se décomposa, j’avais complètement oublié cette partie de mon travail. Premièrement parce que je n’avais pas croisé de blessés aujourd’hui – j’étais du côté du centre de réveil –, deuxièmement parce que mon seul objectif avait été de finir mon travail le plus vite possible. Avant d’avoir eu le temps de m’excuser pour cette faute professionnelle, Vlehelm balaya la question pour revenir aux expériences. Il m’expliqua avoir renoncé au Pamulien faute de stocks suffisants, mais qu’il avait trouvé un autre sujet d’étude. Je me frottai les mains mentalement, toute à fait enthousiaste à l’idée de la nouvelle découverte qui m’attendait.
Mon sourire s’effaça quelque peu lorsque Velhelm me demanda si j’avais déjà mangé des organes ou des insectes. Je le regardai, les yeux agrandis par la surprise et le dégout, cherchant à savoir s’il plaisantait. Non, bien sûre que non, il ne plaisantait pas. Quelle idiote j’avais été d’imaginer que toutes les expériences se feraient sur de bons morceaux de viande juteux !
Des organes ou des insectes … Evidemment que je n’en avais jamais mangé ! Jamais volontairement, tout du moins. Il me semblait avoir lu quelque part qu’il était inévitable d’avaler des insectes. Il n’était pas rare qu’ils se cachent dans la salade, par exemple. M’enfin, tant que je ne le savais pas, ça allait. De là à en consommer de mon propre chef … Beurk.
Il semblait que je n’avais pas étudié la question avec suffisamment d’attention lorsque Velhelm m’avait proposé de devenir son assistante. J’aurais dû exiger un contrat de travail en bonne et due forme, avec une liste exhaustive de ce que j’acceptais ou non de faire. Il semblait néanmoins qu’il était trop tard pour cela, j’étais coincée.
- Pas vraiment, répondis-je, un air de dégoût clairement affiché sur le visage.
Je contemplai la petite boite qu’il ‘avait mise sous le nez avec suspicion. Je ne savais pas ce que je redoutais le plus : découvrir un cœur sanguinolent ou une espèce de sauterelle géante. Les organes étaient quand même ce qui se rapprochait le plus de la vrai nourriture ...
Je me forçai à respirer profondément, tandis que j’actionnais le cadenas pour ouvrir le coffre. Au fond de moi, c’était la panique. Des dizaines de mignons s’agitaient dans mon cerveau, courant comme des possédés, hurlant et se rentrant dedans. Un beau capharnaüm.
Je m’étais attendue à tout sauf à poser mes yeux sur un petit animal d’une petite dizaine de centimètre. Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable. Il était constitué d’une sorte de coque noire et d’un ventre multicolore. Mais surtout, il ne semblait pas agressif !
Il volait tranquillement, sans ailes. Ou alors je ne les voyais pas parce qu’elles bâtaient trop vite. C’était tout à fait surprenant, et pas terrifiant du tout. Pour autant, cela ne me donnait pas envie de le manger.
Je regardai le petit animal sous toutes les coutures, cherchant à comprendre comment il était fait.
- Je peux toucher ?, demandai-je en approchant mon index de la créature inconnue. Ça s’appelle comment ? Ça a quoi comme propriété magique ? Il va falloir que je le mange vivant ?...
J’étais repartie avec une ribambelle de questions, de quoi assommer le pauvre Velhelm. Et en même temps, ce n’était que justice, je me vengeais de la frayeur qu’il m’avait faite.
Pour la dernière question, c’était inenvisageable. J’étais pleine de bonne volonté et de courage … parfois, mais manger cet animal vivant c’était niet, nada, que tchi, non, non, non et re non. Et si vraiment il était indispensable qu’il soit vivant et bien on inverserait les rôles : Velhelm en fourrure et moi avec le calepin et le crayon !
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
« NOOONNN !!! »
Velhelm se jeta sur Charleen.
« Tu ne peux pas y toucher. Pas sans précaution. »
ajouta-t-il en saisissant la main de son assistante qui se rapprochait dangereusement de la créature.
« Je te rends ton bras. Voilà. Donc, les audinules sont des créatures qui possèdent des caractéristiques étonnantes. Par exemple, le bout de leur pattes est recouverte d'une toxine. Je n'ai fait aucune expérience là-dessus, mais on m'a dit que ce n'était pas dangereux pour l'homme. »
Le Chercheur observa la petite créature qui volait dans la même petite zone au-dessus du coffre.
« Tu dois sans doute voir un anneau dans l'audinule. Et bien sache que quelqu'un a déjà eu l'idée de passer son doigt dedans. Le résultat n'a pas été-
[Silence]
Les lèvres de Velhelm s'ouvraient et se refermaient. Plus aucun son n'en sortaient. Le Chercheur s'en rendit compte, probablement en voyant le visage de son assistante se froncer. Il poussa donc la petite créature dans le coffre et retrouva son volume sonore.
« Donc, je te disais que le pauvre expérimentateur en avait perdu son doigt. Et je sais que c'est vrai car j'ai déjà vu son absence de doigt de mes propres yeux. »
Charleen avait tellement de questions que Velhelm semblait les voir s'agiter devant lui, comme superposer à son visage. C'était une hallucination assez étrange.
« Pour répondre à une de tes précédentes questions, tu as pu assister à sa magie. Cette créature se nourrit des sons. C'est pour ça que tu n'entendais plus rien tout à l'heure. Et c'est cette propriété dont j'aimerais tirer quelques avantages pour moi. Pour nous ! »
Velhelm se gratta le derrière de la tête. Il était gêné. L'expérience de l'audinule était peut-être la plus importante à ces yeux. Mais elle ne l'était absolument pas pour le reste de la population. Tout du moins, ce n'était pas celle dont il pourrait se vanter auprès des militaires qui, comme dans tout système, était le cœur de l'innovation.
Mais c'était un sujet personnel. Et Velhelm remit le masque du Chercheur.
Il y avait un carnet de notes sur la table au centre de la pièce. Velhelm s'en rapprocha et relut rapidement ce qui était noté sur les pages ouvertes. Il avait synthétisé quelques unes de ces pensées pour les exposer à Charleen. Il ne voulait pas se lancer trop rapidement dans l'expérimentation. Il voulait mieux gérer que la journée de la veille.
« Voilà ce que je te propose, Charleen. Aujourd'hui, on va prendre le temps de discuter. Je vais t'expliquer les résultats que je cherche à obtenir. Je veux que tu comprennes ce que l'on fait et je tiens à ce que ça soit le cas à chaque fois. Sauf si, bien entendu, j'ai besoin de garder quelques éléments de surprise pour le bien de l'expérimentation. »
Le visage du Chercheur s'illumina d'un sourire de malice et il ajouta avec cette expression :
« Je ne voudrais pas te faire peur inutilement. Le milieu des sciences reste un domaine très sérieux. »
L'instant de chaude camaraderie disparut et Velhelm redevint le Chercheur.
« Donc, cette expérience vise deux objectifs. Le premier est de savoir si les sons ingérés par l'homme sont compréhensibles pour celui qui les a mangés. Il va sans dire que les applications seraient idéales pour un espion. Mais j'ose espérer que dans le possible dernier bastion de l'humanité, nous n'ayons pas besoin de ça. »
Son inconscient le trahit, donnant des signes de réponses à son assistante. En effet, avant d'expliquer le deuxième objectif, les doigts secs du Chercheur passèrent sur les os de son visage. Un visage qui ne mangeait pas assez...
« Le deuxième objectif est de savoir si il est possible pour l'homme de se nourrir de sons. Ce que je cherche à savoir est s'il est possible de se passer de nourritures dangereuses à chasser, ou de cet infâme chose qu'ils appellent rations. Tout cela au profit d'une conversation volée. »
Ses yeux plongèrent dans ses notes où ils tombèrent sur un petit schéma qui expliquait qu'il fallait déployer une certaine somme d'énergie pour en apprécier les effets de la magie. Juste en-dessous se trouvait une formule mathématique d'un collègue qui possédait beaucoup trop d'inconnus.
Velhelm posa alors ses yeux dans ceux de Charleen. Il attendait ses réactions. Bien entendu, il savait qu'il n'avait pas répondu à toutes ses questions. Il lui avait fourni beaucoup d'informations mais ne lui avait pas donné celle qu'elle devait espérer le plus.
A savoir : est-ce qu'il faudrait manger l'insecte vivante ?
Mais Velhelm l'avait dit haut et clair. Ici, c'était là où les sciences vivaient. Ici, il n'y avait pas de place pour le manque de sérieux et les blagues puériles.;)
Velhelm se jeta sur Charleen.
« Tu ne peux pas y toucher. Pas sans précaution. »
ajouta-t-il en saisissant la main de son assistante qui se rapprochait dangereusement de la créature.
« Je te rends ton bras. Voilà. Donc, les audinules sont des créatures qui possèdent des caractéristiques étonnantes. Par exemple, le bout de leur pattes est recouverte d'une toxine. Je n'ai fait aucune expérience là-dessus, mais on m'a dit que ce n'était pas dangereux pour l'homme. »
Le Chercheur observa la petite créature qui volait dans la même petite zone au-dessus du coffre.
« Tu dois sans doute voir un anneau dans l'audinule. Et bien sache que quelqu'un a déjà eu l'idée de passer son doigt dedans. Le résultat n'a pas été-
[Silence]
Les lèvres de Velhelm s'ouvraient et se refermaient. Plus aucun son n'en sortaient. Le Chercheur s'en rendit compte, probablement en voyant le visage de son assistante se froncer. Il poussa donc la petite créature dans le coffre et retrouva son volume sonore.
« Donc, je te disais que le pauvre expérimentateur en avait perdu son doigt. Et je sais que c'est vrai car j'ai déjà vu son absence de doigt de mes propres yeux. »
Charleen avait tellement de questions que Velhelm semblait les voir s'agiter devant lui, comme superposer à son visage. C'était une hallucination assez étrange.
« Pour répondre à une de tes précédentes questions, tu as pu assister à sa magie. Cette créature se nourrit des sons. C'est pour ça que tu n'entendais plus rien tout à l'heure. Et c'est cette propriété dont j'aimerais tirer quelques avantages pour moi. Pour nous ! »
Velhelm se gratta le derrière de la tête. Il était gêné. L'expérience de l'audinule était peut-être la plus importante à ces yeux. Mais elle ne l'était absolument pas pour le reste de la population. Tout du moins, ce n'était pas celle dont il pourrait se vanter auprès des militaires qui, comme dans tout système, était le cœur de l'innovation.
Mais c'était un sujet personnel. Et Velhelm remit le masque du Chercheur.
Il y avait un carnet de notes sur la table au centre de la pièce. Velhelm s'en rapprocha et relut rapidement ce qui était noté sur les pages ouvertes. Il avait synthétisé quelques unes de ces pensées pour les exposer à Charleen. Il ne voulait pas se lancer trop rapidement dans l'expérimentation. Il voulait mieux gérer que la journée de la veille.
« Voilà ce que je te propose, Charleen. Aujourd'hui, on va prendre le temps de discuter. Je vais t'expliquer les résultats que je cherche à obtenir. Je veux que tu comprennes ce que l'on fait et je tiens à ce que ça soit le cas à chaque fois. Sauf si, bien entendu, j'ai besoin de garder quelques éléments de surprise pour le bien de l'expérimentation. »
Le visage du Chercheur s'illumina d'un sourire de malice et il ajouta avec cette expression :
« Je ne voudrais pas te faire peur inutilement. Le milieu des sciences reste un domaine très sérieux. »
L'instant de chaude camaraderie disparut et Velhelm redevint le Chercheur.
« Donc, cette expérience vise deux objectifs. Le premier est de savoir si les sons ingérés par l'homme sont compréhensibles pour celui qui les a mangés. Il va sans dire que les applications seraient idéales pour un espion. Mais j'ose espérer que dans le possible dernier bastion de l'humanité, nous n'ayons pas besoin de ça. »
Son inconscient le trahit, donnant des signes de réponses à son assistante. En effet, avant d'expliquer le deuxième objectif, les doigts secs du Chercheur passèrent sur les os de son visage. Un visage qui ne mangeait pas assez...
« Le deuxième objectif est de savoir si il est possible pour l'homme de se nourrir de sons. Ce que je cherche à savoir est s'il est possible de se passer de nourritures dangereuses à chasser, ou de cet infâme chose qu'ils appellent rations. Tout cela au profit d'une conversation volée. »
Ses yeux plongèrent dans ses notes où ils tombèrent sur un petit schéma qui expliquait qu'il fallait déployer une certaine somme d'énergie pour en apprécier les effets de la magie. Juste en-dessous se trouvait une formule mathématique d'un collègue qui possédait beaucoup trop d'inconnus.
Velhelm posa alors ses yeux dans ceux de Charleen. Il attendait ses réactions. Bien entendu, il savait qu'il n'avait pas répondu à toutes ses questions. Il lui avait fourni beaucoup d'informations mais ne lui avait pas donné celle qu'elle devait espérer le plus.
A savoir : est-ce qu'il faudrait manger l'insecte vivante ?
Mais Velhelm l'avait dit haut et clair. Ici, c'était là où les sciences vivaient. Ici, il n'y avait pas de place pour le manque de sérieux et les blagues puériles.;)
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Je m’écartai précipitamment de l’animal multicolore lorsque Velhelm m’informa du danger qu’il représentait. N’y avait-il pas de créatures parfaitement inoffensives dans ce nouveau monde ?! Le chercheur était en train de m’exposer les dangers auxquels je m’étais exposé lorsque je fus prise d’une surdité soudaine. Ses lèvres remuaient toujours mais je n’entendais plus rien. Comme dans un cartoon, je me frottai l’oreille, cherchant à comprendre ce qui clochait chez moi. Était-ce la créature ? Je ne l’avais pourtant pas touchée ! Mes pouvoirs qui se manifestaient enfin ? Je n’étais pas sure que ce soit bon signe … Quel genre de pouvoir badas pouvait commencer par une surdité, je vous le demande ?! Aucun. Les choses allaient décidément de mal en pis. Moi qui croyais finalement m’en sortir, le ciel me tombait à nouveau sur la tête.
Tandis que je me morfondais, Velhelm s’activait. Il ne lui fallut pas longtemps pour résoudre le mystère de ma perte auditive. Le responsable était bien l'Audinule, mais pas à cause d’un quelconque poison, tout simplement parce qu’il se nourrissait des sons. Ma bouche s'ouvrit en un grand « O », c'était tout à fait inattendu.
Si ce mode de nutrition était tout à fait inédit, je ne voyais néanmoins pas bien en quoi cela était intéressant. Autant le fait de se dédoubler, c’était cool, autant le fait d’absorber le son comme un ingère un sirop … Ça me laissait dubitative. Mais encore une fois, le chercheur s’empressa d’expliquer ce qu'il avait en tête. Tout devenait limpide lorsqu'il exposait ses idées. Et la deuxième avait tout son sens. C'était un véritable calvaire de manger ici, se nourrir des sons ne pouvait pas être pire.
Je hochais la tête, les yeux agrandis par l’admiration. Ce que faisait Vlehelm était vraiment passionnant. Il semblait avoir des connaissances très larges et des idées toutes plus brillantes les unes que les autres. Preuve en était, la longue équation qui apparaissait sur son carnet. J’en avais mal à la tête rien qu’à la regarder. Pour ça, il était certains que je ne lui serai d’aucune utilité. Les maths, ça n’avait jamais été mon truc. À bien y réfléchir, l’école tout court, ce n’était pas mon truc.
Je me forçai néanmoins à ne pas perdre contenance devant ce cerveau manifestement bien plus rempli que le mien. Velhelm attendait manifestement une réponse et je tentai de rassembler des idées cohérentes pour lui en fournir une.
- D’accord, articulais-je simplement.
À la vérité, je ne voyais pas trop quoi dire d’autre, c’était lui le chercheur, lui qui expliquait, moi qui obéissais.
- Alors …, repris-je tout de même afin de poursuivre le schmilblick : Tu n’as jamais cuisiné d’Audiulne ? Est-ce que ça marche du premier coup ou est-ce qu’il te faut le temps de trouver la bonne méthode ? Parce qu’on ne dirait pas vraiment qu’il y a de la viande dans cette euh … Chose …
J’avais vraiment du mal à imaginer l’effet que cela pourrait faire de récupérer le pouvoir de la créature. Elle était tellement différente d’un être humain. Cette idée fit germer une autre question qui sortit aussitôt :
- Est-ce qu’il t’est déjà arrivé qu’un pouvoir soit incompatible sur l’Homme ? Est-ce qu’une de tes expériences a déjà mal tourné ?
Je me vis tout à coup définitivement sourde. Ce n’était peut-être pas aussi embêtant que de prendre la vue, mais tout de même. Pipelette comme j’étais ça risquait quand même de m’handicaper. Je balayais cette idée d’un revers de main, j’étais persuadée que Velhelm ne me ferait pas prendre de risques inconsidérés.
- Est-ce que tu crois qu’on pourrait concentrer la toxine qu’il y a sur ses pates pour voir ce que ça fait ? … Au fait, mes amis m’appellent Charlie ! Et on est amis, n’est-ce pas ?, demandais-je avec l’air de celle qui se vexera si la réponse n’est pas la bonne.
Tandis que je me morfondais, Velhelm s’activait. Il ne lui fallut pas longtemps pour résoudre le mystère de ma perte auditive. Le responsable était bien l'Audinule, mais pas à cause d’un quelconque poison, tout simplement parce qu’il se nourrissait des sons. Ma bouche s'ouvrit en un grand « O », c'était tout à fait inattendu.
Si ce mode de nutrition était tout à fait inédit, je ne voyais néanmoins pas bien en quoi cela était intéressant. Autant le fait de se dédoubler, c’était cool, autant le fait d’absorber le son comme un ingère un sirop … Ça me laissait dubitative. Mais encore une fois, le chercheur s’empressa d’expliquer ce qu'il avait en tête. Tout devenait limpide lorsqu'il exposait ses idées. Et la deuxième avait tout son sens. C'était un véritable calvaire de manger ici, se nourrir des sons ne pouvait pas être pire.
Je hochais la tête, les yeux agrandis par l’admiration. Ce que faisait Vlehelm était vraiment passionnant. Il semblait avoir des connaissances très larges et des idées toutes plus brillantes les unes que les autres. Preuve en était, la longue équation qui apparaissait sur son carnet. J’en avais mal à la tête rien qu’à la regarder. Pour ça, il était certains que je ne lui serai d’aucune utilité. Les maths, ça n’avait jamais été mon truc. À bien y réfléchir, l’école tout court, ce n’était pas mon truc.
Je me forçai néanmoins à ne pas perdre contenance devant ce cerveau manifestement bien plus rempli que le mien. Velhelm attendait manifestement une réponse et je tentai de rassembler des idées cohérentes pour lui en fournir une.
- D’accord, articulais-je simplement.
À la vérité, je ne voyais pas trop quoi dire d’autre, c’était lui le chercheur, lui qui expliquait, moi qui obéissais.
- Alors …, repris-je tout de même afin de poursuivre le schmilblick : Tu n’as jamais cuisiné d’Audiulne ? Est-ce que ça marche du premier coup ou est-ce qu’il te faut le temps de trouver la bonne méthode ? Parce qu’on ne dirait pas vraiment qu’il y a de la viande dans cette euh … Chose …
J’avais vraiment du mal à imaginer l’effet que cela pourrait faire de récupérer le pouvoir de la créature. Elle était tellement différente d’un être humain. Cette idée fit germer une autre question qui sortit aussitôt :
- Est-ce qu’il t’est déjà arrivé qu’un pouvoir soit incompatible sur l’Homme ? Est-ce qu’une de tes expériences a déjà mal tourné ?
Je me vis tout à coup définitivement sourde. Ce n’était peut-être pas aussi embêtant que de prendre la vue, mais tout de même. Pipelette comme j’étais ça risquait quand même de m’handicaper. Je balayais cette idée d’un revers de main, j’étais persuadée que Velhelm ne me ferait pas prendre de risques inconsidérés.
- Est-ce que tu crois qu’on pourrait concentrer la toxine qu’il y a sur ses pates pour voir ce que ça fait ? … Au fait, mes amis m’appellent Charlie ! Et on est amis, n’est-ce pas ?, demandais-je avec l’air de celle qui se vexera si la réponse n’est pas la bonne.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Charleen ne tarissait pas de questions. C'était un ravissement pour le Chercheur que d'avoir un peu de compagnie souriante et intelligente. Ca lui changeait de ces quelques dernières « victimes » qui avaient acceptés de travailler avec lui. La vie d'un scientifique fou n'était pas aussi colorée qu'un arc-en-ciel.
« J'ai déjà cuisiné des Audinules. Bien entendu, il y a des pertes lorsque l'on procède à des expériences. Mais c'est ça qui fait que j'aime de plus en plus ce pouvoir, c'est le fait de s'aventurer dans l'inconnu. C'est comme lorsque l'on fait une randonnée sur un nouveau territoire. On ne voit pas passer le temps parce qu'on a aucun repère. Et, à chaque fois qu'on découvre un superbe panorama après une montée qui nous a scié les jambes : c'est l'apothéose. Ce que je fais ici, c'est pareil. »
Velhelm baissa ses bras, la joie de sa métaphore terminée. De son index, il pointa le petit coffre qui retenait prisonnier la créature minuscule.
« J'ai déjà cuisiné des Audinules, donc. Et j'ai déjà expérimenté sa magie sur moi. Comment est-ce que je pourrais t'expliquer le goût que ça a ? »
Sa main se frotta le bas de son visage, les yeux cherchant une réponse inscrite quelque part au plafond.
« En fait, c'est comme manger une sucrerie croquante. Oui, c'est ça. Ça croque sous la dent. »
Ce que ne dit pas le Chercheur tout de suite, c'est que de la sucrerie, il n'y avait que les couleurs qui restaient une fois l'Audinule cuite. Ce n'était absolument pas sucrée. Au contraire, c'était même plutôt amer.
Velhelm mentit en partie sur sa réponse pour préserver Charleen. Il ne voulait pas lui faire peur en lui apprenant tout, tout de suite. Il fallait qu'elle apprenne par étapes. C'est comme il ne put répondre à sa question suivante. A savoir si une de ses expériences avait mal tournées. Oui, il y en avait eu une. Une terrible qui lui avait valu ce petit bureau exiguë et une mise à disposition des ressources limitées.
Mais le temps n'était pas encore venu pour Charleen d'apprendre ce qui était arrivé lorsqu'il avait un jour cuisiné un Nocturne...
« Ça arrive que certains ne réagissent pas à ma cuisine. Mais il y a tellement de paramètres que bien souvent, une deuxième expérience leur permet de se dédoubler en mangeant du Pamulien par exemple. Ça peut être à cause du stress. Ça peut être aussi un mécanisme de défense de l'organisme qui détruit les effets de la viande avant que la magie ne se diffuse. Mais ça peut-être aussi de ma faite. Il m'est déjà arrivé de faire griller un steak de Pamulien jusqu'à ce qu'il devienne entièrement noire. Tellement de paramètres que j'en perds parfois la tête ! »
(sourire)
« Concentrer la toxine ? Fondamentalement, ce n'est pas une mauvaise idée mais il faudrait un sacré paquet d'insectes pour obtenir des résultats. Par contre, tu viens de me donner une idée. On pourrait écrabouiller les pattes des Audinules dans le but de créer de petites fioles de jus concentrés. Peut-être que cela pourrait me servir de sauce pour cuisiner une autre viande ? Pour les militaires, cela pourrait leur permettre de tremper le fil de leur lame ou le bout de leurs flèches pour empoisonner l'acier ? »
Le Chercheur se parlait alors plus à lui-même qu'à son assistante. Il prit tout de suite des notes, de peur d'oublier ces nouvelles idées. Puis il s'arrêta, il venait de se passer quelque chose d'important. Qu'est-ce que Charleen venait de lui dire ?
« Des quoi ? Ah oui, bien sur ! Des amis. C'est peut-être encore un peu trop tôt pour le dire, on ne se connaît que d'hier. Mais effectivement, j'aimerais beaucoup que l'on devienne des amis toi et moi. »
Velhelm espérait sincèrement s'être bien rattrapé et de ne pas avoir fait de gaffe. Certaines disputes pouvaient éclater d'un rien. Les émotions étaient telles des composés explosives à manipuler avec précaution.
« Ok, sinon, pour en revenir à notre expérience. J'ai deux questions à te poser. La première concerne le fait de savoir si les sons ingérés sont compréhensibles. Est-ce qu'il y a un endroit qui te plairait pour tester cette nouvelle capacité ? Je me dis qu'ici ou l'hôpital semble un peu risqué. Imagine si tu manges une conversation qui pourrait sauver des vies ? »
Les rations alimentaires n'étaient vraiment pas appétissantes mais elles calmaient les estomacs.
« Concernant la deuxième question, à savoir si les sons ingérés peuvent remplacer la nourriture physique. Est-ce que ça te dérangerait de sauter un repas afin de commencer l'expérience avec un estomac gargouillant ? Ce serait plus facile pour toi de te rendre compte si les sons ont un effet ou non. »
« J'ai déjà cuisiné des Audinules. Bien entendu, il y a des pertes lorsque l'on procède à des expériences. Mais c'est ça qui fait que j'aime de plus en plus ce pouvoir, c'est le fait de s'aventurer dans l'inconnu. C'est comme lorsque l'on fait une randonnée sur un nouveau territoire. On ne voit pas passer le temps parce qu'on a aucun repère. Et, à chaque fois qu'on découvre un superbe panorama après une montée qui nous a scié les jambes : c'est l'apothéose. Ce que je fais ici, c'est pareil. »
Velhelm baissa ses bras, la joie de sa métaphore terminée. De son index, il pointa le petit coffre qui retenait prisonnier la créature minuscule.
« J'ai déjà cuisiné des Audinules, donc. Et j'ai déjà expérimenté sa magie sur moi. Comment est-ce que je pourrais t'expliquer le goût que ça a ? »
Sa main se frotta le bas de son visage, les yeux cherchant une réponse inscrite quelque part au plafond.
« En fait, c'est comme manger une sucrerie croquante. Oui, c'est ça. Ça croque sous la dent. »
Ce que ne dit pas le Chercheur tout de suite, c'est que de la sucrerie, il n'y avait que les couleurs qui restaient une fois l'Audinule cuite. Ce n'était absolument pas sucrée. Au contraire, c'était même plutôt amer.
Velhelm mentit en partie sur sa réponse pour préserver Charleen. Il ne voulait pas lui faire peur en lui apprenant tout, tout de suite. Il fallait qu'elle apprenne par étapes. C'est comme il ne put répondre à sa question suivante. A savoir si une de ses expériences avait mal tournées. Oui, il y en avait eu une. Une terrible qui lui avait valu ce petit bureau exiguë et une mise à disposition des ressources limitées.
Mais le temps n'était pas encore venu pour Charleen d'apprendre ce qui était arrivé lorsqu'il avait un jour cuisiné un Nocturne...
« Ça arrive que certains ne réagissent pas à ma cuisine. Mais il y a tellement de paramètres que bien souvent, une deuxième expérience leur permet de se dédoubler en mangeant du Pamulien par exemple. Ça peut être à cause du stress. Ça peut être aussi un mécanisme de défense de l'organisme qui détruit les effets de la viande avant que la magie ne se diffuse. Mais ça peut-être aussi de ma faite. Il m'est déjà arrivé de faire griller un steak de Pamulien jusqu'à ce qu'il devienne entièrement noire. Tellement de paramètres que j'en perds parfois la tête ! »
(sourire)
« Concentrer la toxine ? Fondamentalement, ce n'est pas une mauvaise idée mais il faudrait un sacré paquet d'insectes pour obtenir des résultats. Par contre, tu viens de me donner une idée. On pourrait écrabouiller les pattes des Audinules dans le but de créer de petites fioles de jus concentrés. Peut-être que cela pourrait me servir de sauce pour cuisiner une autre viande ? Pour les militaires, cela pourrait leur permettre de tremper le fil de leur lame ou le bout de leurs flèches pour empoisonner l'acier ? »
Le Chercheur se parlait alors plus à lui-même qu'à son assistante. Il prit tout de suite des notes, de peur d'oublier ces nouvelles idées. Puis il s'arrêta, il venait de se passer quelque chose d'important. Qu'est-ce que Charleen venait de lui dire ?
« Des quoi ? Ah oui, bien sur ! Des amis. C'est peut-être encore un peu trop tôt pour le dire, on ne se connaît que d'hier. Mais effectivement, j'aimerais beaucoup que l'on devienne des amis toi et moi. »
Velhelm espérait sincèrement s'être bien rattrapé et de ne pas avoir fait de gaffe. Certaines disputes pouvaient éclater d'un rien. Les émotions étaient telles des composés explosives à manipuler avec précaution.
« Ok, sinon, pour en revenir à notre expérience. J'ai deux questions à te poser. La première concerne le fait de savoir si les sons ingérés sont compréhensibles. Est-ce qu'il y a un endroit qui te plairait pour tester cette nouvelle capacité ? Je me dis qu'ici ou l'hôpital semble un peu risqué. Imagine si tu manges une conversation qui pourrait sauver des vies ? »
Les rations alimentaires n'étaient vraiment pas appétissantes mais elles calmaient les estomacs.
« Concernant la deuxième question, à savoir si les sons ingérés peuvent remplacer la nourriture physique. Est-ce que ça te dérangerait de sauter un repas afin de commencer l'expérience avec un estomac gargouillant ? Ce serait plus facile pour toi de te rendre compte si les sons ont un effet ou non. »
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
Comment je me suis faite rembarrée ça fait tellement longtemps qu’on a commencé ce RP que je n’avais plus du tout en tête le fait que nos persos se connaissent depuis seulement deux jours. Quelle erreur de débutante !
Oui, elle s’attache vite Charlie, est alors ?!
Finalement, l’audinule ça avait l’air apetissant. En tout cas, la façon dont le présenta le chercheur était alléchante. J’aimais les sucreries et, ça non plus, il n’y en avait pas dans les rations alimentaires. Je m’imaginai un instant entrain de croquer dans ce qui pourrait ressembler à un Chupa Chups. Miam.
Au fond, tout ce que je mangeais dans ma vie d’avant me manquait. Les chips, ça aussi c’était quelque chose. Et les frites, je tuerais pour en avoir avec un bon burger. Je ne parlais même pas des sodas et de mes cocktails préférés ! J’en avais le ventre qui gargouillait, rien que de penser à tout ça. Et à imaginer ce qui m’attendait à la place, il se retournait.
Finalement, cette expérience allait peut-être me plaire, s’il s’agissait de manger quelque chose de bon. Tant que je ne devais pas le croquer vivant …
Vraisemblablement, Velhelm avait mal interprété mes paroles. À moins que ce soit simplement notre définition du mot « ami » qui différait fortement. Il était vrai que j’avais tendance à vite considérer les gens comme tel, pourvu qu’ils m’apparaissent comme sympathiques. Ce que j’avais voulu dire, c’était que, pour moi, notre relation dépassait un cadre professionnel. J’étais là en tant que bénévole, en quelque sorte. De ce fait, nous pouvions nous comporter l’un envers l’autre de façon amicale, sans problème de hiérarchie. Après le malaise qu’il m’avait causé en posant genoux à terre, voilà que c’était à lui d’être troublé.
Je ne pris néanmoins pas le temps de lui donner des explications car il était déjà reparti sur l’expérience que nous devions mener.
- Il y a pas mal de bruit vers la Cabane, où j’habite, avec les cultures, répondis-je. On attend toujours des bruits d’eau. Mais je ne sais pas si ce sera assez fort.
Je réfléchis un instant, les yeux vers le ciel, en quête de souvenirs auditifs désagréables. Mais rien de spécial ne me revint.
- Je ne me suis pas vraiment baladée dans la cité, avouai-je un peu honteuse, les seuls endroits que je connais c’est l’hôpital, chez moi, ici et le centre de distribution le plus proche ... Mais en tout cas, ça ne me dérange pas de sauter un repas ! C’est tellement mauvais que bon …
Finalement, nous nous aidâmes d’un communicateur pour trouver l’endroit le plus approprié. À l’aide de la carte de la cité, nous optâmes pour une petite rue, stratégiquement placée entre les générateurs et la chute d’eau qui coule à l’envers. Nous étions parti du postulat que l’un et/ou l’autre devrait faire suffisamment de bruit pour l’expérience.
Cette histoire d’eau pompée dans un lac plusieurs mètres en contrebas m’intriguait. Je ne savais même pas qu’on se trouvait au bord d’un précipice ! Bon, vu mon état, cela n’était pas plus mal, j’aurais été capable de me jeter dans le vide par désespoir. Mais maintenant, cela me donnait envie de visiter la ville. Le souvenir des rapex était néanmoins encore un peu trop vif pour que je me lance dans l’aventure les yeux fermés. Peut-être qu’en y allant avec quelqu’un, cela serait plus facile ? Je repensai alors à Deliah. Peut-être accepterait-elle une balade ?
Le temps pour Velhelm de prendre tout son matériel, et nous étions en route pour le lieu de notre expérience. Je découvris la cité avec curiosité, regardant à droite et à gauche. Velhelm avait le droit à toutes les pensées et questions qui me traversaient l’esprit. Globalement, c’est le délabrement des bâtiments qui me frappait le plus. Ce n’était pas ce que l’on pouvait appeler une belle ville, avec tous ces rafistolages bizarres. En revanche, la vue sur le lac était époustouflante. Il était immense ! Je n’en voyais pas le bout, avec la brume qui s’épaississait au loin.
Je m’approchai du précipice en trottinant, m’accrochai à la rambarde et me penchai en avant pour évaluer la profondeur. C’était sacrément haut ! Sur la gauche, je remarquai une drôle de structure, suspendue au milieu du vide. Je me demandai bien à quoi cela pouvait servir. Et surtout : comment cela tenait-il en l’air ?! Mais aussi : par quelle magie l’eau du lac remontait-elle pour alimenter les canaux de la cité ?! La seule chose que je savais, c’était que comme prévu, le bruit était assez fort.
- ça me parait pas mal, ici, dis-je à Velhelm en forçant sur ma voix pour couvrir le son des turbines.
Oui, elle s’attache vite Charlie, est alors ?!
Finalement, l’audinule ça avait l’air apetissant. En tout cas, la façon dont le présenta le chercheur était alléchante. J’aimais les sucreries et, ça non plus, il n’y en avait pas dans les rations alimentaires. Je m’imaginai un instant entrain de croquer dans ce qui pourrait ressembler à un Chupa Chups. Miam.
Au fond, tout ce que je mangeais dans ma vie d’avant me manquait. Les chips, ça aussi c’était quelque chose. Et les frites, je tuerais pour en avoir avec un bon burger. Je ne parlais même pas des sodas et de mes cocktails préférés ! J’en avais le ventre qui gargouillait, rien que de penser à tout ça. Et à imaginer ce qui m’attendait à la place, il se retournait.
Finalement, cette expérience allait peut-être me plaire, s’il s’agissait de manger quelque chose de bon. Tant que je ne devais pas le croquer vivant …
Vraisemblablement, Velhelm avait mal interprété mes paroles. À moins que ce soit simplement notre définition du mot « ami » qui différait fortement. Il était vrai que j’avais tendance à vite considérer les gens comme tel, pourvu qu’ils m’apparaissent comme sympathiques. Ce que j’avais voulu dire, c’était que, pour moi, notre relation dépassait un cadre professionnel. J’étais là en tant que bénévole, en quelque sorte. De ce fait, nous pouvions nous comporter l’un envers l’autre de façon amicale, sans problème de hiérarchie. Après le malaise qu’il m’avait causé en posant genoux à terre, voilà que c’était à lui d’être troublé.
Je ne pris néanmoins pas le temps de lui donner des explications car il était déjà reparti sur l’expérience que nous devions mener.
- Il y a pas mal de bruit vers la Cabane, où j’habite, avec les cultures, répondis-je. On attend toujours des bruits d’eau. Mais je ne sais pas si ce sera assez fort.
Je réfléchis un instant, les yeux vers le ciel, en quête de souvenirs auditifs désagréables. Mais rien de spécial ne me revint.
- Je ne me suis pas vraiment baladée dans la cité, avouai-je un peu honteuse, les seuls endroits que je connais c’est l’hôpital, chez moi, ici et le centre de distribution le plus proche ... Mais en tout cas, ça ne me dérange pas de sauter un repas ! C’est tellement mauvais que bon …
Finalement, nous nous aidâmes d’un communicateur pour trouver l’endroit le plus approprié. À l’aide de la carte de la cité, nous optâmes pour une petite rue, stratégiquement placée entre les générateurs et la chute d’eau qui coule à l’envers. Nous étions parti du postulat que l’un et/ou l’autre devrait faire suffisamment de bruit pour l’expérience.
Cette histoire d’eau pompée dans un lac plusieurs mètres en contrebas m’intriguait. Je ne savais même pas qu’on se trouvait au bord d’un précipice ! Bon, vu mon état, cela n’était pas plus mal, j’aurais été capable de me jeter dans le vide par désespoir. Mais maintenant, cela me donnait envie de visiter la ville. Le souvenir des rapex était néanmoins encore un peu trop vif pour que je me lance dans l’aventure les yeux fermés. Peut-être qu’en y allant avec quelqu’un, cela serait plus facile ? Je repensai alors à Deliah. Peut-être accepterait-elle une balade ?
Le temps pour Velhelm de prendre tout son matériel, et nous étions en route pour le lieu de notre expérience. Je découvris la cité avec curiosité, regardant à droite et à gauche. Velhelm avait le droit à toutes les pensées et questions qui me traversaient l’esprit. Globalement, c’est le délabrement des bâtiments qui me frappait le plus. Ce n’était pas ce que l’on pouvait appeler une belle ville, avec tous ces rafistolages bizarres. En revanche, la vue sur le lac était époustouflante. Il était immense ! Je n’en voyais pas le bout, avec la brume qui s’épaississait au loin.
Je m’approchai du précipice en trottinant, m’accrochai à la rambarde et me penchai en avant pour évaluer la profondeur. C’était sacrément haut ! Sur la gauche, je remarquai une drôle de structure, suspendue au milieu du vide. Je me demandai bien à quoi cela pouvait servir. Et surtout : comment cela tenait-il en l’air ?! Mais aussi : par quelle magie l’eau du lac remontait-elle pour alimenter les canaux de la cité ?! La seule chose que je savais, c’était que comme prévu, le bruit était assez fort.
- ça me parait pas mal, ici, dis-je à Velhelm en forçant sur ma voix pour couvrir le son des turbines.
Si quelque chose te pose souci : MP !
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
L'idée de Charleen le surprit. En lui proposant un lieu, il s'était attendu à une place où des groupes de gens parlaient ou à un banc près d'un parc. Mais jamais il n'aurait pensé à cette chute d'eau.
« J'avais complètement oublié cet endroit. Au début, il y a un an de ça je crois, je m'étais baladé dans la cité parce que j'avais besoin de marcher. J'avais besoin de faire quelque chose et je ne trouvais que ça. Enfin bon, tout ça pour dire que grâce à toi, je redécouvre la cité. »
Debout avec son encombrant paquetage dans le dos, Velhelm observait le lac et ses spécificités « magiques ». La nostalgie l'envahit. Des panoramas de Norvège repassèrent devant ses yeux. Il tourna la tête et vit sa femme qui lui souriait, le visage et les cheveux humides de sueurs, lui donnant un petit côté sauvageonne...
*Ce n'est pas le moment. Au travail, Peikko ! *
Un genou à terre, il fit glisser son sac à dos devant lui. Puis il commença à décharger. Lorsque ce fut fini, il y avait trois petites boites cadenassé, un réchaud, une poêle et de quoi faire griller les Audinules. Il y avait également un carnet de notes et un crayon, écrasé sous le poids du sac à dos pour que rien ne s'envole. Il leva alors son visage vers Charleen.
« Tu es prête pour cette nouvelle expérience ? »
Velhelm exposa son plan. Dans quelques heures, quand l'estomac de Charleen crierait, l'expérience débuterait. Il allumerait le réchaud, poserait la poêle dessus, verserait de l'huile et sortirait le premier Audinule de la boite pour le cuire. Ce serait très rapide. Juste de quoi tuer la bête et faire caraméliser l'extérieur de son corps. De ce fait, les couleurs de l'Audinule seraient encore plus « flashy » qu'à l'habitude.
(Ce qui n'enlèvera rien à l'amertume de la créature... Désolé, Charleen.)
Le Chercheur commencera un décompte à voix haute à partir de dix. Si la cuisine magique fonctionnait, Charleen mangerait ses derniers chiffres. Le but sera alors de manger les bruits de la cascade et voir si cela pouvait la nourrir.
« Ce qui est intéressant avec ton choix, et c'est la première fois que je découvre cette perspective, c'est qu'en plus de te nourrir de sons, tu te sentiras sûrement hydraté si mes suppositions sont exactes. »
Une pensée étrange s'invita dans le cerveau du Chercheur. Si Charleen présentait un taux de compatibilité extraordinaire avec l'Audinule : pourrait-t-elle manger l'histoire de la chute d'eau ? Après tout, un des objectifs de cette expérience consistait à « voler » des sons et s'en souvenir. Un peu comme une conversation télépathique qui ne fonctionnait que dans un sens.
« Si l'expérience venait à échouer, pas de problème. En effet, j'ai amené trois Audinules dans ces trois petites boites. Mais on peut aussi positiver et imaginer poursuivre l'expérience jusqu'à très tard dans la nuit ? »
Dans tous les cas, il fallait maintenant attendre. Et que faire d'autres dans ce cas à part converser ?
« Quand on s'est rencontré, tu m'as dit que tu n'avais pas de pouvoirs. Est-ce que tu as vu quelqu'un à l'hôpital pour ça ? Je veux dire, est-ce que quelqu'un sait pourquoi tu sembles dépossédée ? Je serais preneur de même une théorie un peu folle. »
Velhelm espérait seulement qu'il n'avait pas entamé une conversation tabou. Après tout, elle devait se sentir seule et exclue de ne pas être « magique ». Si elle le prenait mal, il s'excuserait en quatrième vitesse, baissant les yeux vers le sol, se grattant la nuque de honte.
« J'avais complètement oublié cet endroit. Au début, il y a un an de ça je crois, je m'étais baladé dans la cité parce que j'avais besoin de marcher. J'avais besoin de faire quelque chose et je ne trouvais que ça. Enfin bon, tout ça pour dire que grâce à toi, je redécouvre la cité. »
Debout avec son encombrant paquetage dans le dos, Velhelm observait le lac et ses spécificités « magiques ». La nostalgie l'envahit. Des panoramas de Norvège repassèrent devant ses yeux. Il tourna la tête et vit sa femme qui lui souriait, le visage et les cheveux humides de sueurs, lui donnant un petit côté sauvageonne...
*Ce n'est pas le moment. Au travail, Peikko ! *
Un genou à terre, il fit glisser son sac à dos devant lui. Puis il commença à décharger. Lorsque ce fut fini, il y avait trois petites boites cadenassé, un réchaud, une poêle et de quoi faire griller les Audinules. Il y avait également un carnet de notes et un crayon, écrasé sous le poids du sac à dos pour que rien ne s'envole. Il leva alors son visage vers Charleen.
« Tu es prête pour cette nouvelle expérience ? »
Velhelm exposa son plan. Dans quelques heures, quand l'estomac de Charleen crierait, l'expérience débuterait. Il allumerait le réchaud, poserait la poêle dessus, verserait de l'huile et sortirait le premier Audinule de la boite pour le cuire. Ce serait très rapide. Juste de quoi tuer la bête et faire caraméliser l'extérieur de son corps. De ce fait, les couleurs de l'Audinule seraient encore plus « flashy » qu'à l'habitude.
(Ce qui n'enlèvera rien à l'amertume de la créature... Désolé, Charleen.)
Le Chercheur commencera un décompte à voix haute à partir de dix. Si la cuisine magique fonctionnait, Charleen mangerait ses derniers chiffres. Le but sera alors de manger les bruits de la cascade et voir si cela pouvait la nourrir.
« Ce qui est intéressant avec ton choix, et c'est la première fois que je découvre cette perspective, c'est qu'en plus de te nourrir de sons, tu te sentiras sûrement hydraté si mes suppositions sont exactes. »
Une pensée étrange s'invita dans le cerveau du Chercheur. Si Charleen présentait un taux de compatibilité extraordinaire avec l'Audinule : pourrait-t-elle manger l'histoire de la chute d'eau ? Après tout, un des objectifs de cette expérience consistait à « voler » des sons et s'en souvenir. Un peu comme une conversation télépathique qui ne fonctionnait que dans un sens.
« Si l'expérience venait à échouer, pas de problème. En effet, j'ai amené trois Audinules dans ces trois petites boites. Mais on peut aussi positiver et imaginer poursuivre l'expérience jusqu'à très tard dans la nuit ? »
Dans tous les cas, il fallait maintenant attendre. Et que faire d'autres dans ce cas à part converser ?
« Quand on s'est rencontré, tu m'as dit que tu n'avais pas de pouvoirs. Est-ce que tu as vu quelqu'un à l'hôpital pour ça ? Je veux dire, est-ce que quelqu'un sait pourquoi tu sembles dépossédée ? Je serais preneur de même une théorie un peu folle. »
Velhelm espérait seulement qu'il n'avait pas entamé une conversation tabou. Après tout, elle devait se sentir seule et exclue de ne pas être « magique ». Si elle le prenait mal, il s'excuserait en quatrième vitesse, baissant les yeux vers le sol, se grattant la nuque de honte.
- Blabla et lancer de dés:
- J'ai lancé une conversation en attendant que Charleen ait faim. Mais je ne nous voit pas faire quelques posts de conversation. Plutôt pour enrichir ton post avant de débuter l'expérience.
Donc, si tu décides de manger de l'Audinule dans ton prochain post, je te propose ces différentes résultats en fonction de ton lancée de dés.
0>>10 : Finalement c'est de l'insecte et le dégoût a perturbé la magie de fonctionner. Vas-tu manger un deuxième Audinule pour réussir cette nouvelle expérience culinaire ?
11>>40 : Ça fonctionne ! Tu vois les lèvres de Velhelm bouger mais plus aucun son n'en sort. Par contre, tu n'entends rien dans ta tête. Ce qui n'est pas une totale défaite car tu ressens un changement dans ton estomac. Il semble se contenter de sons. Enfin, disons que ça ressemble à un repas pris vite fait pour apaiser temporairement la faim.
41>>80: Ça fonctionne super bien ! En plus de voler les sons de Velhelm, tu les entends dans ta tête. Tu ressens aussi les sons de la chute d'eau inversée qui te nourrisse et t'hydrate. L'Audinule, c'est génial !
81>>90 : Qu'est-ce qu'il se passe ?!! Au lieu de te nourrir et de voler les sons-dwich, tu te sens affaiblie. Le rapport énergétique de conversion des sons est en ta défaveur. Ce qui semble entraîner un terrible effet secondaire. Quelqu'un semble rester appuyer sur le contrôle du volume. La chute d'eau fait de plus en plus de bruits !!!
91>>100 : Ca doit être une hallucination. L'effet magique est tellement extraordinaire que tu ne rends pas compte de ce qui traverse à l'intérieur de ta tête. En effet, tu sembles lire dans l'histoire de la chute d'eau. Peut-être as-tu vu des images d'avant la construction de la cité ? Ou peut-être as-tu compris la fonction de la structure flottante ?
- Velhelm PeikkoGénéralDétailsHRP
Re: Centre de Recherche
- Tu es prête pour cette nouvelle expérience ?, demanda le chercheur.
- Prête !, répondis-je avec enthousiasme et conviction.
Velhelm m’expliqua le déroulement de l’expérience. Je l’écoutais avec attention pour ne pas commettre d’impaire le moment venu. Avec le bruit des turbines, j’étais obligée de tendre l’oreille pour bien entendre. Parfois, certains mots m’échappaient et j’étais obligée de combler les trous en devinant le mot le plus logique. Lorsque je n’y arrivais pas, je lui demandais de répéter à grand renfort de « Quoi ?», « J’ai pas entendu. », « Hein ?! ». Et les mimiques tordues qui vont avec, bien évidemment. Mais globalement, j’avais les grandes lignes et c’était le principal.
De l’audinule caramélisé, miam ! J’avais hâte. Malheureusement, j’allais devoir encore attendre un peu que mon estomac se mette à gargouiller. Velhelm estima une attente d’une heure et intérieurement, je pressais mon ventre pour qu’il réclame à manger plus rapidement. Pour me mettre dans le bain, j’essayais de penser à des plats appétissants, de me souvenir des saveurs. Mmmmmmh !
Il me rassura en me disant qu’il avait prévu du rab si jamais ça ne marchait pas du premier coup. Je n’étais pas du genre à me décourager facilement et j’étais prête à tenter ma chance plusieurs fois, jusqu’à ce que ça fonctionne. Les audinules n’avaient qu’à bien se tenir !
- Mais on peut aussi positiver et imaginer poursuivre l'expérience jusqu'à très tard dans la nuit ?, poursuivit le chercheur.
Là, j’eus un arrêt. Très tard dans la nuit ?... Il me semblait pourtant qu’il y avait un couvre-feu. Et, si je ne m’abusais, c’était parce qu’il était grandement dangereux de se balader une fois le soleil couché. Déjà que la journée, c’était pas toujours sûr, mais si en plus on n’y voyait rien, on avait toutes les chances de se faire croquer, non ?
- Euuuuh ..., commençai-je hésitante. Si c’était possible je préférerais être dans mon lit à la nuit tombée … On pourra toujours reprendre demain …
J’avais parfaitement conscience de passer pour une grosse trouillarde, mais cela m’était parfaitement égal. Je n’étais pas suicidaire ! En tout cas, je préférais éviter de mourir dans d’atroces souffrances.
Velhelm enchaina sur tout autre chose : mon absence de pouvoir. Mon visage s’affaissa. Cette histoire me turlupinait à chaque fois que j’y pensais. Je m’étais dit que c’était peut-être mon état amorphe qui m’avait privé de magie. Pourtant, j’avais bien vu des patients affolés par leur transfert manifester des pouvoirs puissants. Alors quoi ? On m’avait dit que cela n’apparaissait pas forcément tout de suite, que ça pouvait prendre du temps. Au final, je commençais à envisager deux possibilités : soit mon pouvoir était le fait de ne pas en avoir (super, trop cool ! …), soit il était tellement nul que je ne me rendais pas compte que je l’avais. Dans tous les cas, ça puait.
Je me rendais bien compte que je n’étais pas normale et cela me peinait. Je les voyais tous, s’amuser avec leur dont. Je me sentais exclue, d’une certaine façon. Avec les expériences de Velhelm, je comblais un peu mon manque. Au moins je découvrais ce qu’était la magie.
- Non, je n’ai vu personne, répondis-je d’une petite voix. Tu crois que je devrais voir un médecin ? Ça pourrait être une maladie ?, questionnai-je avec espoir.
Nous ne restâmes pas longtemps sur mes problèmes de magie. La conversation dévia sur divers sujets. Velhelm avait tendance à parler science, tandis que je partais dans des divagations que j’espérais comiques mais qui ne l’étaient peut-être pas tant que ça. J’avais pour philosophie qu’il fallait toujours travailler dans la joie et la bonne humeur, alors j’avais du mal à rester sérieuse trop longtemps. Cela ne signifiait pas que je n’étais pas fiable. Je me targuais simplement d’être en capacité de faire preuve d’efficacité et d’humour en même temps.
Finalement, mon ventre gémit. Ce n’est pas tant le bruit qui m’interpella – puisque le volume sonore aux alentours était drôlement élevé – mais les contorsions qu’effectua mon estomac. Il semblait désespérément vide et réclamait de quoi le sustenter.
- ça y est !, m’exclamai-je. On peut commencer !
Je me relevai d’un bond et me frottai les mains d’impatience. J’avais l’impression d’avoir attendu une éternité.
Velhelm s’activa et, en quelques minutes, mon encas était prêt. Je l’attrapai directement avec les doigts. Il était encore un peu chaud mais pas brulant. Et ça collait un peu. Je le sentis, mais il n’y avait pas d’odeur particulière si ce n’était celle de la cuisson. Alors je le portai à ma bouche, toute confiante que j’étais avec les indications que m’avait données le chercheur. Je croquai, mastiquai un peu et …
- Pouah !... Mais c’est immonde. C’est … Arf, j’ai l’impression de manger un … Je ne sais pas, un truc entre le citron et le cornichon. Ou peut-être … Euuuh, je ne sais pas trop. Beurk beurk, tu aurais pu me prévenir. … Bon … Je suppose que je dois finir ?
Alors je m’y remis, non sans grimaces en tous genres. Je tirais la langue, tordais ma bouche dans les mimiques de dégouts, plissais mes yeux. C’était terrible. J’essayai de me boucher le nez pour atténuer les saveurs. Cela ne s’avéra pas très concluant. À la moitié, de l’audinule j’étais carrément écœurée. Un moment, j’eus l’impression que j’allais vomir. Je soufflai un grand coup pour tenter de calmer mon estomac qui se rebiffait. Je demandai à Velhelm un peu d’eau et, à force de persévérance, je parvins à en venir à bout.
- Prête !, répondis-je avec enthousiasme et conviction.
Velhelm m’expliqua le déroulement de l’expérience. Je l’écoutais avec attention pour ne pas commettre d’impaire le moment venu. Avec le bruit des turbines, j’étais obligée de tendre l’oreille pour bien entendre. Parfois, certains mots m’échappaient et j’étais obligée de combler les trous en devinant le mot le plus logique. Lorsque je n’y arrivais pas, je lui demandais de répéter à grand renfort de « Quoi ?», « J’ai pas entendu. », « Hein ?! ». Et les mimiques tordues qui vont avec, bien évidemment. Mais globalement, j’avais les grandes lignes et c’était le principal.
De l’audinule caramélisé, miam ! J’avais hâte. Malheureusement, j’allais devoir encore attendre un peu que mon estomac se mette à gargouiller. Velhelm estima une attente d’une heure et intérieurement, je pressais mon ventre pour qu’il réclame à manger plus rapidement. Pour me mettre dans le bain, j’essayais de penser à des plats appétissants, de me souvenir des saveurs. Mmmmmmh !
Il me rassura en me disant qu’il avait prévu du rab si jamais ça ne marchait pas du premier coup. Je n’étais pas du genre à me décourager facilement et j’étais prête à tenter ma chance plusieurs fois, jusqu’à ce que ça fonctionne. Les audinules n’avaient qu’à bien se tenir !
- Mais on peut aussi positiver et imaginer poursuivre l'expérience jusqu'à très tard dans la nuit ?, poursuivit le chercheur.
Là, j’eus un arrêt. Très tard dans la nuit ?... Il me semblait pourtant qu’il y avait un couvre-feu. Et, si je ne m’abusais, c’était parce qu’il était grandement dangereux de se balader une fois le soleil couché. Déjà que la journée, c’était pas toujours sûr, mais si en plus on n’y voyait rien, on avait toutes les chances de se faire croquer, non ?
- Euuuuh ..., commençai-je hésitante. Si c’était possible je préférerais être dans mon lit à la nuit tombée … On pourra toujours reprendre demain …
J’avais parfaitement conscience de passer pour une grosse trouillarde, mais cela m’était parfaitement égal. Je n’étais pas suicidaire ! En tout cas, je préférais éviter de mourir dans d’atroces souffrances.
Velhelm enchaina sur tout autre chose : mon absence de pouvoir. Mon visage s’affaissa. Cette histoire me turlupinait à chaque fois que j’y pensais. Je m’étais dit que c’était peut-être mon état amorphe qui m’avait privé de magie. Pourtant, j’avais bien vu des patients affolés par leur transfert manifester des pouvoirs puissants. Alors quoi ? On m’avait dit que cela n’apparaissait pas forcément tout de suite, que ça pouvait prendre du temps. Au final, je commençais à envisager deux possibilités : soit mon pouvoir était le fait de ne pas en avoir (super, trop cool ! …), soit il était tellement nul que je ne me rendais pas compte que je l’avais. Dans tous les cas, ça puait.
Je me rendais bien compte que je n’étais pas normale et cela me peinait. Je les voyais tous, s’amuser avec leur dont. Je me sentais exclue, d’une certaine façon. Avec les expériences de Velhelm, je comblais un peu mon manque. Au moins je découvrais ce qu’était la magie.
- Non, je n’ai vu personne, répondis-je d’une petite voix. Tu crois que je devrais voir un médecin ? Ça pourrait être une maladie ?, questionnai-je avec espoir.
Nous ne restâmes pas longtemps sur mes problèmes de magie. La conversation dévia sur divers sujets. Velhelm avait tendance à parler science, tandis que je partais dans des divagations que j’espérais comiques mais qui ne l’étaient peut-être pas tant que ça. J’avais pour philosophie qu’il fallait toujours travailler dans la joie et la bonne humeur, alors j’avais du mal à rester sérieuse trop longtemps. Cela ne signifiait pas que je n’étais pas fiable. Je me targuais simplement d’être en capacité de faire preuve d’efficacité et d’humour en même temps.
Finalement, mon ventre gémit. Ce n’est pas tant le bruit qui m’interpella – puisque le volume sonore aux alentours était drôlement élevé – mais les contorsions qu’effectua mon estomac. Il semblait désespérément vide et réclamait de quoi le sustenter.
- ça y est !, m’exclamai-je. On peut commencer !
Je me relevai d’un bond et me frottai les mains d’impatience. J’avais l’impression d’avoir attendu une éternité.
Velhelm s’activa et, en quelques minutes, mon encas était prêt. Je l’attrapai directement avec les doigts. Il était encore un peu chaud mais pas brulant. Et ça collait un peu. Je le sentis, mais il n’y avait pas d’odeur particulière si ce n’était celle de la cuisson. Alors je le portai à ma bouche, toute confiante que j’étais avec les indications que m’avait données le chercheur. Je croquai, mastiquai un peu et …
- Pouah !... Mais c’est immonde. C’est … Arf, j’ai l’impression de manger un … Je ne sais pas, un truc entre le citron et le cornichon. Ou peut-être … Euuuh, je ne sais pas trop. Beurk beurk, tu aurais pu me prévenir. … Bon … Je suppose que je dois finir ?
Alors je m’y remis, non sans grimaces en tous genres. Je tirais la langue, tordais ma bouche dans les mimiques de dégouts, plissais mes yeux. C’était terrible. J’essayai de me boucher le nez pour atténuer les saveurs. Cela ne s’avéra pas très concluant. À la moitié, de l’audinule j’étais carrément écœurée. Un moment, j’eus l’impression que j’allais vomir. Je soufflai un grand coup pour tenter de calmer mon estomac qui se rebiffait. Je demandai à Velhelm un peu d’eau et, à force de persévérance, je parvins à en venir à bout.
[Je fais la suite dès que possible !]
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Le membre 'Charleen Imbach' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé(s) cent faces' : 99
'Dé(s) cent faces' : 99
- L'OmniscientGénéralDétailsHRP
- Administrateur
Re: Centre de Recherche
Les secondes passaient et … Rien ne semblait se produire. Je ne voyais pas de différence. Ma vision n’avait pas changé, je sentais son corps comme avant, je pouvais bouger mes mains, mes pieds et mon ventre me tiraillait toujours … Je lançai un coup d’œil septique à Velhelm, haussant les épaules pour lui faire comprendre que rien de spécial ne s’était produit. La cascade et les turbines faisaient toujours autant de bruit. J’arrivais d’ailleurs à discerner parfaitement les deux sons. Le bruit mécanique des turbines. Je pouvais isoler chaque fréquence et savoir de quel rouage elle provenait. Je réalisai alors avec stupeur que je comprenais des choses qui me dépassaient. Je ne les comprenais pas, d’ailleurs, c’était plus comme si une multitude d’informations me traversaient sans que je puisse pleinement en saisir le sens. Probablement qu’à ma place, un•e mécanicien•ne aurait compris la turbine comme si elle s’adressait tout spécialement à lui•elle. J’imaginais qu’avec ce genre de perception, quelqu’un qui s’y connaissait serait capable d’identifier une panne ou un dysfonctionnement, même minime. Mais moi, je n’avais pas les connaissances nécessaires. C'était comme si on me parlait dans une langue étrangère. J’entendais les variations et les intonations mais je n’étais pas capable de leur donner un sens.
Je détournai mon attention des turbines pour me concentrer sur l’eau. Là encore, je percevais des tas de choses. J’avais comme des flashs visuels dans ma tête, je voyais des éléments qui me rappelaient mes cours de chimie. Mais je n’avais jamais rien compris à la chimie, alors ce n’était pas plus clair maintenant. La seule chose que je saisis, c’était qu’il n’y avait pas simplement de l’eau, c’était bien plus complexe. Il y avait tout une multitude d’autres composés et peut-être même des organismes vivants. Je sentais la vie, et je sentais … De la peur et … Une forme de contrariété. Je tendis l’oreille, cherchant à comprendre ce qui n’allait pas. Et je réalisai : l’eau ne devrait pas se trouver ici. Elle était arrachée à sa quiétude par cette grosse pompe magique. C’était cela ! De la magie était liée à la pompe, ce qui permettait à la cité d’être alimenté en eau mais qui contrariait la nature.
Velhelm avait dû me voir me figer, au moment où j’avais commencé à entendre. C’était inimaginable toutes les informations qui venaient à moi. Et aussi très décevant que je ne sois pas capable de les interpréter. Je me fustigeai de ne pas avoir été plus attentive en cours. Sur terre, je n’avais pas compris l’intérêt de faire des études. Maintenant, je voyais à quel point cela aurait été utile. Ce n’était pas moi qui aurais du manger cet audinule écœurant, c’était Velhelm. Lui aurait compris, j’en étais certaine.
- C’est …, commençai-je spontanément avant de me rendre compte qu’il n’allait pas de sois que j’ai toujours l’usage de la parole.
C’était encore plus merveilleux. Non seulement j’entendais tout, mais en plus je pouvais toujours communiquer.
- C’est exceptionnel, je … J’entends tout. Je veux dire, tout. Je peux isoler chaque sons et … deviner à peu près d’où il provient. Je ne comprends pas tout, par contre. C’est comme si j’entendais un nouveau langage. Je crois que je vois des … Choses ou … Il y a comme des informations qui me traversent mais je ne comprends pas. Je pense que je pourrais avoir des informations sur la composition chimique de l’eau et sur … Son interaction avec … Ce qu’elle traverse, ce qu’elle touche …
Je m’arrêtai subitement, comme figée par le trop d’informations qui me traversaient. J’en avais presque le tournis. J’aurais pu m’attendre à être malade, comme lors de mon premier essai avec la viande de pamulien, mais en fait c’était un peu comme si je me trouvais dans un très gros festival. J’entendais plusieurs musiques en même temps, des cris, des chants, des gens qui discutent ... Je ne pouvais pas tout comprendre en même temps, mais mon cerveau n’était pas surpassé par le flot d’informations. Il faisait le tri, il suffisait que je me concentre sur une seule chose pour que les autres passent au second plan.
- Tu devrais essayer, conclus-je, toujours persuadée que Velhelm serait capable de tirer bien plus d’informations que moi de ce pouvoir.
Je détournai mon attention des turbines pour me concentrer sur l’eau. Là encore, je percevais des tas de choses. J’avais comme des flashs visuels dans ma tête, je voyais des éléments qui me rappelaient mes cours de chimie. Mais je n’avais jamais rien compris à la chimie, alors ce n’était pas plus clair maintenant. La seule chose que je saisis, c’était qu’il n’y avait pas simplement de l’eau, c’était bien plus complexe. Il y avait tout une multitude d’autres composés et peut-être même des organismes vivants. Je sentais la vie, et je sentais … De la peur et … Une forme de contrariété. Je tendis l’oreille, cherchant à comprendre ce qui n’allait pas. Et je réalisai : l’eau ne devrait pas se trouver ici. Elle était arrachée à sa quiétude par cette grosse pompe magique. C’était cela ! De la magie était liée à la pompe, ce qui permettait à la cité d’être alimenté en eau mais qui contrariait la nature.
Velhelm avait dû me voir me figer, au moment où j’avais commencé à entendre. C’était inimaginable toutes les informations qui venaient à moi. Et aussi très décevant que je ne sois pas capable de les interpréter. Je me fustigeai de ne pas avoir été plus attentive en cours. Sur terre, je n’avais pas compris l’intérêt de faire des études. Maintenant, je voyais à quel point cela aurait été utile. Ce n’était pas moi qui aurais du manger cet audinule écœurant, c’était Velhelm. Lui aurait compris, j’en étais certaine.
- C’est …, commençai-je spontanément avant de me rendre compte qu’il n’allait pas de sois que j’ai toujours l’usage de la parole.
C’était encore plus merveilleux. Non seulement j’entendais tout, mais en plus je pouvais toujours communiquer.
- C’est exceptionnel, je … J’entends tout. Je veux dire, tout. Je peux isoler chaque sons et … deviner à peu près d’où il provient. Je ne comprends pas tout, par contre. C’est comme si j’entendais un nouveau langage. Je crois que je vois des … Choses ou … Il y a comme des informations qui me traversent mais je ne comprends pas. Je pense que je pourrais avoir des informations sur la composition chimique de l’eau et sur … Son interaction avec … Ce qu’elle traverse, ce qu’elle touche …
Je m’arrêtai subitement, comme figée par le trop d’informations qui me traversaient. J’en avais presque le tournis. J’aurais pu m’attendre à être malade, comme lors de mon premier essai avec la viande de pamulien, mais en fait c’était un peu comme si je me trouvais dans un très gros festival. J’entendais plusieurs musiques en même temps, des cris, des chants, des gens qui discutent ... Je ne pouvais pas tout comprendre en même temps, mais mon cerveau n’était pas surpassé par le flot d’informations. Il faisait le tri, il suffisait que je me concentre sur une seule chose pour que les autres passent au second plan.
- Tu devrais essayer, conclus-je, toujours persuadée que Velhelm serait capable de tirer bien plus d’informations que moi de ce pouvoir.
- Charleen ImbachGénéralDétailsHRP
- Administratrice
Re: Centre de Recherche
Velhelm fronça les sourcils. Et les sillons se creusèrent de plus en plus au fur et à mesure que Charleen essayait de lui transcrire son expérience. Les résultats étaient... plus que perturbants, même pour le chercheur. D'ailleurs, il eut peur que son visage n'effraie sa « victime consentante ». Il secoua son visage, comme s'il chassait de petits insectes qui lui donnaient ces expressions bizarres.
« C'est... »
Il n'arrivait pas à trouver ces mots. C'était au-delà de ses espérances ce qui était en train de se produire.
« C'est prodigieux ! J'avais émis une théorie sur les capacités des Audinules, mais je n'avais encore jamais découvert quelqu'un qui pourrait me les confirmer. Moi-même j'ai essayé plusieurs fois l'Audinule, mais je n'ai jamais eu ces résultats que tu es en train de vivre. C'est... Oui, c'est ça : c'est prodigieux ! »
Velhelm se rapprocha du vide et observa l'eau qui remontait à l'envers. Il tournait la tête à gauche et à droite. Il essayait de comprendre. Il cherchait le déclencheur, l'élément qu'il lui faudrait reproduire pour arriver aux mêmes résultats. Puis il revint assez vite auprès de Charleen.
Spontanément, il lui prit les mains et s'exclama :
« Je suis sur que c'est du à ton pouvoir ! Ca ne peut être que ça. La magie qui circule en toi doit avoir un lien avec les capacités des Audinules. Je n'ai pas encore de théories à émettre, mais je sais qu'il y a un lien. Et je te promets de travailler là-dessus. »
Il relâcha ses mains, le moment fort de l'expérience passé. Tenir ses mains avait été comme passer un contrat. Mais d'une façon un peu plus intime, un peu plus spontané. Sans que cela n'aille dans les affaires romantiques. Simplement que Velhelm était excité par cette découverte. Également par cette créature spécifique qui pouvait être la cure contre son « passager noir ».
« C'est... »
Il n'arrivait pas à trouver ces mots. C'était au-delà de ses espérances ce qui était en train de se produire.
« C'est prodigieux ! J'avais émis une théorie sur les capacités des Audinules, mais je n'avais encore jamais découvert quelqu'un qui pourrait me les confirmer. Moi-même j'ai essayé plusieurs fois l'Audinule, mais je n'ai jamais eu ces résultats que tu es en train de vivre. C'est... Oui, c'est ça : c'est prodigieux ! »
Velhelm se rapprocha du vide et observa l'eau qui remontait à l'envers. Il tournait la tête à gauche et à droite. Il essayait de comprendre. Il cherchait le déclencheur, l'élément qu'il lui faudrait reproduire pour arriver aux mêmes résultats. Puis il revint assez vite auprès de Charleen.
Spontanément, il lui prit les mains et s'exclama :
« Je suis sur que c'est du à ton pouvoir ! Ca ne peut être que ça. La magie qui circule en toi doit avoir un lien avec les capacités des Audinules. Je n'ai pas encore de théories à émettre, mais je sais qu'il y a un lien. Et je te promets de travailler là-dessus. »
Il relâcha ses mains, le moment fort de l'expérience passé. Tenir ses mains avait été comme passer un contrat. Mais d'une façon un peu plus intime, un peu plus spontané. Sans que cela n'aille dans les affaires romantiques. Simplement que Velhelm était excité par cette découverte. Également par cette créature spécifique qui pouvait être la cure contre son « passager noir ».
Dernière édition par Velhelm Peikko le Lun 9 Oct 2017 - 18:36, édité 1 fois
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